Lâcher prise.

lacher prise.jpgLacherPrise-p5.jpgAuteure : Miriam Katin

Editeur : Futuropolis.

Sortie : 01/2014

L’excellence teutonne.

Dans son nouveau livre, Miriam Katin doit faire face à la décision de son fils de déménager à Berlin, une ville qu’elle identifie pour toujours aux nazis. Avec justesse et humour, elle nous raconte sa lutte psychologique pour effacer soixante ans de douleur. 

Suite indirecte (car soixante ans plus tard) de Seules contre tous, Lâcher prise nous montre Miriam Katin, maintenant devenue adulte, essayer de comprendre son fils Ilan, qui a décidé de déménager à Berlin et d’épouser une européenne. Terrible ironie de l’histoire car pour cela, il peut bénéficier de la nationalité hongroise car sa mère est née en Hongrie. Pour Miriam, c’est l’horreur. Berlin et la Hongrie sont les symboles du nazisme, de la guerre et du communisme. Tous ses traumatismes remontent à la surface, la rendant physiquement malade.

 

Ce volcan qu’on croyait éteint.

Pour ceux qui ont connu la guerre, le pardon n’a jamais été une chose facile. Mon grand père par exemple lorsqu’il parlait des allemands les traitait de sales boches ou d’envahisseurs. Il a peut être pardonné au fil du temps mais il n’a jamais oublié.

Dans lâcher prise, c’est ce parcours vers le pardon, vers l’apaisement que va nous narrer la dessinatrice new-yorkaise .Ce chemin est parsemé de petits cailloux de la vie quotidien, d’insectes (si si ) , de souvenirs , d’anecdotes ou de lieux de mémoire .A cause de tous ces sujets , le récit peut sembler assez erratique ou décousu. On passe souvent du coq à l’âne sans y voir un réel fil conducteur .En réalité, il est à l’image des pensées qui torturent son auteure. Comment apaiser cette colère sourde qui brûle en elle ? Là, je vous laisse le découvrir mais attention quand même aux effets de la chouchoute.

Cette BD, c’est aussi une sorte de carnet de voyage .D’ ailleurs le crayonné de Mariam Katin renforce cette idée avec ses  croquis pris sur le vif. Vous aurez droit par moment à un joyeux melting-pot de dessins allant dans tous les sens. A noter qu’ici à l’inverse de seules contre tous, on est en technicolor.

Au final, une tranche de vie très descriptive, parfois marrante, agréable à lire mais aussi  déroutante par moment. 

a06-3e788fc.gifScénario

a07-3e78901.gifDessin 

a06-3e788fc.gif Global.

 

Samba.

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Seules contre tous.

Couv-SeulesContreTous-web.jpgseule-contre-tous-image.jpgAuteure : Miriam Katin.

Editeur :Futuropolis.

Sortie : 01/2014.

 

La survie.

Dans ce récit envoûtant, Miriam Katin relate son parcours avec sa mère en Hongrie durant la Seconde Guerre mondiale, alors que toutes les deux fuient les persécutions nazies. Tandis que son père est enrôlé dans l’armée hongroise, Miriam et sa mère sont contraintes de quitter Budapest, refusant d’être parquées avec les autres juifs promis à la déportation. Elles se font passer pour une servante russe et sa fille illégitime, vivent dans la clandestinité, croisent des officiers allemands, une ribambelle de traîtres et de collaborateurs, des paysans dépassés et des soldats soviétiques sans foi ni loi. Dans cette fuite éperdue, certains d’entre eux vont pourtant les aider.

La débrouille.

Il s’agit ici d’une réédition  initialement publiée au Seuil pour accompagner le nouveau récit de Miriam Katin  « lâcher prise ».

seules.JPGVoilà bien le genre d’histoire autobiographique où on se sent tout petit.  Cette BD, c’est tout d’abord l’histoire d’une fuite  d’une maman  juive avec de sa petite fille de 3 ans (Miriam Katin) durant la fin de la 2e guerre mondiale. Vous vous imaginez bien que la survie ne fut pas simple. Le crayonné de l’auteure au début très détaillé se fait  plus nerveux, plus hachuré au fil des pages notamment pour décrire les moments éprouvants de cette survie. Quelque part, ça renforce encore plus  la noirceur de ces faits abjects. La couleur est seulement de mise quand on évoque la vie contemporaine de la famille Katin. Mais il y a aussi via les paroles de la petite fille, un aspect d’une grande candeur, qui s’interroge entre autre sur l’existence d’un dieu.

Un récit qui met surtout en valeur le courage d’une maman pour protéger sa petite fille .Certainement les vraies héroïnes de cette guerre  et pourtant elles n’ont jamais eu de monument ni de nom de rue en leur honneur.

a07-3e78901.gif Dessin

a07-3e78901.gif Scénario

a07-3e78901.gif Global.

Samba

MiriamKatin.jpg

 

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