

Accompagné d’un soldat et de deux scientifiques, le sergent chef Meunier est parachuté en plein territoire Allemand pour détruire la nouvelle arme de destruction massive que fabriquent les allemands à Peenemünde. Mais sa mission va prendre une autre tournure quand il rencontrera un groupe de prisonniers évadés d’un camp de concentration. Il abandonne alors sa mission principale et, avec les évadés, part à l’assaut du camp pour libérer les prisonniers. Mission quasiment suicide, il sauvera la vie d’une fillette et sera le seul survivant. Sa décision aura cependant des répercussions dramatiques quant à la suite de la guerre.
Cet ultime volume de WW 2.2 nous ramène presque dans la vraie Histoire. Découverte des camps de la mort par les troupes alliées, et utilisation de l’arme atomique dans le but de faire plier définitivement l’adversaire. Sauf que David Chauvel est passé par là, et que tout le monde aura droit à sa bombe ! Sur un scénario un poil tiré par les cheveux, Chauvel réussit malgré tout à nous tenir en haleine du début à la fin. La narration parsemée de flashback courts permet de raconter deux histoires en conservant le rythme nécessaire à ce genre d’aventures. La séquence racontant les camps de concentration est vraiment bien menée et assez touchante. Sans dialogues, sans commentaires, les images se suffisent à elles-même pour décrire l’horreur sans tomber toutefois dans l’étalage des vues morbides que tout le monde connait.
David Chauvel et Hervé Boivin se retrouvent sur ce 7e et ultime volume de cette étonnante uchronie. Étonnante par son originalité où l’Histoire complètement réécrite reste parfaitement plausible. C’est un peu le principe des uchronies, mais ça ne fonctionne pas toujours. De ce point de vue là, WW 2.2 est plutôt réussie.
Il est dommage en revanche que la qualité des 7 albums qui la compose soit très inégale. Cette faiblesse empêchera sans doute la série de rentrer dans le Panthéon de la BD. Cela va du moyen au très bon, tant du point de vue graphique que du scénario.
J’en entend déjà certains dire que c’est là la marque de fabrique des séries concept …
Ceci étant dit, chaque album peut se lire comme un one shot ce qui a pour avantage de ne pas vous obliger à prendre toute la série…
Pour conclure, sans être le meilleur ni le moins bon, ce dernier tome est le reflet de l’ensemble de la série : moyen, mais divertissant malgré tout.
Ma note : 6,5/10
Loubrun
tome 1, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 (et ne me demandez pas pourquoi on n’a pas chroniqué le tome 2 !)
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