Interview de Christophe Dubois pour la ballade de Magdalena.

C’est avec un grand plaisir que je vous invite à suivre l’interview de Christophe Dubois 

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Il a voyagé et exploré différents territoires avant d’arriver au monde des bulles. Il manifeste très tôt un intérêt pour la bande dessinée mais choisit d’abord de se tourner vers les Arts Appliqués. Il devient graphiste, métier qu’il exercera pendant dix ans. Il revient ensuite à ses premières amours : de sa rencontre avec le scénariste Nicolas Pona est né « Le Cycle d’Ostruce », aux Éditions du Lombard. Mettant à profit son expérience de graphiste, il confère une lisibilité instinctive à ses planches. Capable de donner vie à des édifices complexes, il sait également jouer de ses grands aplats de couleurs, très brutaux, pour obtenir un résultat unique en son genre, tranchant comme le sang sur la neige d’Ostruce. Aujourd’hui, il signe sa première œuvre solo, « La Ballade de Magdalena ». Après avoir mûri cette histoire pendant des années, Christophe Dubois met à son service toute la puissance de son dessin et de ses couleurs somptueuses et nous offre un magnifique et passionnant voyage.

 

1- L’air de rien, la ballade de Magdalena nous conte les aventures de  2 héroïnes, une ostruce.JPGplutôt enjouée et une autre plus introvertie …un peu comme celles du cycle d’Ostruce …une coïncidence ?

Franchement, oui. Mais c’est vrai que l’on ne peut s’empêcher de faire le parallèle. Et disons que d’un point de vue scénaristique, c’est une forme de duo qui permet de belles interactions.

 

 

2- J’ai l’impression que tu avais envie de voyager un peu à l’instar du père de Sars avec cette ballade ?

Heu, j’aime en effet beaucoup voyager et je ne m’en prive pas (bien que mes destinations soient un peu plus modestes que la Nouvelles-Guinée), cependant je ne comparerais pas mes voyages à celui d’Arnaud de Sars …enfin, nul ne sait de quoi l’avenir est fait. 

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3- Vu les nombreuses  scènes maritimes, es tu un amoureux des voiliers ?

Absolument, j’en ai un et je navigue le plus possible avec.

 

4- Le voyage qu’empruntent  nos héroïnes m’a fait penser à celui des rescapés de l’Emden, comme on voit ce navire dans le tome 1, je pense qu’il  a un peu inspiré ton scénario non ?

Oui, comme l’histoire des rescapés de l’Emden est authentique, j’ai suivi le même parcours géographique (océan indien, mer rouge, Syrie, Turquie) pour donner une structure plausible à mon récit.

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5-L’album est estampillé My Major Company. Perso, je suis un peu septique sur ce  concept car de toute façon, on a la garantie qu’il sera publié, alors quel est l’intérêt pour l’édinaute ?

Seul le tome 1 à été réalisé avec my Major Company. En ce qui me concerne ce fut une belle expérience au niveau des rencontres que j’ai faites avec les édinautes, malheureusement je ne crois pas que l’expérience fut une réussite puisqu’il n’y a pas eu de suite. Pour répondre à la deuxième partie de ta question, j’ai eu l’impression que les édinautes sont des gens qui ont envie de participer à un projet artistique (ou autre) et que le côté mercantile de la chose n’est pas leur priorité (d’ailleurs, certain projet ne proposent pas de retour financier).

 

6- Un point remarquable dans ce tome 2, ce sont les couleurs directes. As-tu eu facilité à les apprivoiser ?

En fait, je travaille en couleurs directes depuis le tome 3 du Cycle d’Ostruce …et je n’ai toujours pas le sentiment d’avoir apprivoisé la chose. Plus sérieusement, après chaque album, je me remets en question et j’essaye encore et encore d’améliorer mon « écriture » graphique. J’ai essayé, dans ce tome, d’avoir un encrage-et donc un dessin- plus présent, pour essayer d’obtenir quelque chose de plus lâché, de plus souple. Mais le chemin est encore long.

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8-Es tu un perfectionniste ? Quel regard portes-tu sur ton dessin ?

Oui, très. Comme je l’écrivais plus haut je suis très critique (et souvent très déçu) en regardant ma production. Mais d’un autre côté, parfois, je suis pris d’une grande tendresse pour mes dessins. C’est un mélange de sentiments qui me motive pour continuer à affiner ma narration (dessin, découpage, etc) et, la recherche, la curiosité, c’est ce qui rend la vie passionnante non?

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9- Je suppose que tu es actuellement sur un nouveau projet puisque ce tome 2 clôture ce diptyque ?

Oui, un truc absolument passionnant.

 

10 Pour le moment, dessinateur BD, ce n’est pas un peu galère ?

Oui, mais comme tu le sais, j’aime beaucoup les bateaux.

 

Voilà, c’est fini. Un grand merci à Christophe pour sa disponibilité et sa rapidité.

Samba.

 

La ballade de Magdalena T2 : Une olive mûrit face à la mer.

ballade-magdalena-tome-2-olive-murit-face-a-mer.jpgballade.jpgAuteur : Christophe Dubois.

Editeur : Le Lombard –My major comapny

Sortie : 01/2014

Le résumé.

Partie retrouver la trace d’un père disparu, c’est sur le pont d’un navire, en plein coeur de l’Océan Indien, que Léonie de Sars fait la connaissance du capitaine Lukian Bruckner et de sa nièce Magdalena. Tout son être lui crie de s’éloigner au maximum de ce rustre misanthrope, aussi impitoyable que « son » océan. Seulement voilà, le détestable personnage est également le dernier être à avoir vu son père en vie.

 

Sur les traces.

 

ballade 2.JPGDans ma chronique du tome 1, je vous parlais de la similitude des aventures de Magdalena ET Léonie avec celle bien réelle des marins rescapés du navire corsaire allemand L’Emden. On continue donc le parallélisme avec la remontée de la péninsule arabique remplie comme vous en doutez d’aventures trépidantes et tragiques. Les histoires divergent lorsque nos héroïnes décident de passer dans le camp des alliés via les Dardanelles. C’est le seul moment où j’ai tiqué un peu comme les moustiques car passer une ligne de front en 1915 aussi hématique de celui là par 2 femmes en robe par dessus le marché, il faut y croire mais bon, c’est avant tout  une fiction.

Sinon, ce tome 2 est très dense, le rythme des péripéties s’accélère vachement. Le carnet de voyage s’étoffe donc en même temps que Magdalena s’affranchit de ses chaines envers son terrible oncle Lukian. 

Une belle révélation vous sera proposée en fin d’album mais j’ai aussi trouvé tous ces efforts, d’une grande futilité, un peu comme cette guerre  de 14-18.

Le dessin est dans le sillage du tome 1 avec encore un plus pour la colorisation. Il y a vraiment de très beaux tableaux, des instants magiques que nous propose le dessinateur suisse du Cycle d’Ostruce.

Vous aurez d’ailleurs bientôt droit à une interview de Christophe Dubois sur SambaBD pour encore en savoir plus sur cette ballade.

 

a08-3e78906.gifDessin

a06-3e788fc.gifScénario 

a07-3e78901.gif Global.

 

Samba.

 

On en parle sur le forum.

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