Le Banni T2. La reine pourpre

le-banni,-tome-2---la-reine-pourpre-365546.jpgle-banni,-tome-2---la-reine-pourpre-365549.jpg

Scénario : Henscher
Dessin / couleurs : Tarumbana
Dépôt légal : 11/2013
Editeur : Le Lombard
Pages : 48


Appâtées par la prime royale offerte par la Reine Pourpre, des hordes de mercenaires des quatre coins du royaume d’Archeon se jettent à la poursuite d’Hector Wiestal, dit « la muraille », traître au royaume pour avoir entretenu une liaison adultérine avec le reine. Devenu « le Banni », l’ex légende Hector s’est vu confier une mission par son Roi mourant : protéger l’héritier du trône. Accompagné d’un ancien capitaine des gardes et du mystérieux Khaiss, Hector poursuit sa mission aux confins du pays Surin pendant que le pays à feu et sang se déchire dans une guerre de succession mortelle.

LEBANNI-case-b.jpg

Après trois ans d’attente, voici enfin le tome 2 de cette série médiévale fantastique. Le tome 1, « le poids de nos victoires » avait laissé Hector et ses compagnons en pleine fuite. Il était temps d’en apprendre un peu plus sur cette saga. De saga, il en est bien question. En effet, les poncifs de récits chevaleresques (l’honneur, la passion, les combats titanesques, les trahisons….) sont bien présents et donnent une fièvre aventureuse classique. Mais, cette BD trouve son originalité dans les trames de l’intrigue et dans les nombreux intervenants. L’envergure des personnages secondaires aboutit à une équation terriblement complexe. Peut-être même un peu trop : il faut se concentrer pour suivre et comprendre les actions des différentes maisons nobiliaires et des différents individus Les protagonistes s’affrontent, se trahissent et se retrouvent dans un tourbillon de flash-back et de passage de scène à l’autre sans transition. La lecture (re – ?) du tome 1 est fortement recommandée. Il en ressort un album mené tambour battant. La dernière case du récit vous laisse pantelant de tant d’actions, de révélations et évidemment … de questions ! A ce sujet, la maison d’édition Le Lombard a raisonnablement mis en avant cette très belle série en seulement trois tomes (Attendu fin 2014, le tome 3 « La voix des morts »). Et c’est tant mieux ! Car le nombre de personnages et de personnalités seront soumis forcement aux feux de la rampe. Cela mériterait (presque) des spin-off.

LEBANNI-case.jpg

Derrière une magnifique couverture de la reine pourpre (nominée au Samb’or 2013 couverture), se trouve des dessins tout aussi splendides. Le talent de Tarumbubana est indéniable. Gageons qu’il sera mis à contribution dans le futur sur d’autres œuvres. La particularité de son travail est l’utilisation exclusive de l’ordinateur. Ses réalisations sont telles qu’une impression de dessins travaillés à la peinture vous saute aux yeux de prime abord. Il faut tendre l’iris pour imaginer le travail du logiciel. Les mêmes ressorts de l’exercice du roman chevaleresque animent le dessin. Ainsi, les scènes homériques de batailles sont rendues avec force détails et profondeurs dans le champ visuel. Le choix des couleurs ou plutôt l’absence de couleurs est une particularité du dessinateur. Tout est très sombre (à l’image de la folie des hommes ?) et l’utilisation d’un filtre noir et blanc pour les retours en arrière améliore considérablement la narration.

LEBANNI-étude-couleur.jpg


Voilà donc un très bon tome 2 du Banni après une trop longue absence. De mauvaises langues sous-tendront la trop grande analogie avec la série télévisée « Game of thrones ». A raison, car ce sont les mêmes mécanismes qui animent cet univers. Mais Henscher et Tarumbana ont réussi a inventer un monde nouveau avec des personnages bien trempés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le lecteur n’est pas grugé par la qualité du récit et des dessins. Le tome 3 s’annonce passionnant et surtout très dense Beaucoup de questions sont sans réponse. L’exercice sera périlleux en 48 pages. Qu’importe, nous serons au rendez-vous !

Note: 8.5 / 10

Tigrevolant



Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑