Scénario : Jean-David Morvan
Dessin : Mike Hawthorne
Editeur : Ankama
48 planches
date de sortie : octobre 2012
genre : science fiction, anticipation
Résumé (Editeur)
Les Oms sont des animaux : « le meilleur ami du Draag », comme le dit l’expression consacrée. Ils vivent dans de jolies niches, et lorsqu’une mère met bas, on offre le petit à une autre famille. C’est ce qu’il advient de Terr, un Om tout à fait banal… mais qui se révèle unique en son genre lorsque son collier magnétique le branche sur les ondes du casque pédagogique de sa petite maîtresse, lui ouvrant les portes de ce qu’aucun Om avant lui n’avait encore effleuré : le savoir… Le langage des Draags d’abord, puis leur histoire, qui inclut celle de sa propre espèce… Comprenant que les Oms ont été capturés autrefois sur une lointaine planète et sont les familiers des Draags depuis que leur propre civilisation décadente s’est écroulée, Terr s’échappe et découvre que tous les Oms ne sont pas serviles… Débute alors une guerre d’indépendance qui, à son tour, marquera l’histoire des Draags… et des Hommes.
Terr, le personnage principal n’est pas comme les autres. C’est Grâce à un dysfonctionnement de la technologie Draag, qu’il peut en apprendre leur langue et leur histoire. Il acquiert la connaissance qui lui permettra de s’affranchir de ses maîtres et prendre les commandes de la rébellion en unissant deux clans en conflits et refusant la servitude.
Au-delà de la vision anecdotique de l’humanité réduite à l’état d’animaux de compagnie, ce roman de Stefan Wul aborde le thème de la survie de l’espèce. D’un côté les Oms, descendants d’une civilisation avancée qui s’est étouffée dans son confort technologique, réduits à l’état d’animaux domestiques par les Draags. D’un autre côté, les Draags, une civilisation à la technologie très avancée qui mène une vie trop facile, et qui sombre dans l’ennui tellement elle s’est protégée de tout et ne craint plus rien ni personne. Dans les deux cas, elles sombrent dans une léthargie qui les anéanti. La révolte des Oms sortira tout ce beau monde de son sommeil. Thèse paradoxale de Stefan Wul, alors que toutes civilisations n’aspirent qu’à vivre dans la paix, c’est la lutte et l’adversité qui leur permet de conserver la vigilance nécessaire à la survie. Seule la mère de Terr, trop vieille pour se battre, s’accommode de cette vie sans difficultés et se laisse lentement mourir.
Comme dans Niourk, le rythme est assez lent mais la lecture n’est jamais ennuyeuse et Jean-David Morvan fait là une adaptation rigoureuse du roman. On a plaisir à découvrir la vie tranquille des Draags et on attend patiemment la révolte des Oms. Car l’histoire reste assez simple et l’on se doute de l’évolution de l’intrigue.
Le dessin et les couleurs de l’ américain Mike Hawthorne (Fear Agent, Queen & Country) sont superbes et font penser à certaines BD SF des années 70 et 80. Les jeux de couleurs sont bien utilisés : des couleurs vives, chatoyantes et foisonnantes qui retranscrivent le bien être et le confort de vie des Draags, et des teintes qui s’assombrissent lorsque la révolte gronde du côté des Oms.
Tout comme Niourk, ce premier tome est de très bonne facture et laisse augurer de bons présages pour cette série.
Amateurs de SF et d’anticipation, cette BD est pour vous.
Loubrun
A lire aussi : Niourk
A voir : « la planète sauvage », film d’animation de René Laloux et Topor – sorti en 1973 inspiré du roman de Stefan Wul.
A « la planete sauvage » !!! Que de souvenir de mome : un grand film d’animation SF, superbe ….
Si on connait le film, la lecture de la BD n’est pas trop éculée ?
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Le film a quelque peu vieillit, et ne ferait sans doute pas recette aujourd’hui. L’histoire est assez simple, donc si on la connait déjà la lecture de la BD peut être moins captivante. Mais c’est une version un peu plus moderne, et le dessin est vraiment superbe.
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