
Dessin & scénario : Jake Raynal
Editions Casterman
Collection Ligne rouge
Sortie : 09/01/2013
48 pages
Prix conseillé : 13,95 €
ISBN : 9782203396425
Polar
Résumé (de l’éditeur): Ruben, Elias et Prev. Deux hommes et une femme. Un trio de malfrats, spécialistes de l’effraction et du cambriolage, réunis au hasard des circonstances de leurs activités clandestines. Issus des décombres de l’ancienne Yougoslavie, Elias et Prev forment un couple, amoureux. On ne sait pas trop d’où vient Ruben, ni pourquoi il a choisi cette étrange carrière. Qu’importe, ils font équipe, et sévissent d’une frontière à l’autre dans cette immense zone d’Europe Centrale qui ne cesse de se reconstruire et se reconfigurer depuis la disparition de l’Union Soviétique. Parmi leurs commanditaires, il y a le frère de Prev, Wallach, qui lui même est au service d’un big boss nommé Lazlo. De vols en coups de main, l’avenir paraît sourire au trio. Mais comment s’imaginer un futur réellement crédible dans l’univers complexe, amoral et dangereux des mafias européennes, régi par la méfiance, les doubles discours, la tentation permanente de la trahison et un féroce esprit de compétition?

Mon avis : Comment pourrais-je vous faire comprendre mon embarras et mon malaise pour parler d’un tel album ? Je pense d’ailleurs que je ne suis pas le seul dans le cas à la rédaction de SambaBD… « Tiens Capitol, lis ça, moi j’y arrive pas…Comment veux-tu que je fasse une chronique là-dessus ? » Et le bon Capitol de lire l’album…
D’abord, l’auteur. Si je me rapporte au dossier de presse, il s’agit de Jake Raynal qui publia chez Fluide Glacial en 1994 des courtes chroniques sur des thèmes fantastiques et absurdes réunies dans deux albums « Combustion spontanée » et « Esprit frappeur ». Il est également le scénariste de la série « Francis Blaireau Farceur » aux éditions Cornélius. Notre homme est un rien « underground » et se fait plutôt rare…Pour moi, inconnu au bataillon. Ce qui frappe en voyant l’album en lui-même, c’est qu’il n’a rien d’attirant. Tant la couverture que les planches à l’intérieur sont dans des couleurs douteuses qui donnent un sentiments d’oppression, de monde déglingué, de l’Europe de l’Est post-communisme avec ses grands ensembles à donner le cafard…C’est glauque…C’est voulu ? Peut-être… Allez savoir ? Pas très engageant la lecture, me suis-je dit en m’enfonçant dans mon fauteuil…

Les personnages sont plutôt stylisés que véritablement dessinés. Il faut être bien focalisé sur l’histoire. Déjà par moments, je me demande qui est qui…Et ces couleurs chiadées…Comble de l’horreur, il faut s’accrocher pour suivre l’histoire…Une sombre affaire de voleurs, de mafia, d’arnaqueur et d’arnaqués, de gens loyaux et de traîtres, de vengeance et de violence…
Les séquences se suivent et parfois s’entrechoquent sans réelle logique avec des apartés, des diversions, des digressions…Je suis cahin-caha l’histoire mais cela ne me passionne pas outre mesure. Quand la lecture devient aussi pénible, je n’en ressens pas de plaisirs. Or la lecture doit rester un plaisir et non une torture mentale, sans queue, ni tête.

Le dossier de presse termine la présentation par, je cite : « Avec Cambrioleurs, marqué autant par Hugo Pratt que par les polars contemporains, il (Jake Raynal) renoue avec la grande BD d’aventure et de voyage ». Pauvre Hugo Pratt ! Où sont l’aventure et le voyage ? Voyage au bout de l’enfer, oui ! Casterman nous a déjà habitué à beaucoup mieux. Pour lecteurs dépressifs, névrosés et suicidaires…Au petit matin, ils se sont pendus de désespoir…
Avec une chronique pareille, je ne vais pas me faire que des amis…
Au secours ! Sauve qui peut !
Graphisme : 5,0/10
Scénario : 4,0/10
Moyenne : 4,5/10
Capitol.
P.S.: Pour les masochistes, même un deuxième tome de prévu!
Lien vers le site de l’éditeur: ICI.

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