
Scénario : Chemineau, LéonardDessin : Chemineau, Léonard
Couleurs : Smulkowski, Scarlett, Dumas, Sophie
Autres :Blake, James Carlos
Dépot légal : 03/2012
Editeur : Casterman
Collection : Rivages/Casterman/Noir
Planches : 118
A sa sortie de prison, sans idéal particulier, celui qui deviendra « le boucher », Rodolfo Fierro rejoint Franscico Villa dit Pancho et ses amis : Thomas Urbino, le copain d’enfance, Calixto l’indien, Felipe Angeles (« qui aurait pu être président »)….. Devenu général, il sera de tous les combat de Pancho Villa : de la rentrée triomphale dans Mexico City à l’exil dans les montagnes, des prises de villes aux revers de fortunes, des idéaux flamboyants de la révolution aux trahisons les plus viles. Viva Villa ! Hasta la victoria, siempre !
Personnage mythique, héros de cinéma, de bandes dessinées et de chansons, Pancho Villa est au cœur de nombreux récits légendaires. « Jamais je n’ai combattu pour les pauvres. J’ai combattu contre les riches, ce qui n’est, bien entendu, pas du tout la même chose. En tout cas, c’est combattre qui est essentiel. On ne combat pas pour devenir libre – combattre, c’est être libre. » James Carlos Blake / Leonard Chemineau se mettent dans la peau du plus fidèle et du plus irréductible compagnon de Pancho Villa, Rodolfo Flierro, pour narrer l’épopée de ces révolutionnaires à la fois idéalistes et cruels. A travers le récit de Fierro, c’est l’histoire chaotique du Mexique au début de ce siècle qui défile. Mêlant habilement faits réels et fiction, ils révèlent une vision très noire, d’où émergent des moments d’authentique grandeur, le dévouement et le courage d’hommes sans mesure. Finalement le doute s’immisce « Il n’y a plus d’honneur là-dedans. Juste un tas de salopards avides qui luttent les uns contre les autres pour s’en mettre plein les poches ». Reste le romanesque : les épisodes flamboyants de chevauchées dantesques, de combats acharnés, de résurrections quasi miraculeuses et de trahisons brutales.
Coté dessin, c’est une indéniable réussite. Pour son premier ouvrage, Léonard Chemineau adapte et met en image avec talent l’histoire tortueuse et romantique (dans l’imaginaire tout au moins !) de la révolution mexicaine. L’exagération comique des personnages, les traits nerveux et charbonneux transportent le lecteur dans des scènes de batailles et des chevauchés épiques. Il y a du mouvement, de l’action et des interrogations dans ces dessins. Tirons un coup de sombrero au travail des deux coloristes : Scarlett Smulkowski et Sophie Dumas. Le rendu des couleurs chatoyantes nous enivre.
La couverture représentant la calavera (la mort personnifiée dans le folklore Mexicain) est à l’image du contenu : désinvolte, froide et belle. Laissez-vous entrainer sur les traces des révolutionnaires Mexicains. Chevauchez avec la division du nord à l’assaut des troupes gouvernementales et tentez de comprendre les méandres de la Révolution. Viva la libertad !
« La cucaracha, la cucaracha,
Ya no puede caminar ;
Porque no tiene, porque le falta
Marijuana que fumar »
Chanson révolutionnaire Villiste.
Un peu plus sur la vie de Pancho Villa : je ne saurai vous conseiller l’excellent « Pancho Villa : roman d’une vie » de l’illustre Paico Ignaco Taibo II
Note : 9/10
Tigrevolant





Tentant !
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Laisse toi tenté Samba. Moi aussi j’ai adoré.
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