
Dessin : Louis Alloing – Scénario: Rodolphe
Editions Delcourt
Collection Mirages
Sortie : 14/11/2012
112 pages
Prix conseillé : 16,95 €
ISBN : 9782756024769
Biographie, Edgar P. Jacobs
Résumé (de l’éditeur): Né le 30 mars 1904 à Bruxelles, Edgar P. Jacobs est très tôt fasciné par le dessin et par la musique. Tantôt baryton, tantôt illustrateur, il est choisi par Hergé comme collaborateur officiel sur les albums de Tintin avant de voler de ses propres ailes en créant les mythiques aventures de Blake et Mortimer et sa Marque jaune, qui restent à jamais gravées dans les esprits et dans le monde du 9e Art.
Mon avis : On a beaucoup parlé de cet album juste avant sa parution dans les journaux mais plutôt à la rubrique « judiciaire » qu’à la rubrique « littérature ». Dargaud et son propriétaire « Média-participations » ont plaidé en référé devant le Tribunal de Paris (la loi est plus restrictive en France) pour « plagiat » et « emprunts graphiques non autorisés » contre la couverture de cet album. « Média-participations » demandait le retrait de la couverture donc indirectement du livre qu’il aurait fallu mettre au pilon et rééditer avec une nouvelle couverture… Le Tribunal a rejeté la demande. Le scénariste, Rodolphe et aussi auteur chez Dargaud, était choqué de ne pas avoir été averti ou contacté avant d’engager l’action en justice. Enfin, l’album a pu sortir à la date initiale avec sa couverture initiale et un bon coup de publicité en prime pour les éditions Delcourt…Sur ce coup là, Dargaud aurait pu être plus proactif en lançant un tel projet lui-même avant qu’un autre éditeur y pense. Dargaud a peut-être été un peu vexé de se faire couper l’herbe sous le pied !
Mais revenons à l’album en lui-même. On n’y raconte pas la vie in extenso de Jacobs mais des épisodes marquant de sa vie : sa prime enfance, la première guerre mondiale à Bruxelles, ses premiers dessins, sa carrière de chanteur lyrique à Lille, son retour en Belgique, sa collaboration avec Hergé, la seconde guerre mondiale, le début du journal Tintin,la création de Blake et Mortimer,…Il ne s’agit donc pas d’une somme complète et définitive mais une suite de tableaux très explicites qui résument bien le cheminement de cet immense auteur. Ceux qui voudront en savoir plus par le détail se rabattront sur l’autobiographie de Edgar P. Jacobs intitulée : « Un opéra de papier », parue en 1981 et rééditée en 1996.
Le dessin d’Alloing est très proche du graphisme de Jacobs et c’est voulu. Il s’agit d’une ligne claire très classique et réaliste qui ne va certainement pas perturber le lectorat habituel de Blake et Mortimer. La composition des planches est très classique également voire un peu austère.
Cet album se laisse lire avec facilité et reste un événement de cette fin d’année 2012. Sans être exceptionnel, il est cependant d’une bonne qualité générale et rempli un vide. Il a sa raison d’exister. Il reflète un phénomène qui va aller en s’amplifiant. Jacobs est de plus en plus reconnu comme un monument de la bande dessinée et non plus comme un collaborateur talentueux d’Hergé. A noter qu’en fin d’album, une interview de Rodolphe et un petit dossier graphique intitulé « by Jove », viennent ponctuer cet album. Pour tous les amateurs du Centaur club de Londres…
Graphisme : 7,5/10
Scénario : 7,5/10
Moyenne : 7,5/10
Capitol.






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