Dessin : Nathalie Berr – Scénario: Patrice Ordas
Sortie : 27/05/2015
Editions Grand Angle
48 pages – Cartonné
Polar, Thriller.
Résumé (de l’éditeur) : Paris, janvier 1910. Alors que les eaux de la Seine menacent de déborder, Valentin, apprenti joaillier de la Place Vendôme, se fait appâter par une bande « d’Apaches », des anarchistes détrousseurs de bourgeois. Leur chef, Le Fennec, convoite les bijoux enfermés dans le coffre de l’atelier où l’adolescent apprend son futur métier. Mais Le Fennec ignore qu’il est sous la surveillance de la fameuse Brigade du Tigre du commissaire Sébille.
« Fric-frac dans Paris sous les eaux ».
Mon avis : Nouvelle sortie chez « Grand Angle », la branche adulte de l’éditeur « Bamboo ». Il s’agit à nouveau d’un diptyque (très à la mode pour le moment) qui nous fait découvrir l’atelier d’un artisan bijoutier de la Place Vendôme et son personnel aux destinées diamétralement opposées. Vient se greffer là-dessus un casse qui tourne mal dans un Paris sous les eaux de la Seine en janvier 1910 et une surveillance policière qui était déjà en route…
Nous retrouvons au dessin Nathalie Berr. Cette illustratrice qui a travaillé dans la pub pour de grandes marques, débute dans la BD en 2001 avec un premier album en collaboration avec Rodolphe. Il s’agit de « La Maison Dieu » chez Albin Michel. Chez Grand Angle, elle a déjà réalisé « Borderline », « Nous Anastasia R. ». Le scénario est de Patrice Ordas, un spécialiste du roman historique qui a déjà été primé. Il fut aussi directeur de l’Ecole de joaillerie de Paris pendant 25 ans. Il a collaboré avec Patrick Cothias pour « L’Ambulance 13 » et « L’œil des dobermans » chez Grand Angle. Il a également signé plus récemment « Hindenburg », « La Rafale », « S.O.S. Lusitania », et bien d’autres albums. Ce ne sont donc pas des inconnus…
Dès le départ, en ouvrant l’album, j’ai été frappé par la qualité du dessin. Les personnages, leurs expressions, les cadrages sont très bien rendus. La composition des planches reste classique même si le découpage est rythmé et bien étudié. Les décors sont bien rendus. On reconnait bien l’ambiance parisienne du début du siècle.
Pour le scénario, Patrice Ordas a voulu probablement se faire plaisir. Nous faire bénéficier à la fois de son expérience de Directeur de l’Ecole de Joaillerie de Paris et son amour pour l’Histoire de Paris. Il en profite pour mettre l’action lors de l’inondation de 1910, question de mettre du piment dans le récit. Valentin, l’apprenti joaillier, va mal tourner et être à la base du braquage de son propre patron, braquage qui va tourner mal. Pendant ce temps, une autre ouvrière de l’atelier, Madame Pommeraye, va faire la connaissance d’un certain Delaroche, personnage déjanté et atypique, pianiste au Moulin Rouge et accessoirement inspecteur de police.
Pour ma part, j’ai apprécié le dessin mais j’ai trouvé le scénario un peu alambiqué. Je me suis demandé plus d’une fois quel était le but des auteurs. Le titre « Les Naufragés du Métropolitain » est tout à fait accessoire par rapport à l’action du premier tome. Soit, nous ne sommes que dans les préliminaires et il faudra attendre le tome 2 pour connaître les développements ainsi que le fin mot de l’histoire, soit c’est un récit compliqué et très complexe qui dépasse complètement mon petit cerveau fatigué de chroniqueur BD. Je ne vous cache pas que je me suis arrêté plus d’une fois dans ma lecture pour me demander : « où va-t-on avec cette foutue histoire?». En attendant le tome 2 et de voir de quoi sera fait le sauvetage du scénario, j’ai mis ma tenue de survie et j’attends la suite de l’histoire avec l’angoisse du naufragé…
Dessin
Scénario
Moyenne
Liens vers la fiche technique de l’album chez Grand Angle : ICI.
Capitol.
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