Scénario : Stéphane Piatzszek
Dessin : Espé
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Date de sortie : 06 mai 2015
Pages : 88
Résumé :
Pour échapper aux rafles, les Cohen tentent de rallier la Corse avant de se rendre en Palestine, terre d’accueil mythique pour les juifs persécutés d’Europe.
Henri Cohen, arrêté par la police française puis déporté, ne vivra jamais son rêve.
Suzanne, sa femme, est capturée à son arrivée sur l’île de Beauté et séparée de son fils Sacha qui, grâce à l’aide des insulaires, est mis en sûreté.
Réussissant à prendre la fuite, Suzanne retrouve son fils dans le petit village de Canari o^un prêtre les recueille. Bienveillant, celui-ci leur permet de trouver un refuge où il les imagine à l’abri. Mais il oublie qu’en Corse aussi, l’ennemi fait sa loi…
Seule la solidarité corse transformera le calvaire d’une famille en un chemin d’espérance et de vie.
Mon avis :
A la lecture de la dédicace de Stéphane Piatzszek, on peut supposer que la réalité n’est pas loin de la fiction.
C’est un album qui témoigne du courage des français face à l’oppresseur. On se rend compte de l’énorme travail des préfets et sous préfets de Bastia à Sartène qui ont dissimulé la présence des juifs dans l’île de 1940 à 1943.
C’est une solidarité insulaire qui fait face aux autorités avec aplomb et effronterie, et un sens du devoir et de l’honneur bien implanté en Corse et qui perdure souvent dans la vendetta.
Les corses sont historiquement hospitaliers et » ici, les gens peuvent s’étriper pendant des siècles, mais face aux pandores, il seront toujours soudés »
c’est à travers l’émotion suscitée par une mère et son fils en détresse que le Préfet va prendre fait et cause pour leur liberté. Et c’est un hommage rendu aux résistants de l’île et particulièrement au village de Canari qui a reçu le 22 octobre 2010 une plaque commémorative de l’Association Hommage aux Villages de France » pour leur rôle dans l’accueil de familles juives pendant la deuxième guerre mondiale.
Encore un livre souvenir, et un beau livre, les dessins d’Espé confèrent à l’album une authenticité et une espérance illusoire quant au sort des juifs durant cette période.
Ma note :

Sophie
Commentaires récents