DANS LA FORET

soleil prod,lionel richerand,métamorphose,fanstastique,contesoleil prod,lionel richerand,métamorphose,fanstastique,conteScénario : Richerand, Lionel
Dessin : Richerand, Lionel
Couleurs : Richerand, Lionel
Dépot légal : 01/2013
Editeur : Soleil Productions
Collection : Métamorphose
Planches : 104 

Il était une fois, la forêt et ses différentes saisons. La « Boueuse » en était la maîtresse. Elle imposait son pouvoir aux animaux de la forêt. Mais à quelques pas de là, dans un domaine isolé, la nature ne semblait pas touchée. Nous sommes en Angleterre, à la fin du XIXème siècle, Anna, jeune fille de 11 ans découvre par la fenêtre une nature étrange et fascinante, elle vit dans ce domaine avec sa mère protectrice. Après l’arrivée d’un homme étrange à la propriété, la nuit tombe et Anna est appelée par des crapauds…A l’issue de cette nuit, Anna ne sera plus la même…  

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 Attention, « Dans la forêt » est un conte ! Un conte mené tambour battant par L. Richerand. Pour bien cadrer son récit complexe, l’auteur fait appel aux règles du théâtre classique : unité de lieu, de temps, d’action et enfin de ton pour renforcer l’efficacité de son récit. Il nous entraîne dans le monde chimérique de la forêt pour évoquer le passage de l’enfance à l’âge adulte. Ainsi, Anna passe « au travers d’une matrice » pour se révéler. Il évoque également le statut de l’être humain et ses rapports avec la nature. Pour ce faire, il n’hésite pas à inclure et mélanger les mythes et croyances. Les cerfs et le dieu de la forêt évoquent la mythologie Celtique, Adam et Eve, les traditions judéo-chrétiennes. Le lecteur s’amusera à retrouver des références des contes de l’enfance : Alice au pays des merveilles, Blanche neige… Clairement, les femmes sont au cœur de ce récit merveilleux et L. Richerand va jusqu’à récuser le mythe de l’enfant mâle au centre de tout ! Un choc salvateur ! L’érudition de l’auteur n’écrase pas son histoire, elle se glisse en clins d’œil drôles et piquants. L. Richerand a pris le temps d’assimiler les références pour se les approprier et les fusionner avec son univers très personnel. Il évite le manichéisme et fait même des pieds de nez aux mythes de nos civilisations : les masques tombent pour la plus grande surprise du lecteur !

 

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Les majestueuses illustrations de L. Richerand sont à la hauteur de son travail narratif. Le premier choc visuel est la couverture : Anna est au centre d’une porte étrange, merveilleuse. Elle rentre et …. se retrouve en quatrième de couverture. C’est une invitation à la suivre. Chaque case est construite avec minutie dans des teintes ocres et sanguines. Son style graphique est enivrant et méticuleux. Il garde les fioritures pour les bords, encadre son action avec beaucoup de décors proches des enluminures sans jamais brouiller le centre. La lisibilité prime toujours. Il poursuit la narration dans un magnifique guide de cryptozoologie, un bestiaire détaillé et commenté de la forêt.

 

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Il y a du merveilleux et de la magie dans ce one-shot. La délicatesse du trait, l’ambiance feutrée hypnotisent et nous entraînent dans cette histoire cousue de mille fables et brodée de créativité. « Dans la forêt » fait se rencontrer Lewis Carroll et Miyazaki ! Alors, n’ayez pas peur de la nuit, Anna vous attend !

 

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Note : 8/10

Tigrevolant

LE TRAIN DES ORPHELINS – Cycle 1 – épisode 2/2: Harvey.

Couv_174127.jpgPlancheA_174127.jpgDessin : Xavier Fourquemin – Scénario: Philippe Charlot

Editions Grand Angle

Sortie : 09/01/2013

48 pages

Prix conseillé : 13,90 €

ISBN : 9782818922217

Drame, Histoire.

 

 

Résumé (de l’éditeur): Middle West, 1920. Le train des orphelins poursuit son périple vers l’Ouest. A son bord, le jeune Jim se lamente d’avoir perdu son frère, adopté à l’étape précédente. Il ne lui reste plus qu’Anna, sa jeune soeur, le mot que lui a laissé son père sur le quai de gare, et son copain Harvey. Ensemble, ils vivront encore bien des aventures qui conduiront Jim, près de 70 ans plus tard, aux archives de l’Orphan Train Society à la recherche de son passé et de celui des siens…

 

 

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Mon avis : Trois mois à peine après la sortie du tome 1 de la série, voici le tome 2 dans les bacs des librairies. Le lecteur de base que je suis n’a pas dû relire le tome 1 pour se rappeler tous les tenants et les aboutissants de cette saga qui va connaître probablement d’autres développements. A la fin de cet album, vous connaîtrez la vérité sur les trajectoires de Jim et Harvey, deux des enfants du train des orphelins. Deux trajectoires diamétralement opposées mais qui s’entrecroisent pour le meilleur et pour le pire. Qui est réellement Jim, qui est réellement Harvey ? L’un est devenu riche et célèbre, l’autre un modeste fermier anonyme du fin fond de la campagne américaine. Mais la richesse n’est pas toujours là où on croit qu’elle est. Il y a aussi la richesse des sentiments…

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Cette saga très bien menée et très bien documentée prend le lecteur par la main et le mène jusqu’à ce terme provisoire. C’est bien raconté. Philippe Charlot, au scénario, fait le parallèle avec l’origine de l’histoire, le voyage en train, et la recherche de Harvey qui, malgré son analphabétisme, va arriver à retrouver Jim pour le grand déballage…

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Xavier Fourquemin nous livre un travail graphique équivalent au 1er tome. Malgré les sorties rapprochées des deux tomes, le tome 2 n’a pas été bâclé. L’éditeur a su gérer sur cette série la continuité dans le travail et dans la qualité graphique. C’est un très bon point.

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Une série attachante et tous publics qui rappelle parfois, sous certains aspects, certains romans américains comme « Tom Sawyer » de l’écrivain Mark Twain. En fin d’album, l’éditeur annonce un cycle II en deux tomes consacré à Joey et Lisa, deux autres enfants du train. Comme quoi les gens heureux n’ont pas d’histoire. Ca roule, ma poule !

 Liens vers le site de Grand Angle ICI. 

 

Graphisme :     7,5/10

Scénario :       7,5/10

Moyenne :       7,5/10

 

Capitol.

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