Communiqué de presse
Sandawe fête ses 5 ans !
Lancée le 10 janvier 2010, la maison d’édition de bande dessinée par financement participatif Sandawe.com fête ses cinq ans.
Avec 20 albums dans le commerce, une dizaine à paraître en 2015 et plus de 1 250 000 € investis dans 53 projets par plus de 12 500 membres, elle s’est imposée comme l’alternative à l’édition traditionnelle.
Elle est la principale maison d’édition par financement participatif et l’unique plate-forme de crowdfunding spécialisée dans la bande dessinée.
Bilan d’une singulière success-story au pays des bulles, des modestes débuts avec 30 000 € à la transformation en Société Anonyme au capital de 742 500 €. Une réussite qui est aussi celle de nombreux auteurs qui, en pleine période de crise, ont pu, grâce à elle, voir aboutir leur projet d’album de bande dessinée.
SANDAWE EN 5 POINTS
1°) Un site de financement participatif spécialisé
Avec plus de 12 500 membres, libraires, auteurs, lecteurs passionnés et collectionneurs, Sandawe est la seule plate-forme de crowdfunding adossée à une maison d’édition classique et l’une des principales communautés d’amateurs de bande dessinée sur le « web » francophone. Les « édinautes » (ou éditeurs-internautes) y financent des albums de BD, suivent leur réalisation et participent à la promotion.
2°) Une maison d’édition de bande dessinée à part entière
Les albums financés sont édités exactement comme chez n’importe quel éditeur traditionnel : impression soignée chez les meilleurs imprimeurs, distribution en France, Belgique, Suisse et Québec par le plus puissant distributeur européen (Hachette), défense et promotion par des équipes commerciales spécialisées, vente et mise en place dans tous les circuits de librairie… Sans oublier la réalisation de versions digitales pour les principales plates-formes de diffusion numérique.
3°) Une communauté d’éditeurs
La chute des ventes par titre causée par l’augmentation de la production en bande dessinée provoque une baisse inquiétante des revenus des auteurs. Grâce à des centaines d’édinautes qui se fédèrent autour de chaque projet, Sandawe peut les rémunérer à des montants supérieurs à ceux de nombreux autres éditeurs.
4°) Des édinautes intéressés aux bénéfices
Cas unique parmi les plates-formes de financement participatif, Sandawe reverse des dividendes à ceux qui lui permettent d’éditer ses albums. Outre des contreparties exclusives, adaptées à ce public d’amateurs et de collectionneurs avertis (ex-libris, exemplaires numérotés et signés, etc.), il leur rétrocède 60 % de sa marge sur les albums, mais également sur les produits dérivés.
5°) Une utilisation optimale des nouvelles technologies
Chaque projet est soutenu individuellement via tous les réseaux sociaux et une newsletter envoyée à plus de 18 000 abonnés. Une fois les albums édités, les édinautes sont invités à accomplir de nombreuses actions de soutien sur internet pour leur donner plus de visibilité et distribuer des outils de promotion (flyers, affiches…). Une exception appréciable dans un paysage éditorial où les grands groupes rabattent leur énergie marketing sur les best-sellers.
SANDAWE EN 5 MISSIONS
1°/ Découvrir de nouveaux auteurs
2°/ Sauver des séries en péril : boucler des cycles, redonner vie à des séries arrêtées prématurément
3°/ Permettre à des auteurs de s’autoéditer sans frais (grâce aux projets libres)
4°/ Offrir un site d’échange et de rencontre pour passionnés de la BD
5°/ Mettre des outils à la disposition des auteurs (distribution, boutique, prestataires spécialisés, place de marché, conseils éditoriaux, correction, graphisme, etc.)
SANDAWE EN 5 ANNÉES FOLLES
2010 :Des débuts difficiles
Le site est lancé le 10 janvier, deux mois après la création de la société Sandawe (le 9 novembre 2009), avec deux actionnaires et un capital de 30 000 €. Les conditions de démarrage sont celles d’une start-up, mais en version film-catastrophe : le site, développé trop rapidement (moins de deux mois !) pour cause de festival d’Angoulême, se révèle lent et affiche un comportement erratique.
De plus, Patrick Pinchart, le fondateur, fait une chute de 18 m en s’adonnant à l’escalade, une semaine après le lancement ! Malgré de nombreuses fractures, un arrêt cardiaque et une rupture de l’aorte, il survit miraculeusement, mais passe l’année en centre de revalidation. Sandawe est donc la seule maison d’édition à avoir été gérée, pendant 11 mois, d’un lit d’hôpital.
Le 18 janvier, le site compte déjà 500 membres (ils seront 1000 le 13 février) et, le 24 janvier, le cap des premiers 10 000 € investis est franchi.
Le 12 février, un contrat de distribution avec Hachette est signé : une fois financés, les albums Sandawe seront distribués par la plus grosse machine logistique d’Europe !
Le 11 juin, Il Pennello, de Jean-Marc Allais et Serge Perrotin, devient le premier album de BD financé par des lecteurs: 36 000 € ont été récoltés auprès de 260 édinautes. Il sera suivi de Maître Corbaque et de Maudit Mardi !
En octobre, Maître Corbaque s’expose au Palais de Justice de Bruxelles pour le bicentenaire du Barreau. À cette occasion, une édition spéciale est imprimée et offerte aux avocats et magistrats.
L’utilisation des réseaux sociaux et des nouvelles technologies s’intensifie : chaque album possède désormais sa page Facebook, des bandes-annonces sont diffusées sur YouTube, des dossiers de présentation sur Issuu, etc.
2011 : Une lente croissance
L’année commence avec la sortie du premier album édité par les internautes, Maître Corbaque. L’événement obtient les honneurs d’une exposition au Centre belge de la bande dessinée. Il Pennello fera de même, en octobre, à Waterloo, et la galerie « L’art sans Costard » exposera des planches de Joseph Carey Merrick à la fin de l’année, à Bruxelles.
Sandawe se rend au Festival d’Angoulême, pour rencontrer et conseiller des jeunes auteurs aux « Zoopportunités » et à l’espace « Jeunes talents » (il participera aussi, en fin d’année, au jury du prix franco-belge des « Jeunes Talents de la BD » organisé par le Lion’s Club).
La diffusion numérique des albums est maintenant assurée par Ave ! Comics. BD Buzz suivra à la fin de l’année.
On découvre le concept de livre-bonus : chaque album Sandawe comportera un code qui permet de télécharger un e-book avec du matériel inédit — e-book qui pourra être imprimé à la demande, pour ceux qui souhaitent un exemplaire papier.
Malgré un site toujours lent et inadapté, le cap des 2000 membres est atteint le 18 juin. En novembre, celui des 300 000 € investis est dépassé.
Les auteurs commencent à faire preuve d’imagination pour leurs animations. En juillet, le rôle de d’Artagnan dans « Le Chevalier mécanique » est vendu aux enchères.
Août voit la sortie de deux autres albums, Maudit Mardi et Il Pennello. Première présence dans un salon, à Saint-Malo.
Maudit Mardi est sélectionné parmi les 125 meilleurs albums de l’année.
L’année se termine par une opération caritative : 30 auteurs dessinent une oeuvre pour une école d’enfants handicapés. L’humoriste Bruno Coppens anime la vente aux enchères avec talent et humour.
Le capital de départ est totalement absorbé. Le fonds St’Art redonne de l’air frais à Sandawe avec un prêt de 50 000 €.
2012 : Premiers changements
Le concept du crowdfunding intéresse de plus en plus les médias. Les dossiers se multiplient dans les journaux, mettant à contribution le fondateur de Sandawe pour l’expliquer. Radio et TV consacrent des séquences au site, dont la célèbre émission « On n’est pas des pigeons ».
Le 7 avril, une levée de fonds de 200 000 € permet à Sandawe de préparer la refonte complète du site.
Le 20 juin, la communauté compte désormais 4000 membres.
En juillet, un jeu de détournements de photos organisé par les auteurs de l’album Hell West cartonne. Les initiatives de plus en plus originales se multiplient. Le site se transforme en espace ludique de délassement pour passionnés de BD.
Le 3 septembre, afin d’accélérer la production des albums, l’éditeur garantit la parution dès le financement de 75 % du budget.
Les oeuvres Sandawe continuent à s’exposer : Maudit Mardi ! au Centre belge de la bande dessinée en septembre, Le Chevalier mécanique à Wavre puis au prestigieux château de Vaux-le-Vicomte.
En octobre, une nouvelle célébrité rejoint la communauté. Renaud, le dessinateur de Jessica Blandy,y financera D’Encre et de Sang.
Le 31 octobre, enfin ! C’est la révolution attendue par tous, le nouveau site est en ligne ! Fluide,rapide… et totalement redéveloppé, reprogrammé et débogué !
Maudit Mardi est sélectionné parmi les finalistes du « Grand Prix de la critique » des dignes membres de l’ACBD (Association des Critiques de BD).
Agréable fin d’année : 500 000 € sont financés le 17 décembre.
2013 : Le vrai démarrage
Après les médias, c’est le monde institutionnel de la BD qui se rend compte que le concept du crowdfunding est intéressant. Serge Perrotin, scénariste Sandawe, participe au colloque « LE FINANCEMENT PARTICIPATIF DES PROJETS D’AUTEURS. MYTHES ET RÉALITÉS. » au festival d’Angoulême.
Le pape a la bonne idée d’abdiquer au moment de la sortie de l’album Corpus Christi. La campagne de publicité saute sur l’occasion avec un bel opportunisme et titre « Les véritables raisons de la démission du pape ». L’album s’expose au Centre belge de la bande dessinée.
Une autre exposition est consacrée à Joseph Carey Merrick à Waterloo.
En juin, la nouvelle émission de TV spécialisée en bande dessinée, « Kaboom ! », réalise une émission complète sur Sandawe. Elle se financera, quelques mois plus tard, en projet libre sur le site.
Juillet voit l’annonce d’une importante nouvelle : les albums numérique seront diffusés également par comiXology, le géant américain, fraîchement installé en France.
À partir de l’été, les édinautes deviennent ambassadeurs de Sandawe, ils parcourent les salons pour semer la bonne parole du crowdfunding.
Le 20 septembre, les seins de Renaud (enfin,… de son héroïne) sont censurés par Facebook, qui rejette le bandeau publicitaire pour l’album D’Encre et de Sang. En 2014, l’affiche de la couverture ne pourra pas être imprimée par notre imprimeur allemand, à cause de la croix gammée qui y figure.
Nos auteurs commencent à se faire remarquer par le milieu critique. Joseph Carey Merrick est nominé pour le Prix St Michel de Bruxelles, puis pour le prix de la différence à Angoulême. Quatre auteurs Sandawe sont aussi médaillés au festival de Nivelles (Maingoval, Denis van P, JC Bauer, Gilles Albert). La maison d’édition elle-même n’est pas en reste : elle est sélectionnée parmi les 20 créatifs émergents de Belgique et cinq projets Sandawe figurent dans le top 15 des projets de crowdfunding les plus appréciés du site alloprod.com, spécialisé sur le financement participatif.
Novembre voit arriver une nouvelle grande initiative : les « projets libres ». Les initiateurs de projets liés à la BD peuvent désormais se faire financer indépendamment des projets Sandawe. Ils sont leur propre éditeur « à compte d’édinaute », mais Sandawe peut apporter son expertise et mettre ses prestataires spécialisés à leur service.
En fin d’année, Sandawe soutient l’opération caritative Télévie avec Justine Henin.
2014 : Tout s’accélère
À Angoulême, Sandawe fait l’événement : son enquête sur le financement participatif de la BD, basée sur un échantillon de 1153 personnes, est la première du genre. Tout au long de l’année, il sera invité à des présentations, conférences et tables rondes (Angoulême, Bruxelles, Lyon, Liège, Mons…).
De nouvelles grandes signatures rejoignent la communauté: Raoul Cauvin, le scénariste le plus prolifique et le plus populaire après Goscinny, Tome (Le Petit Spirou, Soda…), Darasse (Tamara, Zowie, Le Gang Mazda).
À Angoulême a lieu la première rencontre entre auteurs, éditeur et édinautes. Une autre aura encore lieu à Saint-Malo.
La censure continue à frapper : la couverture seins nus des Minoukinis est interdite de Facebook et le dessin du concours « Capitale de la BD » de l’Atomium avec des visages de héros de BD sur les célèbres boules, devra se faire sans la houppette de Tintin, pour cause de veto de Moulinsart.
Dès février, D’Encre et de Sang est publié dans le principal quotidien belge francophone, « Le Soir ».
Le 17 mars, le cap symbolique des 10 000 membres est atteint. Six semaines plus tard, ce sera celui du million d’euros investis !
Le 1er avril : Raoul Cauvin devient directeur éditorial. Le lendemain, il démissionne : « Il faut être fou pour devenir éditeur ! ». Un frétillant poisson d’avril qui piège beaucoup de monde.
Le 14 avril, Sandawe peut poser sa candidature au « Guinness Book of records ». En effet, les 50 000 € nécessaires au financement de Sara Lone 3 sont récoltés en 100 heures. Un triomphe qui fait exploser notre serveur et un record historique en langue française.
En mai, Erik Arnoux reçoit le prix du meilleur scénario au festival de Nîmes pour le premier tome de la série.
Pandora Beach sera le premier projet libre à paraître en librairie. Financé à 100% en juillet, il est édité par ses auteurs, qui en gèreront toute l’édition avec le soutien amical de Sandawe.
Le 21 juillet, Patrick Pinchart, Darasse et Tome posent nus pour la promotion des Minoukinis. C’est une honte !
En août, publication du « Guide du crowdfunding BD » destiné à tous les initiateurs de projets liés à la BD. À télécharger en e-book (gratuitement) ou à imprimer à la demande.
Septembre : un éditeur indépendant vient faire financer un album en projet libre : Riposte, par Dan Christensen, aux éditions Scutella.
Début de l’internationalisation. Sara Lone sera traduit en espagnol, D’Encre et de Sang en espagnol et en néerlandais.
En octobre, parution du magazine SandaBD, tiré à 10 000 exempaires, qui explique les principes du crowdfunding aux auteurs et au grand public.
Une levée de fonds de 500 000 €, bouclée en novembre, donne un nouveau tonus aux projets de l’équipe, qui se voit renforcée de deux personnes. La petite société se transforme en Société Anonyme.
Décembre : Sandawe devient partenaire officiel des commémorations de la bataille de Waterloo, et réalisera la reconstitution historique de celle-ci en bande dessinée.
2015 ne sera pas de tout repos !
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