Editeur : Rue de Sevres
Sortie : 02/2014
Sur les rives.
Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire. C’est la carafe d’eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible… Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant… Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr. Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide, la peur de l’invisible.
Aux rivages de la folie.
Les éditions Rue de Sevres continuent leur petit bonhomme de chemin en nous proposant une adaptation d’une œuvre de Guy De Maupassant signé par le talentueux Guillaume Sorel.
Si vous me lisez fréquemment, vous devez connaitre mon admiration pour le talent du dessinateur d’Algernon Woodcock , des derniers jours de Stefan Zweig ou de l’hôtel particulier.
Le début de l’album permet justement d’admirer son trait, on contemple la nature, on scrute l’horizon ou on détaille un voilier majestueux. Le temps est propice à la flânerie et la contemplation.
Puis vient une sorte de crainte intérieure, une angoisse, une présence que seul un chat
(presque un fil conducteur dans l’œuvre de Sorel) a pu sentir. L’unique échappatoire semble être la fuite via des voyages ou de nouveau on se dit que le Guillaume, il a un talent fou. La visite au mont St Michel est saisissante à en donner le vertige !
Cet univers où le fantastique s’installe progressivement est assez caractéristique aussi de la touche Sorel. Cet album c’est aussi une lutte contre la folie, contre la solitude, contre la peur, contre l’angoisse .Toutes les explications nous amènent à l’orée du fantastique comme dirait notre narrateur. Le combat s’engage donc et la fin nous échappe.
Mais rappelez-vous toujours que les nuits mangent nos jours !
Mélisande rajouterait certainement « la nuit est sombre et pleine de terreur ».
dessin.
Scénario
Global.
Samba.
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