
Scénario : Zumbiehl, Frédéric
Dessin : Winis, Francis
Couleurs : Cerminaro, François
Dépôt légal : 11/2013
Editeur : Dupuis
Planches : 54
Un F-22 raptor a disparu au-dessus du territoire Basrannien. Afin de connaître les capacités militaires réelles du Basran en vue de frappes aériennes, Buck, Sonny et Tumbler sont chargés de mener une « black op » à partir du porte-avion géant « Ronald Reagan » et d’une base secrète. Pour ne pas éveiller les soupçons, ils choisissent d’opérer sur du matériel d’origine soviétique non identifié, des Sukhoï.
Bon sang, si un jour, quelqu’un m’avait dit que je chroniquerais un tome de LA série mythique d’aviation, je ne l’aurais jamais cru. J’ouvre donc cette chronique en toute humilité.
Toute personne un tantinet branchée sur le monde de la BD a entendu, lu, vu voir feuilleté les aventures de Buck Danny. Cette série a été créée en 1948, pré-publiée dans les pages du journal de Spirou par le triumvirat Georges Troisfontaines, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier. Les péripéties de nos trois compères couvrent l’ensemble des conflits (ou non) de la période post seconde guerre mondiale à nos jour (et sans doute au-delà !). Elle compte désormais 53 tomes. Apres la reprise de la série par Francis Bergèse, c’est au tour de Frederic Zumbiehl, au scénario et Francis Winis, aux dessins de relever le défi. Et …. c’est une franche réussite. Autant dire que cela est extrêmement enthousiasmant de retrouver les canons de la série princeps. L’action, les rebondissements, les références aux albums antérieurs, les explications aéronautiques (petites vignettes techniques) vous mènent directement en « post-combustion » avec nos trois pilotes favoris. Entre coups tordus et clowneries de Sonny Tuckson, les auteurs rendent un hommage sincère au couple Hubinon-Charlier. C’est parfait ! Pas un instant, le lecteur s’ennuie.
« Francis Winis, le dessinateur, était ingénieur dans l’aérospatiale et instructeur d’astronautes à la NASA. Son exigence et son souci du détail lui permettent de donner un niveau de réalisme exceptionnel aux scènes de combat aérien. » d’après les éditions Dupuis. C’est vrai, les avions sont très bien dessinés. F. Winis transpose les avions en 2013. Car en fonction des époques de chaque tome des « aventures de Buck Danny », le matériel aérien évolue et se met au gout du jour (mais pas les héros qui ne vieillissent ni ne changent de trait de caractère) : ainsi en 2013, des F-18 hornet côtoient du matériel russe derniers cri. Les combats (« dogfight ») sont vivants, dynamiques et maitrisés. La sensation de ressentir les « G » est prégnante. Le lecteur sent bien que le dessinateur a baigné dans le milieu. Par ailleurs, il s’est approprié le découpage cinématographique de la série maintenant ainsi l’intensité de l’action.
Mais alors que dire des éléments humains ? Sans être une catastrophe, on frôle le hors-jeu ; particulièrement sur les tartufferies du capitaine Tuckson. C’est figé, froid. Le trait est forcé pour arriver à faire passer une émotion. Plusieurs fois, les yeux « accrochent » devant tant de défauts. Hormis cette fausse note, c’est du velours.
Dans Buck Danny, la fiction a un point d’ancrage réaliste. Dans Buck Danny, le lecteur ressort du récit avec un apprentissage de termes techniques aéronautiques. Dans Buck Danny, les combats aériens et le scénario haletant ne laissent aucun répit au lecteur. Dans Buck Danny, tu refermeras l’album avec des étoiles plein les yeux. Et c’est bien ce qu’ont fait le couple Zumbiehl – Winis. Mission accomplie. Rentrez la base. Over ! Réjouissant !
Scénario : 9/10
Dessins : 7/10
Global : 8.5/10
Tigrevolant




Tigre a réalisé son rêve , il peut décollé en paix!
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:-)) ! Merci à Sambabd
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Lu, trouvé cela vieillot au possible, pas accroché bref 5/10
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