Dessins : Jiro Taniguchi
Dépôt Légal : avril 2013
Editeur : Casterman
Collection : écritures
Petit Format
Planches : 179
200 pages, sens de lecture occidental.
avec une postface de Masayuki Kusumi : Le cerisier Fend-la -Roche de Kamaïshi
préface de Patrick Honnoré : traducteur
Ce récit a été publié pour la première fois en France chez Sakka (Casterman) en 2005
Résumé :
Un promeneur solitaire se retrouve à chaque fois obligé de trouver un endroit ou apaiser son estomac affamé, soit parce qu’il est en voyage d’affaire, soit parce qu’il est déjà tard pour déjeuner, en tous cas toujours prêt à satisfaire son appétit. Appétit qui s’aiguise souvent à la vue de tout ce qui lui est proposé.
Dans des lieux toujours différents, nous découvrons les spécialités culinaires japonaises ainsi que leur tarif, souvent raisonnable, au dire du narrateur. Dans des endroits qui ne payent pas de mine, l’homme semble apprécier la nourriture, ainsi que les souvenirs et les émotions qu’elle développe en lui à chaque repas.
Une madeleine de Proust japonisante.
Mon avis :
L’équivalent de ce périple en France, serait une tournée des divers « routiers » qui jalonnent les parcours des voyageurs de commerce, ou celui des vacanciers.
Nous avons tous connu ce petit resto, ou cette gargote, qui ne paye pas de mine, et qui reste souvent la seule ouverte au moment ou la faim commence à se faire sentir ; mais qu’est ce qu’on fait là ? et que choisir pour ne pas être déçu ? On peut se rabattre sur le banal steack/frites… mais quelquefois, l’andouillette ou le jambonneau nous tendent les bras. Ainsi que les plats en sauce, ou les spécialités de la région.
Dans ce récit le japon n’a pas l’air en reste pour proposer des menus très divers et si variés, même si les ingrédients qui les composent nous sont certaines fois complétement inconnus… les haricots noirs sucrés en gelée, sauce au miel ; Algues nori ; Manjû grillés.
A travers ce périple, l’auteur nous fais apprécier la culture asiatique ; certains aliments ne se consomment qu’avec de l’alcool, Le fonctionnement des boites repas (que j’ai découvert en déjeunant avec une collègue qui l’utilisait), les sushi tournants et les happy hours pour le thon ôtoro.
les fast food japonais qui changent un peu des hamburgers traditionnels U.S. et du jambon beurre SNCF…
Promeneur épicurien, le héros de cette histoire arrête le temps afin de profiter pleinement de son repas. Pareil au héros de « quartier lointain », on retrouve un état de stupeur émerveillée dans ses pérégrinations, comme s’il se détachait de son personnage pour apprécier encore plus ces moments de plaisirs simples qui n’appartiennent qu’à lui.
Un album au charme discret, un voyageur pensif et rêveur dans l’agitation des métropoles. Un recueillement atteignant à la dévotion devant les nourritures terrestres menant peut-être à l’extase et à la plénitude des sens ?
ma note : 8,5/10
mais je suis une inconditionnelle de Jiro Taniguchi…
Sophie








Idem pour le fan de Jiro … Jamais pu finir l’album : trop fain a chaque fois :-))) trop bien
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Moins fan de Taniguchi quand il est en mode contemplatif.
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