Dessin & Scénario : Cosey
Editions Le Lombard
Sortie : 06/09/2013
56 pages
Prix conseillé : 12,00 €
ISBN : 9782803633227
Aventure, voyage.

Résumé (de l’éditeur): C’est dans un marché du Sud de l’Inde que Jonathan reconnaît un mainate du nom de Garuda. Après avoir acheté l’oiseau qui parle, Jon décide de retrouver la jeune Indienne, propriétaire de Garuda : April, rencontrée vingt ans plus tôt. Jon n’a pas oublié le caractère extrême d’April, sa fascination pour Kâli, la déesse du temps et de la mort, et son mépris absolu de toute peur. April est à la recherche des documents qui lui permettraient de faire condamner le Tigre Rouge, l’assassin de ses parents. Une quête dangereuse… Mais elle pourra compter sur l’aide de son ami d’enfance.
Mon avis : Ce n’est pas toujours évident de rentrer dans l’univers de Cosey et de Jonathan. Ce tome 16 en est la preuve. Jonathan, c’est en réalité Cosey. Cosey se raconte via son personnage. Au départ, il y avait surtout le voyage. Le voyage géographique laisse de plus en plus place au voyage intérieur, une introspection du « moi ». Ici, Cosey revisite l’enfance et l’adolescence de Jonathan. On en sait encore un peu plus sur ces années décisives dans la vie d’un homme. Sa rencontre sur un marché en Inde avec un mainate très bavard appelé « Garuda » va ouvrir la boîte de Pandore. Jonathan qui devait rentrer en Europe, décide de retourner à la recherche de la propriétaire dudit mainate,une fille nommée April…Il retourne à l’école où il a passé une partie de sa vie, où il a connu la jeune indienne. Elle était une jeune fille singulière qui fascine Jonathan. S’engage une réelle enquête qui va permettre à Jonathan de retrouver April. Ces retrouvailles ont pour conséquences qu’April va pouvoir dompter ses démons, retrouver le tueur de ses parents, un certain « Tigre rouge »…
Tout au long de ce scénario, on reste dans la symbolique, dans la quête du spirituel, dans la recherche initiatique. C’est un cheminement de la pensée qui doit amener le lecteur à une certaine paix intérieure. La démarche demandée par Cosey au lecteur est assez contraignante au départ et je comprends tout à fait que certains n’adhèrent pas à la démarche. La lecture de cet album demande un minimum d’investissement du lecteur et donne à réfléchir sur le sens de la vie. Cosey pour mener à bien sa narration mêlent une foule de petits détails qui vont amener le lecteur là où il veut qu’il aille.
Au niveau du dessin, c’est dans le prolongement des albums précédents de Cosey. Les couleurs sont vives, plus que d’habitude avec des dominantes dans les teintes bleues et jaunes.
Au final, c’est un album qui m’a un peu déconcerté et que j’ai relu une seconde fois pour en retenir toute sa substance, tous ces détails qui n’ont pas toujours été retenus lors de la première lecture. Cet album est présenté comme une fin de cycle. Que nous vaudra la suite de l’histoire de Jonathan ? Un retour en Europe ou à nouveau une recherche dans les racines du subconscient ? L’univers de Jonathan est vraiment riche et n’a pas encore tout dévoilé.
A noter que l’album a été édité en version « classique » et en version « luxe ».
Cosey fait référence à la musique (lire en écoutant):
-John Cage: Dream
-E. Fitzgerald & L.Armstrong: April in Paris
-Kishori amonkar :Koi kahiyo re prabhu aw an ki.
Vous trouverez ces titres sur Youtube.Je les ai écoutées. Ces musiques donnent en plus une langeur monotone et ouvrent une autre approche du livre encore…Essayez…
Graphisme : 7,0 /10
Scénario : 9,0/10
Moyenne : 8,0/10
Lien vers les édition du Lombard : ICI.
Capitol.





Je trouve tres bien des BD avec une necessité de se creuser la tete. Quand il existe plusieurs niveau de de lecture et des introspections, je suis tjs Ok. ET puis j’adore les suggestions musicales de Cosey :-))
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Jonathan est une série atypique qui peut effectivement nous emmener très loin et dont chaque album apporte son lot de réflexion.
Une série à lire, assurément.
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Cosey a toujours navigué entre voyage géographique et voyage intérieur; il faut relire tous ses titres (seulement 6!) parus chez Aire Libre, emporter sur une île déserte A la recherche de Peter Pan (comme le souhaite Martin Jamar dans son interview)!
J’ai le sentiment que son trait continue de s’épurer tout en offrant des paysages grandioses, comme si l’économie de traits et de couleurs ne faisait qu’enrichir son travail!
Cosey est un auteur discret, rare dont j’attends chaque publication avec impatience!
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