Le collège invisible

Couv_191371.jpgPlancheA_191371.jpgTome 11 : Sacretum Graalus

Scénario : Ange

Dessin : Ghorbani Cédric

Couleurs : Perdriset Luc et Guillo Jean-Marie

Dépôt Légal : Juin 2013

I.S.B.N. : 978-2-302-02554-7

Format : format normal

Nombre de planches : 45

Editeur : Soleil                     Noté première édition.

Le Collège Invisible est bâti dans une dimension de poche, caché dans un véritable lycée, pour que les jeunes magiciens se mêlent aux autres écoliers.

Peuplé de magiciens de tous âges et de toutes vertus, nous découvrons Guillaume, cancre avéré, qui se retrouve premier de la classe après un sort à l’ordinateur des résultats, et nommé Magicien Suprême par un concours de circonstances et par le Haut Conseil des Etres Magiques.

Accompagné de son dragounet privé, de son pote Thomas accessoirement Loup-Garou, bientôt rejoint par Capucine et Adrien, la bande des quatre va vivre des aventures magiques dans le monde invisible de l’astral, du petit peuple et autres farfeluosités.

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Résumé :

« Depuis le temps des légendes, on raconte que celui qui réussit à arracher de la pierre Excalibur, l’épée magique et mythique des chevaliers de la Table Ronde, devient le roi… Devinez sur qui c’est tombé, aujourd’hui ????

Une chose est sûre, cette fois, Guillaume a une bonne raison de se faire appeler Arthur…

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Hélas, ça n’est pas si facile que ça d’être le légendaire roi d’Avalon, surtout que tout le monde se bat pour faire partie des compagnons d’Arthur, à savoir…. les Chevaliers de la Table Ronde, Merlin (son cousin), Viviane (Madame la Proviseure), le collège de Brocéliande… tout un petit monde à la recherche du Graal…

 

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Mon avis :

Le Graal, un chaudron !  et pourquoi pas !

Dans cet album, les auteurs mélangent allégrement la magie et les clins d’œil à la vie moderne,  la divination et les moteurs de recherches, les restos du cœur et la restauration de masse !

 

Un onzième album dans la lignée des 10 premiers, des magiciens presque dignes des chevaliers de la table « de bistro » ronde. BD décalée et divertissante. 

 

ma note :

dessin : 6/10

scénario : 6/10

moyenne : 6/10

 

 

Sophie

 

Paco main rouge T1.

Paco Les Mains Rouges1.jpgPaco Les Mains Rouges1d.jpgAuteurs : Sagot et Vehlmann.

Éditeur : Dargaud.

Sortie : 09/2013.

 

Le tatoué sanglant.

Dans ce premier épisode de Paco les Mains rouges, on découvre l’histoire d’un jeune instituteur auteur d’un crime passionnel qui échappe à la guillotine, mais se voit condamné au bagne à perpétuité. Son calvaire commence dès le voyage vers la Guyane. Là-bas, « Paco les Mains rouges », surnommé ainsi parce qu’il a commis un crime de sang, doit affronter la réalité d’un monde carcéral où règne la loi du plus fort, où il faut survivre à chaque instant sans avoir le moindre espoir de sortir libre. 

 

Pour un flirt avec toi, je ferai n’importe quoi…….

Bonne entrée en matière pour ce début de diptyque .Les dialogues sont percutants et rendent admirablement bien la rigueur du bagne. On y côtoie les lois du bagne, ses règles cachées, ses maladies. On y apprend aussi comment la débrouillardise de Paco va lui permettre de survivre dans cet enfer. La fin est plus inattendue avec  l’arrivée d’un grand sentiment pour une autre personne. Pourquoi pas mais là, j’ai eu un peu de mal à y croire  vu le caractère bien trempé de Paco les mains rouges.

Il vous faudra néanmoins passer le « cut » du dessin. Un trait «à la latte » accompagné de couleurs sombres.

Perso, j’ai bien aimé cette immersion « carcérale » via le destin d’un personnage assez atypique. Bref, je me réjouis de connaitre la suite.

a05-3e788c9.gifDessin

a08-3e78906.gifScénario

a07-3e78901.gif Global.

Samba.

pacomain rouge,sagot,vehlmann,tranche de vie,710092013,dargaud,bagne

 

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Lefranc T24 – L’enfant Staline

lefranc,l'enfant staline,jacques martin,régric,robberecht,casterman,aventure,espionnage,années 50,ursslefranc,l'enfant staline,jacques martin,régric,robberecht,casterman,aventure,espionnage,années 50,urssScénario : Thierry Robberecht

Dessin : Régric

Couleurs : Bruno Wesel

Editeur : Casterman

Date de sortie : Août 2013

48 pages

genre : aventure, espionnage

 

 

En Février 1953, Lefranc suit une délégation de journalistes en URSS pour couvrir une tournée d’écrivains occidentaux. En pleine guerre froide, le groupe est évidemment infiltré et par le MGB (ancêtre du KGB) et par un espion Anglais. Ce dernier doit récupérer des documents secrets auprès d’une généticienne. Malheureusement, la transaction ne se passe pas comme prévu, et notre célèbre journaliste se retrouve impliqué dans une sombre histoire d’espionnage. Sa mission : faire échec à l’ultime projet fou du « camarade » Staline.

lefranc,l'enfant staline,jacques martin,régric,robberecht,casterman,aventure,espionnage,années 50,urss

 

Depuis quelques albums déjà, Lefranc est replongé dans les années 50 et il semble que cette époque soit celle qui lui aille le mieux. Cette période de guerre froide est bien sûr propice aux grandes histoires d’espionnage et c’est sur cette voie que nous entraînent Thierry Robberecht et Régric.


Malheureusement, la sauce a du mal à prendre. Même si la lecture reste plaisante, à aucun moment je n’ai été embarqué par ce rocambolesque thriller scientifique. Sur un scénario un brin naïf et sans surprises, les personnages et les situations sont peu crédibles, parfois même ridicules.


lefranc,l'enfant staline,jacques martin,régric,robberecht,casterman,aventure,espionnage,années 50,urssA l’heure des séries télé aux intrigues complexes et aux multiples rebondissements, ce type d’album à l’intrigue simpliste et facile a vraiment du mal à convaincre. D’autant que les récitatifs inutiles et pesants parsemant les cases, alourdissent la lecture. Quel est l’intérêt de dire que « Lefranc entend le bruit caractéristique d’une clé qui tourne dans la serrure » alors que c’est exactement ce qui est dessiné et que le dessin est parfaitement clair et compréhensible !? C’est un style d’un autre temps, qui, employé aujourd’hui contribue à ringardiser la série. N’est-il pas possible d’ancrer l’histoire dans les années 50 en utilisant une technique narrative plus moderne ?


Un bon point tout de même dans le scénario : l’absence du méchant récurrent Axel Borg. Tout comme dans les Blake et Mortimer, voir revenir sans cesse le même méchant devenait carrément grotesque. Il faut dire qu’en matière de méchant, Staline se pose bien et Axel Borg aurait fait figure d’enfant de chœur…


Pour finir sur une note un peu plus positive, Régric qui avait déjà prit les pinceaux sur les tomes 20 et 23 s’en sort de manière très honorable. Malgré un découpage assez statique, il respecte la « ligne Jacques Martin » tout en la dynamisant légèrement. Les personnages sont effectivement un peu moins figés et les mouvements plus marqués. Mais le point fort réside assurément dans les décors et la restitution de l’époque Soviétique, avec en point d’orgue une poursuite finale dans des paysages enneigés magistralement mise en scène.


Les nostalgiques de l’œuvre de Martin y trouveront peut être leur compte, les amateurs de belles histoires d’espionnage dans un contexte années 50, seront sans doute déçus.


Ma note : 5.5/10
Loubrun

PENDANT QUE LE ROI DE PRUSSE FAISAIT LA GUERRE, QUI DONC LUI REPRISAIT SES CHAUSSETTES ?

roi de prusse.jpgroi de prusse 1.JPGAuteurs :Zidrou et Roger

Éditeur : Dargaud.

Sortie : 09/2013.

Brave Catherine.

Eh bien, c’est sa maman ! Madame Hubeau, elle, s’occupe seule de son grand enfant de 40 ans, Michel, handicapé. Un quotidien certes difficile, mais joyeux et qu’elle assume avec courage et générosité. Un magnifique hommage à toutes ces personnes admirables qui se battent dans l’ombre.

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Je vis sa vie !

Attention coup de cœur. Derrière ce titre improbable se cache une nouvelle perle de Zidrou .

On débute la lecture par une petite parenthèse que s’octroie  Catherine. Ensuite, on fait connaissance avec son fils, Michelou, handicapé mental. On aurait pu tomber dans le truc mièvre ou mélodramatique  et bien non, c’est simplement le quotidien d’une mère courage, d’une héroïne anonyme qui est au petit  soin pour son fils. C’est tendre, sensible mais aussi percutant car on y aborde tous les problèmes liés à ce handicap. Je le répète, le sujet pourrait sembler « peu passionnant » mais c’est du bonheur en concentré que cette BD va vous apporter. Franchement quoi de plus beau que l’amour d’une maman. Je dois dire que j’ai eu les larmes aux yeux devant tant de dévotion.

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Le dessin de Roger m’a fait penser à celui de Le Roux (la mémoire dans les poches) tout en rondeur, tout en douceur aussi. Un trait qui colle parfaitement au sujet. 

Au final, une magnifique tranche de vie au ton juste.

Sinon, ça commence quand ? A 7H30, le 27 septembre dans toutes les bonnes librairies. 

a08-3e78906.gif dessin.

a09-3e78912.gifScénario.

Coup de cœur .

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Samba.

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La question du dimanche(39).

Et oui, le grand retour de la question BD du dimanche.

Alors, avez-vous déjà assisté à une bataille dessinée ?

On donne un thème ou des objets  à dessiner à 2 auteurs et on peut assister à leur duel sur un  grand écran. 

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Voilà, qu’en pensez-vous ?

 N’hésitez pas à donner votre vécu si vous avez déjà assisté à ce genre de manifestation.

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Brightest Day : Tome 2 Destins croisés

brighest day,reis,johns,tomasi,810,082013,ressurection,aquaman,hawkman,firestorm,revenant,urban comics,dc comics,super héros,comicsbrighest day,reis,johns,tomasi,810,082013,ressurection,aquaman,hawkman,firestorm,revenant,urban comics,dc comics,super héros,comicsScénario : Johns, Geoff & Tomasi, Peter J.
Dessin : Reis, Ivan
Dépôt légal : 08/2013 
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Classiques
ISBN : 978-2-365-77267-9

 

Petit rappel : douze super-héros ou super criminels, Le Limier Martien, Hawkman, Hawkgirl, Deadman, Faucon, Firestorm, Aquaman, Jade, Osiris, Max Lord, Nega Flash et Captain Boomerang, ont été ramenés à la vie par le biais de la lumière blanche. Chacun d’entre eux étant une pièce d’un puzzle !!!  Puzzle dont ils ne possèdent pas le modèle !!!!


Voilà pour vous rafraichir un peu la mémoire la chronique du tome 1 sur Samba BD ==> http://www.sambabd.be/archive/2013/09/05/brightest-day-tome-1-secondes-chances-7908398.html

 

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Le scénario concocté par le duo Geoff Johns & Peter Tomasi est toujours aussi prenant !!! Je trouve même qu’il y a un léger mieux pour ce tome 2. L’action est plus présente dans ce nouvel opus. Nos différents revenants étant tous confrontés à différentes situations. Le Limier Martien découvre qu’il n’est pas le seul survivant de sa race. Hawkaman et Hawkgirl sont confrontés à leur ennemi séculaire, Hath-Set… Pas de temps mort dans ce deuxième volume de Brightest Day, qui voit même la présence en guets-star de Batman et de Green Arrow. Geoff Johns & Peter Tomasi réussissent à nous distiller quelques informations tout en conservant une part de mystère à leur histoire.

 

Comme dans le premier volume, les dessins sont de grandes qualités !!! La multitude de dessinateurs ne nuisant aucunement à la qualité et à l’homogénéité de cet ouvrage. Les scènes d’actions sont superbement dessinées !!! Nous avons droit à des doubles pages magnifiques !!!!   La mise en couleur est aussi très belle et vient parachever la qualité des dessins.

 

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Il ne reste plus qu’a attendre un peu qu’Urban Comics commercialise le dernier tome de ce triptyque. Nous aurons enfin une vision totale du puzzle de notre duo de scénaristes.


Lisez Brightest Day, Destins croisés, vous ne serez aucunement déçus !!!!


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Ma note :

Scénario : 8/10

Dessins et couleurs : 8/10


Global : 8/10

Revedefer.

Interview de Martin Jamar pour Double Masque.

BM.JPGA l’occasion du dernier tome de Double Masque « l’hermine », SambaBD avait envie de réparer un impardonnable oubli .Samba BD n’avait en effet pas encore interviewé  le talentueux dessinateur belge du charmant  village de Limbourg, Martin Jamar . Une interview à son image, conviviale et détendue avec quelques petites révélations.

Samba-Avec ce tome 6 de Double Masque, on clôture les aventures de la Torpille, de  son écureuil, de l’abeille et de la fourmi. Pas trop difficile de quitter ces personnages après 9 ans de   « cohabitation » ?

Martin Jamar-Bien sûr, c’est chaque fois un peu particulier, le moment où l’on arrive au 57278733_p.jpgbout d’une histoire, cela fait un petit pincement au cœur, en se disant qu’on les  » abandonne  » à leur destin de papier. C’est peut-être idiot, mais on s’y attache, avec le temps qu’on passe en leur compagnie. Parce que dans ma tête, ils existent vraiment … !

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Samba-Depuis que je vous suis, je remarque que vous dessinez toujours la même époque (François Julien, Les voleurs d’Empire, Double Masque.) Pourquoi cet attrait particulier pour cette époque Napoléonienne ?

Martin Jamar-Oui, je dois paraître quelque peu monomaniaque … De fait, le 19e siècle fut jusqu’à présent ma période de prédilection. Pourquoi cet attrait pour l’époque napoléonienne ? Il faut sans doute remonter à mes 10-12 ans, les jeux et lectures que j’avais alors – petits soldats, aventures de grognards et autres généraux -, la variété, le panache de ces uniformes me fascinaient ( mais je suis très loin d’être militariste … ) , le destin de certains  personnages de ce temps étaient assez incroyables ,  un cabaretier pouvait devenir en quelques années maréchal de France puis roi de Naples ! Sans parler de l’ascension fulgurante d’un petit Corse ( qui a dit, je crois :  » Ah, ma vie, quel roman !  » )

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La plupart des périodes historiques ont des éléments intéressants à raconter, mais il faut bien faire des choix et se plonger dans celles qui nous attirent davantage, pour des raisons parfois mystérieuses.

 

Samba- Pendant la lecture du tome 6, j’ai presque eu pitié de vous avec le couronnement de Napoléon qui fourmille de personnages et de détails architecturaux incroyables. Un morceau de bravoure ?

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Martin Jamar-Houlà oui, Mais c’était incontournable, lorsqu’on aborde Bonaparte devenant Napoléon. Ces planches montrant le Sacre m’ont pris un temps fou, même si j’avais une bonne documentation, ce fut assez fastidieux, tous ces figurants, ces costumes tarabiscotés… Mais, finalement, sur l’ensemble de l’album, cela ne représente qu’une petite partie. J’imaginais, en commençant l’album (dont je n’avais pas encore l’entièreté du scénario), que ce serait peut-être la moitié de l’histoire qui se passerait à l’intérieur de Notre-Dame. Le scénariste aurait-il, lui aussi, eu pitié de son pauvre dessinateur … ? 

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souris.jpg– Samba- Un peu à la façon d’une petite souris, j’aimerais connaitre comment se passe une rencontre avec Jean Dufaux pour élaborer un album ?

Martin Jamar-Si vous étiez une petite souris, vous pourriez nous suivre dans un Mainblanche.jpgrestaurant (plutôt chinois ou italien), à Bruxelles ou à Liège, nos lieux de rencontres habituels. Vous nous verriez commencer souvent par une coupe de champagne (on trouve toujours bien quelque chose à fêter ! ) et , autour d’une bonne table, discuter par exemple d’un prochain album : en fait , Jean Dufaux me raconte d’abord les très grandes lignes de l’histoire qu’il aimerait raconter, et, miracle, il se fait que , jusqu’à présent,  j’ai toujours été emballé par les projets , les idées qu’il m’a proposés ( après échanges sur mes envies, mes goûts ) 

A partir de là, … Il n’y a plus qu’à, comme on dit …! Chacun rentre chez soi plutôt guilleret, et on se remet au travail.

Jean m’écrit les premières planches, me donne quelques indications nécessaires pour la suite, et nous nous revoyons lorsque j’ai crayonné plusieurs planches, nous discutons mise en scène, lisibilité, efficacité / force des images. C’est un moment important, parce que j’ai toujours besoin d’un regard extérieur et neuf sur mes dessins, Jean sait mettre le doigt là où quelque chose est à améliorer. Et, bien souvent, nous sommes les derniers à quitter le resto, dans l’après-midi (avec la petite souris, sans doute … !)

 

Samba-Est-ce que Martin Jamar utilise la nouvelle technologie pour la confection d’un album ou est il plutôt traditionnel ? (une question pour savoir comment vous travaillez, à quel rythme, vos habitudes et votre univers adéquat).

mJ1.jpgMartin Jamar-Je suis encore très traditionnel – papier, crayon, encre, aquarelles -, mais ponctuellement, je commence à utiliser (en tous cas, j’essaie) PhotoShop pour faire certaines retouches, par exemple sur une illustration de couverture. Cet été, grande première, j’ai suivi un stage d’infographie : ce ne fut pas simple, mais j’ai appris quelques trucs … 

Info pour la petite souris …  : mon bureau est à la maison, 2 belles pièces bien tranquilles, où je travaille autant que possible ( surtout quand les enfants sont au collège ! ), et surtout en journée, je ne suis pas un  » nocturne », sauf quand les échéances l’imposent… Ce qui arrive à chaque fin d’album, bien sûr ! Mon rythme n’est pas super-rapide, les lecteurs auront pu le constater, depuis le temps … Et pas aussi régulier que je le souhaiterais (pour x raisons), mais c’est ainsi. Je pense que certains ont plus de facilités que d’autres, il faut nous accepter tels que nous  » fonctionnons « .

 

 

Samba- Pouvez-vous nous dévoiler une petite parcelle de votre prochain projet ?

Martin Jamar-Je préfère ne pas encore en dire trop, d’abord parce que le contrat n’est pas encore signé, ensuite parce que j’avais annoncé ces derniers mois un autre projet qui ne pourra finalement pas aboutir… 

Quelques indices quand même : scénario de Jean Dufaux, one shot , hors 19e siècle, autour d’un personnage ayant réellement existé et auquel vous ne vous attendez probablement pas … !

Je démarre là-dessus (Jean Dufaux  a déjà écrit les 10 premières planches)  dès que j’ai achevé un autre beau projet, un album collectif – 10 dessinateurs -, et un point commun: la 1ère Guerre, 1914, en Wallonie. J’ai, pour la première fois, écrit un tout petit scénario : 5 planches … !

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Samba-Une question à 1 euro, comment voyez vous l’avenir de la BD (la surproduction, les nouveaux supports de lecture,…)?

Martin Jamar-Vaste question, je n’ai pas d’opinion bien originale là-dessus. J’imagine que La BD continuera d’exister, mais sous diverses formes et sur divers supports, qui évoluent beaucoup et vite. L’essentiel est que les jeunes continuent à avoir envie de LIRE !! – BD, romans, nouvelles, biographies, mémoires, peut importe – . On verra petit à petit où l’offre et la demande se rencontreront le mieux … Le tout est que les parents donnent à leurs enfants le goût de la lecture et l’envie de découvertes. 

 

 

Samba-Lisez-vous d’autres BD, des conseils de lecture ?

Martin Jamar-Oui, je lis d’autres BD, pas des dizaines, mais j’essaie de suivre en priorité les albums des amis et autres copains, et puis des albums sur lesquels je  » flashe » – un bon dessin, une bonne histoire -, le miracle est lorsque cela coïncide, bien sûr ! Mes préférences vont plutôt vers la BD dite classique, l’école franco-belge, il y a quelques auteurs que j’achète  » les yeux fermés  » : Gibrat, Juillard, Pellerin, Prugne, Jusseaume,images.jpg Cosey, Griffo, Larcenet, par exemple …. Ce que j’ai beaucoup aimé, ces derniers temps : « Abymes », de Mangin et Griffo,  » Grand Prix  » de Marvano, pour ne citer qu’eux, il y en a d’autres …  L’un ou l’autre conseil de lecture : Bruno Marchand  » Quelques pas vers la lumière « , ou Stéphane Pêtre,  » Marbot  » – qui n’est malheureusement visible maintenant que via le Net… ou Céline Liégeois  avec son blog « dans la famille » ICI.

 

Samba-Pour terminer, le bonheur pour Martin Jamar c’est …….

1981858-2733024.jpgMartin Jamar-Le bonheur, c’est …. Quand j’étais jeune et insouciant, en vacances avec mes cousins dans un chalet au bord d’un lac !  Blague à part (quoique…), mon bonheur, c’est un bon équilibre entre mes très proches et mon travail : quand on le trouve, c’est formidable !

Samba-Votre album BD ultime : 

Martin Jamar-si c’est dans le sens  » celui que j’emporterais sur une île déserte «, je pourrais dire  » A la recherche de Peter Pan  » de Cosey, ou les  » Idées noires  » du génial  Franquin ! Choix difficile 

logofranquin.jpg

 

Je tiens à remercier Martin Jamar pour sa grande gentillesse et son implication dans cette interview. 

N’hésitez pas à mettre un commentaire si vous avez besoin de complément d’information. 

Samba.

Zombiepowder Tome 1 et 2

zombiepowder,tonkam,kubo,shonen,032013,062013,710,810,anneaux,mortScénario : Kubo, Tite
Dessin : Kubo, Tite
Dépôt légal : 03/2013
Éditeur : Tonkam http://www.editions-tonkam.fr/
Collection : Shonen Manga
ISBN : 978-2-7595-1047-4
Planches : 192


zombiepowder,tonkam,kubo,shonen,032013,062013,710,810,anneaux,mortScénario : Kubo, Tite
Dessin : Kubo, Tite
Dépôt légal : 06/2013  
Éditeur : Tonkam
Collection : Shonen Manga
ISBN : 978-2-7595-1048-1
 Planches : 182

Mon précieux !!!!

Je rattrape doucement mon retard de lecture et de chroniques, pas taper Samba. Zombiepowder nous conte la quête du criminel Gamma Akutabi. Ce dernier cherche les Rings oh the Dead, anneaux  des morts, qui une fois tous réunis, ont le pouvoir de ramener les morts à la vie et de conférer l’immortalité aux vivants !!!!


J’ai tout d’abord reçu et lu le premier tome. Pas accroché du tout !!!! J’ai fait lire à ma fille de 12 ans. Elle a trouvé cela bien !!! J’étais embêté pour faire une chronique positive !!! J’ai mis ce manga de coté et je l’ai carrément oublié. Pas bien, pas bien Rêvedefer !!!


zombiepowder,tonkam,kubo,shonen,032013,062013,710,810,anneaux,mortPuis, j’ai reçu le tome 2 pas eu envie de le lire. J’ai mis le manga sur ma pile de non prioritaires à lire. Il y a peu ma fille m’a demandé si j’avais de nouveaux manga à lui faire lire. Je me suis souvenu du tome 2 de Zombiepowder. Elle a lu et  trouvé cela encore mieux que le tome 1 !!!! Devant son enthousiasme, je me suis décidé à relire le tome 1 et à lire le tome 2.


Finalement, ce n’est pas si mal que cela Zombiepowder !!! Ce n’est pas ce que j’ai lu de plus génial comme BD ou Manga. Cependant l’histoire est intéressante !!! Tite Kubo développe un scénario fantastique, avec de multiples rebondissements et de l’action.  Pas le temps de s’ennuyer à la lecture de Zombiepowder !!!


Le graphisme de Tite Kubo est agréable. Petit bémol, quasiment pas d’arrières plans ou de décors. Je trouve cela vraiment dommage !!


Au final, une lecture agréable et plaisante. Comme quoi il ne jamais rester sur une première impression.

zombiepowder,tonkam,kubo,shonen,032013,062013,710,810,anneaux,mort

Note :


Ma fille : 8/10


Moi : 7/10

Revedefer

UNE HISTOIRE D’HOMMES.

Couv_196211.jpg1308312027280001.JPGDessin & Scénario : Zep

Editions Rue de Sèvres

Sortie : 11/09/2013

62 pages

Prix conseillé : 18,00 €

ISBN : 9782369810018

Roman graphique, expérience de vie, société.

 

Résumé (de l’éditeur): Après s’être séparés plusieurs années auparavant, une bande de copains et membres d’un groupe de rock se retrouvent chez l’un d’eux, Sandro. Certains ont réussi, d’autres moins. Au détour de flash-back sur les concerts, la drogue, les amours passagères, ils comprennent les événements mal perçus à l’époque et découvrent que quelque chose de plus fort que la musique unit certains d’entre eux.

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Mon avis : C’est un des événements de la rentrée ! Zep passe à la BD réaliste et pas avec n’importe qui ! En effet, c’est une nouvelle maison d’édition appelée « Rue de sèvres », adossée à « l’Ecole des loisirs », un éditeur spécialisé dans des publications de qualité pour les enfants. Elle est dirigée par Louis Delas, ancien directeur des éditions Casterman, qui revient ainsi dans le giron familial. Les ambitions sont grandes mais en profitant de l’expérience acquise et en préférant la qualité plutôt que la quantité. Avec Zep et ses 20 millions d’albums de Titeuf vendus dans le monde, on ne pouvait trouver meilleure carte de visite pour faire une entrée en fanfare dans le landerneau de la BD francophone !

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Dès l’ouverture de l’album, on reconnaît le graphisme de Zep et plus particulièrement la filiation avec un album tel que « Happy rock » avec la gaudriole en moins, même si le récit proposé par Zep ne manque pas de bonnes phrases bien senties, de moments d’humour. Mais ce n’est pas de la franche rigolade, loin de là. On est plus dans les sentiments, dans le « non dit ». C’est pudique, c’est plein de sentiments qui sont cachés, renfermés dans des êtres meurtris, à fleur de peau. Un groupe de rock s’est séparé suite à un incident avant un concert à Londres alors qu’un avenir prometteur s’ouvrait à eux. Bien des années après, ils se retrouvent pour enfin se parler, s’expliquer sur ce qui s’est réellement passé. C’est à ce moment que chacun va devoir montrer ses sentiments et régler ses différends. Cette mise au point salutaire n’est pas sans danger et sans conséquences. Jusqu’à la dernière case de l’histoire, le lecteur va découvrir les turpitudes d’un groupe de rock et les relations que cela implique et qui en découlent.

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Le dessin, ce n’est pas du Titeuf, c’est un dessin réaliste. Zep a pris l’option de ne pas faire de case mais des « halos » de dessin. C’est une de ses caractéristiques graphiques. Il applique le principe de la bichromie avec des variantes de couleurs en fonction des époques. Cela rend la lecture fluide même s’il fait de retours temporels en arrière.

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Le sujet, Zep en a déjà parlé avec plus de légèreté dans un album rebaptisé par après « Happy rock ». C’est un amateur de musique rock, il a fait partie de différents groupes de rock. C’est donc un sujet qu’il connaît bien et qui le touche. Au final, c’est une histoire très prenante, qui tient la route et qui a le mérite de traiter de sujets délicats avec beaucoup de doigté. C’est une réelle réussite éditoriale et je ne peux que vous conseiller de la lire sans tarder.

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L’album est tiré à 100.000 exemplaires, ce qui n’est pas peu pour un nouvel éditeur. Mais avec un nom comme Zep, un album d’une telle qualité et un savoir faire éditorial indéniable, La maison d’édition « Rue de Sèvres » prend un risque calculé et limité. L’album sort le 11 septembre, c’est dire qu’on ne s’encombre pas de la date, l’optimisme est au rendez-vous ! On en reparlera en fin d’année lors du bilan de l’année écoulée mais je suis prêt à parier que ce sera une des bonnes ventes de cette fin d’année 2013. Coup de cœur !

 

Graphisme :      8/10

Scénario :        9/10

Moyenne :       8,5/10 

 

Vers la page Facebook de l’éditeur: ICI. 

 

Capitol.

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Walking Dead : Tome 18 Lucille

walking dead,delcourt,comics,zombie,horreur,survivants,adlard,kirkman,092013,0810walking dead,delcourt,comics,zombie,horreur,survivants,adlard,kirkman,092013,0810Scénario : Kirkman, Robert
Dessin : Adlard, Charlie
Dépôt légal : 09/2013
Éditeur : Delcourt
ISBN : 978-2-7560-3957-2
Planches : 144


Mercredi 04 septembre, petite virée sur Paris, pour le boulot, Gare de Lyon quelques minutes avant de prendre mon train pour Dijon. Une visite à la FNAC, c’est le jour de la sortie du tome 18 de Walking Dead. 13.95€ de moins sur mon compte, une beau sourire de la vendeuse et hop me voilà en possession de Lucille. 


Tableau d’affichage, le quai de mon TGV est annoncé, vite je vais m’asseoir pour enfin pouvoir lire la suite des aventures mésaventures de Rick & Co !!!!! Je m’installe confortablement à ma place. Je chausse les oreillettes de mon MP3, Sacred Reich et Death Angel vont accompagner ma lecture.

 

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Premier contact avec ce nouvel opus la couv’, elle m’intrigue ????? Megan est présent sur cette dernière en arrière plan. Alors qu’au premier plan nous avons le chapeau de shérif de Rick qui est à terre. Couvre chef qui est porté habituellement par Carl son fils. Que va-t-il arriver à Carl ??? Après la mort de Glenn dans le T 17, Carl va-t-il être victime de la sauvagerie de Megan ?? C’est plein de curiosité et d’envie que j’ouvre enfin ce tome et que je me plonge dans la lecture de ce  nouveau Walking Dead..


walking dead,delcourt,comics,zombie,horreur,survivants,adlard,kirkman,092013,0810J’ai été séduit par ce nouvel opus !!! La série avait connu une petite baisse de régime. Le tome 17 avait redressé la barre et bien le 18 continu sur la même dynamique !!! Robert Kirkman étant toujours aussi doué pour « torturer » ses personnages et les mettre dans des situations éprouvantes pour leurs nerfs.  Walking Dead ce n’est pas qu’une banale histoire de survivants et de zombies. C’est surtout une histoire qui développe la psychologie des personnages, les relations humaines et le comportement de gens confrontés  à l’indicible.


Ce tome ne met pas en « vedette » les zombies. Ceux-ci sont relégués quasiment dans les oubliettes.  Le scénario met en avant Megan en nous faisant découvrir plus en profondeur ce personnage.  Le Gouverneur était bien « atteint » et machiavélique !!!! Megan a l’air encore plus diabolique et « barré » !!!! Je ne développerai pas !!! Pour ne surtout pas vous gâcher le plaisir de découvrir par vous-même de quoi il en retourne. D’autres surprises et rebondissements garnissent ce tome 18 qui est un très bon cru.


Un seul regret en refermant Lucille, c’est trop court !!!! Y aurai pas moyen de les faire un peu plus grands vos fingers monsieur Cadbury !!! 


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Ma note : 8/10


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