27 histoires courtes originales
35 auteurs : dessinateurs et scénaristes de tous horizons
Des noms prestigieux, des débutants, des moins connus
Éditeur : Casterman
264 pages – broché
Un cocktail de genres et de styles
Présentation de l’éditeur :
Une nouvelle revue, un nouvel espace de liberté de création.
La revue Pandora présente des récits autonomes, des « short stories », et des nouvelles sous forme de bandes dessinées mais aussi de quelques textes littéraires illustrés.
Ouvrir Pandora est une expérience de lecture incomparable : la preuve par l’exemple que la bande dessinée conserve un immense potentiel de séduction et que l’imagination peut apporter une autre vision du monde.
Tous les sujets peuvent être abordés, tous les genres revisités, tous les styles inventés sans aucune thématique imposée. La créativité et le plaisir sont prioritaires.
Pandora s’adresse à tous les lecteurs, qu’ils soient des lecteurs de romans et de bande dessinée ou des spectateurs de films et de séries télé.
La diversité des talents publiés dans Pandora – diversité géographique, narrative et artistique – donne à la revue la dimension d’un panorama extrêmement complet du meilleur de la créativité de la bande dessinée en 2016 !
Mon avis :
Mercredi 13 avril 2016, fin d’après-midi, bureaux des éditions Casterman. Je suis reçu par Benoit Mouchart, directeur éditorial BD de Casterman et rédacteur en chef de la nouvelle revue Pandora. Il est accompagné de Johan de Moor, auteur bien connu de la série La vache, qui signe ici une une histoire de l’humanité en 6 planches et 54 cases dont certaines sont d’un minimalisme étudié.
Notre conversation porte d’abord sur le contenu de la revue et le choix éditorial : Benoit Mouchart explique la volonté de proposer une sélection d’histoires courtes, exercices de style et d’imagination, qui soient un panorama de la création contemporaine.
Mes questions orientent ensuite l’entretien vers le choix du nom de la revue : Pandora, c’est le prénom de la fille de l’armateur Thomas Groovesnore qui ne laissa pas Corto Maltese indifférent dans La ballade de la mer salée, c’est la première femme de l’humanité dans la mythologie grecque, c’est … … c’est alors que Benoit Mouchart et Johan de Moor se mettent à chanter ???!!!!! Ils m’improvisent un duo et reprennent la 2ème chanson du film Tintin et le Temple du Soleil (1969, texte de Jacques Brel) :
Pourquoi faut-il qu’un Zorino s’en aille
Pourquoi faut-il mourir après la nuit
Pourquoi faut-il qu’un Zorino s’en aille
Qu’un Zorino quitte déjà la vie
Un moment abasourdi, je tente de reprendre le fil de la conversation. Et là, c’est un Johan de Moor passionné, totalement décomplexé, débordant d’énergie, qui entame un vibrant plaidoyer pour cette initiative ambitieuse, cette nouvelle revue consacrée à des récits autonomes, des « short stories » et des nouvelles sous forme de bandes dessinées mais aussi de quelques textes littéraires illustrés. Pandora est un semestriel de 264 pages au format 18×24 cm, disponible au prix de 18 euros, conçu sur le principe des « Mooks », c’est-à-dire des magazines-livres distribués en librairie. La surprenante couverture de Bastien Vivès représente un singe et un robot en train de s’embrasser. Le contenu montre une grande diversité de talents avec des noms parfois prestigieux (Denis Bajram, Blutch, De Moor, Götting, Valérie Mangin, Mattotti, Katsuhiro Otomo, Christian Rossi, Art Spiegelman, Jean-Louis Tripp, …. ) et des histoires très variées, comme un récit post-apocalyptique, des classiques revisités, de l’érotisme, des variations poétiques,….
Casterman, l’éditeur “historique” de la revue (A suivre), se lance donc dans une nouvelle aventure éditoriale, celle du recueil d’histoires courtes souvent délaissé au profit des récits longs. Cette première livrée me paraît de haut niveau, une sorte de manifeste pour renouer avec la fièvre créatrice.
La chanson la chanson ….
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