En echo à la chronique de ce matin de Monsieur William.
Visitons le monde de Noémie Marsily.
Son Blog.
PS: Comme je me doute que le comic sans MS est honni dans ce milieu , j’ai fait un effort de ne pas le mettre sur cette note.
Résumé de l’éditeur : Fétiche rapporte les tribulations d’une tête de chevreuil dans le monde moderne. Effrayé par un enfant, un chevreuil se fait renverser par une voiture. Accident ? Homicide ? Il se trouve que l’enfant est un jeune prodige taxidermiste. Grâce à la paille extraite de son ours en peluche, il transforme l’animal mort en véritable trophée : une tête naturalisée orne dorénavant le mur de la cuisine familiale. Mais ce n’est que le début de ses aventures. Tour à tour poupée gonflable, masque, ballon de baudruche, la pauvre bête est rarement bien traitée.
Fétiche est avant tout un album qui surprend par son visuel. Un simple coup d’œil sur l’objet (graphisme, dimensions,…) avant même de le feuilleter, laisse supposer un aspect peu conventionnel quant à son contenu. A l’intérieur on découvre un dessin aux crayons de couleurs dans un style presque enfantin, voir naïf, qui au fur et à mesure de l’album va prendre toute son importance dans le contraste qu’il propose avec le scénario. Fétiche traite des différents aspects que peut prendre le fétichisme et nous pousse finalement à la réflexion tout en gardant un ton léger. L’œuvre reste très aérée, lumineuse, va à l’essentiel (pas de dialogue) et évite avec beaucoup de justesse les pièges plus sombres que son sujet pouvait amener.
On peut diviser la bande dessinée moderne en trois catégories ; les œuvres d’arts, les objets marketings et les œuvres d’arts marketings. Dans cette configuration, Fétiche appartient sans hésitation à la première catégorie.

Donc, une belle réussite artistique pour son auteur, Noémie Marsilly, qui est déjà active dans la bande dessinée via de nombreux projets collectifs. Elle possède également un talent pour l’audiovisuel qu’elle exprime par la réalisation de courts-métrages (elle compte déjà plusieurs prix dans de prestigieux festivals). Une artiste à découvrir et à suivre pour les amateurs de romans graphiques alternatifs.
Le+ : une vraie œuvre d’art qui réussit son pari fou graphique et narratif.
Le- : un album qui s’adresse essentiellement aux amateurs de BD alternatives.
Je clique chez :
William
L’éditeur MARVEL nous a habitués depuis des années à des évenements majeurs qui, pendant quelques mois, monopolisent l’ensemble de leurs publications de super héros. Nous avons ainsi eu le superbe CIVIL WAR, l’intéressant SECRET INVASION, l’inutile WORLD WAR HULK, le passionnant DARK REIGN ….. Nous venons d’arriver à la fin de Avengers VS X-Men qui nous a tenus en haleine pendant des mois pour arriver à une conclusion logique : la victoire des Vengeurs. L’idée était bonne : la force Phenix, déjà responsable de la déchéance et mort de la pauvre Jean Grey, revient sur terre et doit investir le corps de HOPE SUMMERS, les Vengeurs, connaissant le risque car ayant connu Jean Grey transformée en Phenix noir dévastateur, décident de récupérer la jeune femme ! Les X-Men, eux, pensant que le pouvoir du Phenix va sauver leur race de l’extinction, vont essayer de l’empecher.
Voici posées les bases de l’affrontement! ( le départ ayant été la mini-série Avengers : X-sanction dans laquelle Cable tentait de tuer les Vengeurs car il croyait qu’ils allaient dans le futur être responsables de la mort de sa fille adoptive Hope ) La force Phenix va, en fait, investir quelques mutants : Cyclope, Emma Frost, Colossus, Namor et Magie et……… les Vengeurs vont commencer par prendre une raclée! Ces 5 mutants vont, au début, essayer d’améliorer l’humanité mais, petit à petit, la force maléfique du Phenix va modifier leur comportement.


La fin est donc ici évidente, les mutants vont perdre beaucoup plus qu’une guerre : les Vengeurs, aidés par les pouvoirs combinés de Hope et de la (merveilleuse) sorcière rouge vont vaincre ; Hope assimilera la puissance Phenix ( espérons qu’elle saura la contenir ), et nous assisterons à la mise en prison des « mauvais » mutants Emma Frost et le pauvre Cyclope avec le remords d’avoir tué dans ce combat son père spirituel : le professeur X.
Et les conséquences ? me direz vous ? Hé bien : l’univers MARVEL va changer ! Nous attendons pour juin l’avènement MARVEL NOW dans lequel l’éditeur nous promet de vrais changements. Nous savons déjà que les mutants vont, pour certains, s’allier aux Vengeurs, que l’aventure d’autres héros ne va pas changer ( Daredevil, Punisher… ) que le mariage de Black Panther et Tornade est fichu…………. tout ça fait la continuité de l’univers Marvel que nous aimons.
Scénario : BRIAN M.BENDIS
Dessin : OLIVIER COIPEL, JOHN ROMITA jr, ADAM KUBERT et beaucoup d’autres
Parution : PANINI kiosque ( et bientôt en édition librairie )

Ma note :
Scénario : 9/10
Dessin : 7/10 ( plus selon le dessinateur )
JR

Scénario : Scott Snyder et Scott Tuft
Dessin et couleurs : Attila Futaki
Editeur : Urban Comics
collection : urban indies
208 pages
genre : épouvante, horreur, thriller
Années 50. Jack Garron est un grand père ordinaire menant une vie paisible. Jusqu’au jour ou son petit fils lui apporte une missive qu’un homme lui a remis dans la rue. Alors d’un coup, Jack devient blême et son passé refait surface d’un seul coup. Le voilà rattrapé par des souvenirs cauchemardesques, et nous voilà plongés 40 ans en arrière.
1916. Jack Garron a 13 ans. Il joue du violon – plutôt bien semble-t-il – mais il vit seul avec sa mère, et tout l’amour qu’elle peut lui porter ne suffit pas à combler le vide laissé par l’absence de son père. Il décide donc de partir à la recherche de ses racines muni de son violon et d’une lettre de son père pour seul indice. S’il se doute que le voyage ne sera pas de tout repos, il est bien loin d’imaginer que ses rêves vont se transformer en cauchemar et qu’il croisera sur la route bien pire que des vagabonds.
Scott Snyder a débuté en bande dessinée sur la série American Vampire, co-écrite avec le maître de l’épouvante Stephen King. Imaginé et co-écrit avec son pote Scott Tuft, on sent bien sur SEVERED l’influence de Stephen King. Le mal absolu, bien ancré dans la réalité, rôde tout au long des pages et comme dans les meilleurs films d’épouvante, c’est quand on ne le voit pas qu’il est le plus inquiétant. Quand on en soupçonne l’existence, il est déjà trop tard. Le monstre qui se révèle est effrayant, mais ce qui donne le plus de frissons ce sont les méthodes employées pour attirer ses proies.
Le récit, qui se veut fantastique, garde sans cesse un pied dans la réalité et rend toujours crédible l’abomination. La frontière entre l’imaginaire et le réel est vraiment mince. Certaines séquences m’ont franchement fait frémir et mis assez mal à l’aise.
Du mythe de l’ogre mangeur d’enfants à l’allégorie sur nos peurs ancestrales, en passant par la quête de nos origines et le fantasme de l’immortalité, les deux Scott ne nous épargnent rien en nous invitant en deuxième lecture à une réflexion sur l’humanité, hantée par ses démons et ses chimères.
Le dessin réaliste d’Attila Futaki flirtant entre ombres et lumière, dépeint aussi bien le quotidien d’un road-trip dans l’Amérique profonde du début du siècle dernier que la noirceur glauque et malsaine du mal qui dévore l’humanité. Sublime et effrayant !
Severed est une pépite qui n’a rien a envier aux meilleurs romans d’épouvante, que tout amateur du genre se doit de posséder.
Les âmes sensibles s’abstiendront, les autres frissonneront. Dans tous les cas, tous regarderont sous leur lit avant d’aller se coucher…
8/10
Loubrun
A noter, en fin de volume, 7 illustrations pleines pages des couvertures des originaux US. Aussi belles qu’effrayantes.
A lire aussi de Scott Snyder : Swamp Thing T1 et T2 ICI et LA chroniqués par JaXom.
MARVEL TOP N° 9 – Le retour des ClanDestine

Scénario : Davis, Alan
Dessin : Davis, Alan
Couleurs : Rodríguez, Javier
Dépot légal : 03/2013
Editeur : Panini Comics
ISBN : 978-2-8094-3098-1
Je ne connaissais pas la famille ClanDestine créée par le grand ALAN DAVIS et cet album kiosque a été « une grande claque dans la gueule »! Adam Clandestine a épousé, il y a des siècles, une femelle Djinn et lui et ses enfants ont hérité de pouvoirs. Ils se cachent du monde et, ici, interviennent pour récupérer l’un des leurs, Vincent, mort il y a longtemps car, voyageant dans le temps, il était passé trop près de l’abîme infernal.( son père l’avait tué pour le libérer )
L’action se passe l’espace d’une nuit dans New-York et fait intervenir La Chose et La Torche, Dr Strange, Daredevil et Wolverine; chaque histoire avec ces héros est indépendante l’une de l’autre et, la dernière, avec Wolverine atteint le summum de l’horreur au sein du musée d’histoire naturelle de N.Y. Le dénouement final nous laisse pantois et on a envie, comme moi, de lire tout ce qui est paru sur cette étrange famille…………..
Ma note : 10/10 pour moi ! Autant pour le dessin que pour le scénario.
JR
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Locke & Key – Tome 2 : Casse-tête

Scénario : Joe HillIdée géniale qu’à eu là Joe Hill pour révéler l’intime de chaque protagoniste ! Mais le mystère ne fait néanmoins que s’épaissir avec l’entrée en scène de nouveaux personnages dont on devine l’importance à venir. L’intrigue, parfois complexe à suivre sur ce tome, bascule un peu plus dans le fantastique et nous tient malgré tout en haleine jusqu’au bout.
A noter le graphisme de Rodriguez toujours aussi limpide et efficace qui s’enrichit ici de quelques doubles pages somptueuses.
Ma note : 7.5/10
Loubrun
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X-Men Universe V3 : 10

Scénario : Brian Wood, Rick Remender, Marjorie Liu
Dessins : Phil Noto, Mike Perkins, David Lopez
Editeur : Panini Comics
ISBN : 978-2-8094-3239-8
DL : 04/2013
Contient les épisodes VO :
– X-Men (2010) 36-37 de Brian Wood et David Lopez. 07/10
Fin de la saga des proto-mutants. Sabra retrouve pour Tornade l’un des proto-mutants : Gabriel Sheperd. Deux épisodes sur fond de tensions entre Tornade et Colossus. A bout moralement et physiquement ce dernier repproche à Tornade de fractionner les informations contenues dans ses rapports de missions. Bien mené et suffisamment intriguant pour avoir envie de lire la suite.
– Astonishing X-Men 55 de Marjorie Liu et Mike Perkins. 06/10
Après la mort de Iceberg dans l’épisode précédent le récit est centré sur le passé de Karma et de Susan Hatchi. Dispensable.
– Uncanny X-Force 31-32 de Rick Remender et Phil Noto. 09/10
Evan (jeune clone d’Apocalypse) est poussé à bout par la confrérie des mutants par un travail de sape psychologique de Daken et Dents de Sabre. Deadpool sorti du rang d’X-Force rentre alors en jeu… Bien écrit, bien dessiné et captivant, le vrai point positif de la revue pour moi.
Global : 08/10. Un bon tome. Uncanny X-Force au-dessus du lot.
JaXoM

Auteurs: Brian K.Vaughan et Fiona Staples.
Editeur :Urban Comics.
Sortie : 03/2013
Full option.
Un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Une planète, Clivage, perdue dans la lumière froide d’une galaxie mourante. Sur ce monde en guerre, la vie vient d’éclore. Deux amants que tout oppose, Alana et Marko, donnent naissance à Hazel, un symbole d’espoir pour leurs peuples respectifs. L’espoir, une idée fragile qui devra s’extraire du chaos de Clivage pour grandir, s’épanouir et conquérir l’immensité du cosmos

Hazel tov.
Voilà bien un album que j’aurais dédaigné sans un coup de cœur judicieux de BDgest.
Ma curiosité étant appâtée, je me lance dans ce space-opéra allant dans tous les sens .On y trouve en effet un joyeux melting-pot : de l’héroïc-fantasy, du Roméo et Juliette, de la guerre intergalactique, des mutants, de la cybernétique ou bien encore des fantômes. Il y a une époque pas si lointaine où j’aurais qualifié cet univers très riche de grand n’importe quoi. Mais voilà, les personnages sont travaillés, attachants avec pas mal de répartie, même les salauds comme « Le testament » ou l’étourdissante « la traque » crèvent les pages.
Par contre le dessin, c’est une vraie catastrophe.
Mensonge !
Euh oui, le dessin de dame Fiona m’a bien plu pour tout vous dire. Il est déjà très imaginatif à l’instar du scénario. On sent bien qu’il s’agit d’une dessinatrice car il y a certains détails qui ne trompent pas comme par exemple le souci de l’esthétique du vestimentaire. En plus, j’ai bien aimé sa construction pour amener les moments forts tout comme les quêtes annexes .Le style est moderne surtout pour les couleurs ou pour les effets de floutage en arrière-plan (un peu moins fan pour ce dernier point).
Voilà, si vous êtes prêt pour une enivrante aventure intergalactique romanesque, entrez dans cette folle SAGA qui deviendra vite un must to have.

Dessin : 8/10
Scénario : 8/10
Global.
Samba.
On en parle sur le lupanar.
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Dans quelques jours, nous serons le 1er mai…

Ce vendredi 26 avril les auteurs de SUMOUPS étaient les invités de Michel Vincent sur Vivacité (émission Liège Aller/Retour)…
Découvrez le podcast de l’interview
http://www.youtube.com/watch?v=qIJjEGRB3wY
Deuxième partie de l’interview de DANY réalisée le 8 mars 2013 à la Foire du Livre de Bruxelles.Dany nous parle plus précisément de sa façon de travailler, des intégrales d’Olivier Rameau et de ses relations avec ses scénaristes.
SambaBD : Et au niveau des couleurs, quelle est votre technique ?
Dany : Il y a d’abord une sorte de « rough » sur un papier séparé. Il y a une raison pratique à ça. Si on commence à crayonner directement sur un papier aquarelle, ça fatigue le papier ( plus encore que le dessinateur ! ), l’amoche, le détruit. Quand on met la couleur , cela fait des pluches, des tâches … une horreur ! Donc, je prépare la mise en scène, je crayonne en charbonnant toute la page d’ailleurs, etc…Je reprends à la table lumineuse un crayonné relativement succinct puis je passe au net avec des feutres qui résistent à l’eau et je fais la couleur avec de l’écoline et de la gouache. C’est impensable pour moi de faire réaliser mes couleurs par quelqu’un d’autre. Au moment de la mise en page, j’ai déjà l’ambiance chromatique en tête. Et je ne fais pas du «coloriage » , je dessine autant à la couleur qu’avec le trait noir. Je me vois donc mal expliquer cela à un coloriste. Par contre, j’ai pas mal de collègues qui travaillent avec des coloristes qui sont extraordinairement plus doués que moi d’ailleurs et qui proposent à mes copains des choses auxquelles ils n’auraient pas pensé. Et peut-être que je devrais peut-être aussi essayer de déléguer les couleurs à un coloriste professionnel. Mais j’aime tellement faire les couleurs que cela m’embêterait un peu de ne plus les faire. Peut-être que les séries y gagneraient et en tout cas, c’est vrai que moi , je gagnerais du temps , c’est sûr, mais bon…
Les guerrières de Troy tome 2 (copyrights DANY).
SambaBD : Je suppose que les coloristes travaillent avec photoshop et qu’il y a moyen de rattraper certaines erreurs ?
Dany : Oui…Photoshop, c’est très bien. Je fais parfois des couleurs entièrement à l’ordinateur pour certains boulots mais il n’y a rien à faire, j’adore vraiment ce contact avec le papier , avec le pinceau , l’eau, la couleur, etc…Je suis sans doute un peu obsolète , de la vieille école mais j’aime ça. Avec photoshop, c’est plus mécanique. Même si, je le reconnais, certains font des choses magnifiques avec la même finesse, la même souplesse.
Un autre aspect que le grand public peut-être n’appréhende pas, c’est qu’il existe un marché important pour les planches originales. Certains en vendent beaucoup dans les expos-ventes, dans les galeries, etc… Les planches virtuelles, c’est plus difficile (rires ) .
Les guerrières de Troy (copyrights DANY).
SambaBD : Ou alors on les multiplie…
Dany : Certains font leurs planches à l’ordinateur puis , pour ce marché des originaux, ils refont les mêmes planches sur papier . C’est bizarre …
SambaBD : Vous avez publié chez Joker des albums qui j’appellerai « coquins ».Vous avez aussi fait une réédition des albums d’Olivier Rameau chez P&T éditeur. Qu’est ce qui vous a poussé à cette réédition chez P&T ? Y avait-il un problème avec le Lombard ?
Dany : C’est JOKER qui a les droits d’Olivier Rameau. Le tome n°12 avait déjà été publié chez P&T. Ils avaient racheté les droits au Lombard . Le problème, c’est que Joker éditions qui était vraiment une très bonne maison et avec qui j’ai vraiment très bien travaillé sur les albums coquins , a perdu de son importance. Moi, entre temps, j’ai fait un album Casterman puis je suis passé chez Soleil et je n’ai plus guère travaillé pour Joker. Quand il a été question à un moment donné de faire des intégrales d’Olivier Rameau, c’était le Lombard qui voulait les faire et récupérer Olivier Rameau par la même occasion. Et Joker leur a demandé un peu cher. Le Lombard n’a pas suivi. Et Joker a décidé alors de publier ces intégrales . Ils ont fait un très bon travail. Ces intégrales Olivier Rameau sont magnifiques. Tout le matériel additionnel est très bien, inédit et les textes signés Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault sont extraordinaires. Donc, je suis content. Le problème, c’est la puissance commerciale de Joker qui n’est plus ce qu’elle était, ils ne représentent pas une force suffisante par rapport aux autres éditeurs. On a été pénalisé au niveau de la diffusion alors qu’il s’agit d’un très bon produit. Cela fonctionne mais on mettra plus de temps à les vendre.
Olivier Rameau et Colombe à Venise (Copyrights DANY).
SambaBD : Dernière question. Vous avez travaillé avec plusieurs scénaristes comme Greg, Jean Van Hamme, Arleston, Yves H. Quelles sont les qualités de chaque scénariste ?
Dany : Ils ont tous une qualité indispensable pour travailler avec moi, c’est la faculté d’adaptation. Même Greg qui était assez dirigiste au début, s’est adapté à ma manière de travailler. Il leur faut de la patience aussi parce que je me disperse énormément. Il faut aussi , bien sûr , que je m’entende bien avec eux. Je ne supporterais pas de travailler avec un scénariste ,même extrêmement côté par exemple , mais avec qui je n’ai pas d’affinité. Il faut qu’on aime les mêmes choses, les bons vins, les belles filles, les grands voyages,etc … J’ai été très proche de Greg et j’aimais son côté flamboyant , un peu esbroufe , c’est certain, mais très généreux aussi, tout le contraire de la mesquinerie . Je crois que je suis un peu comme ça, pas du tout économe, en tous cas . Van Hamme, on est amis depuis 45 ans. Arleston, il y a moins longtemps mais je l’adore .J’apprécie aussi énormément la manière dont Yves H. appréhende les gens et les choses . Certains me disent que je devrais essayer d’écrire mes propres scénarios , au lieu de travailler avec toutes les personnes qui me font des propositions,. C’est vrai qu’ils ont raison mais un scénariste vous pousse souvent à dessiner des choses plus difficiles, des sujets que vous n’imagineriez même pas être capable d’aborder. C’est excitant . Franquin disait : « Quand vous avez une phrase du scénario qui dit : – une foule immense avance dans la méga cité envahie par des milliers d’extraterrestres- , c’est une idée de scénariste. Quand vous avez un héros, seul , dans le désert, c’est une idée de dessinateur ! » . Il faut se méfier de la facilité.
Taj Mahal (copyrights DANY).
Nous attendons avec impatience le tome 2 des « Guerrières de Troy » prévu pour octobre 2013. Les projets ne manquent pas pour Dany. En attendant, les lecteurs pourront se plonger dans la bibliographie de l’auteur et plus particulièrement les derniers albums en date, à savoir, « Les guerrières de Troy- tome 1 » et la très belle « intégrale » d’Olivier Rameau.
Liens vers le site de Soleil: ICI.
Liens vers le blog de Dany: ICI.
Interview réalisée par Capitol pour SambaBD.
Remerciements aux éditions Soleil et à Dany pour avoir facilité cette interview.
Un grand merci à Dany pour la confiance qu’il nous a témoignée en nous permettant de reproduire les nombreux travaux inédits, jamais publiés, qui illustrent cette entrevue.
DANY: Un dessinateur voyageur et flamboyant…
Vendredi 8 mars 2013, Foire du Livre de Bruxelles.Dernier rendez-vous de la journée avec une star de la BD franco-belge: DANY. Il est très occupé et en retard sur son planning! Nous décidons donc de faire l’interview pendant sa séance de dédicaces. Alors qu’il répond sans langue de bois à mes questions, j’ai tout le loisir de contempler sa technique de dessin.C’est avec une facilité déconcertante qu’il distille des « Lynche » et autre pin-ups à ses admirateurs.Un grand moment…
SambaBD : Votre dernière grosse sortie, c’était « les guerrières de Troy Tome 1 », c’était déjà en 2010 !
Dany : Et oui ! Oui, oui, oui , je sais…Vous retournez le couteau dans la plaie !
SambaBD : Qu’est ce que vous avez fait pendant tout ce temps là jusqu’à maintenant ?
Dany : Ca commence fort, cette interview ! (rires !). Mais je suis content que vous posiez cette question. Très bonne question ! En fait, depuis que j’ai terminé ce tome 1 des guerrières de Troy, j’ai beaucoup voyagé. J’ai fait aussi beaucoup de dessins publicitaires, des albums à l’étranger, notamment en Turquie. On a l’impression que je ne fais rien ! Ce n’est pas du tout vrai…
Publicité Citroen C4 avec Olivier Rameau (copyrights DANY)

Dessin : Marc Jailloux – Scénario: Géraldine Ranouil
D’après Jacques Martin
Editions Casterman
Sortie : 24/04/2013
48 pages
Prix conseillé : 10,95 €
ISBN : 9782203017252
Aventure, Histoire, Antiquité, Rome.
Résumé (de l’éditeur): À Rome, la guerre civile est sur le point d’éclater entre Pompée, le général qui administre Rome depuis des années et son rival César, qui vient tout juste de rentrer de Gaule en conquérant victorieux, auréolé de gloire. La balance du pouvoir s’apprête à changer de camp…
Mais l’ambitieux César, à qui l’on prête le projet de transformer la république en Empire, ne veut pas se contenter de ses conquêtes occidentales. Fasciné par l’Orient, il confie une mission secrète à Alix : trouver et rapporter l’anneau réputé magique du plus grand conquérant que l’Histoire ait connu, Alexandre.
Mon avis : Casterman s’est fixé une priorité, elle s’appelle « Alix ». En collaboration avec le comité éditorial chargé du suivi de l’œuvre de Jacques Martin, Casterman a décidé de recadrer la série. Après le lancement réussi de la série spin off « Alix Senator », c’est la série principale qui a droit à un petit lifting. Marc Jailloux a été intronisé comme le successeur officiel de Jacques Martin. Il faut bien dire que les derniers albums étaient d’une qualité fort inégale en fonction des dessinateurs et scénaristes qui se sont succédés. Marc Jailloux a fait ses premières armes avec Gilles Chaillet, formé lui-même par Jacques Martin. Ensuite, il est adoubé par le maître lui-même et réalise le tome 4 de la série Orion intitulé « Les Oracles ».L’album impressionne et est très bien reçu par le public, ce qui va lui mettre le pied à l’étrier. Il est choisi maintenant pour reprendre la série principale. Marc Jailloux décide de s’inspirer du dessin de Jacques Martin mais plutôt celui des « Légions perdues », considéré comme l’âge d’or. Alix est encore dessiné comme un jeune homme et n’est pas encore un homme mûr comme ce fut le cas dans les derniers albums dessiné par Jacques Martin.
Le résultat est à mon avis d’un excellent niveau. J’ai eu l’impression de retrouver au point de vue graphique le dessin des grands moments de la série. Le lifting est donc réussi.
Au niveau du scénario, il a été fait appel à Géraldine Ranouil qui a proposé son premier scénario d’Alix à Casterman. Il fut assez convainquant que pour emporter l’accord des décideurs. Il s’inspire de faits historiques (Alexandre le Grand, le passage du Rubicon par César,…) pour développer un voyage vers l’Orient à la recherche du trésor d’Alexandre le Grand. C’est bien écrit, c’est enlevé et je ne me suis pas ennuyé une seconde à la lecture.
Le résultat global est assez bluffant et j’ai retrouvé un « vrai » album d’Alix. Casterman y croit et j’en veux pour preuve que l’éditeur de Tournai a fait pour l’occasion un magnifique et luxueux dossier de presse d’une vingtaine de pages. Un futur collector…
On y apprend également que Jailloux travaille déjà sur un prochain album qui sera intitulé « Britannia ». L’histoire racontera la conquête de l’Angleterre par César…
Alix repart du bon pied, excellente nouvelle.
Liens vers le site de l’éditeur Casterman : ICI.
Graphisme : 8/10
Scénario : 8/10
Moyenne : 8/10
Capitol.
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