Serge Annequin
Editeur : EP, Emmanuel Proust
88 pages – cartonné
Sortie : 27 avril 2016
Roman graphique–thriller psychologique
Présentation de l’éditeur :
Début d’été, Banjo traverse la France du nord au sud pour écrire l’histoire d’un chercheur de trésor. En chemin, il croise Syd, une jeune Finlandaise à la beauté androgyne. Cette rencontre sera le point de départ d’un curieux jeu de séduction. Mais lorsqu’un troisième protagoniste s’invite dans la danse, le doute s’installe et la réalité vacille…
Des mystérieuses forêts du Pilat au mythique village de Rennes-le-Château, la trajectoire des vagabonds se teinte de rouge sang.
Mon avis :
Avec ce scénario existentialiste, Serge Annequin signe un thriller psychologique, un road-trip de province, dont la trame narrative tisse de façon habile une toile de faux-semblants qui assure un suspens intense. Par petites touches très suggestives, les secrets des différents protagonistes de l’histoire, agrémentés de leurs rêves et cauchemars peuplés de fantômes, se dévoilent avec une lenteur calculée jusqu’au dénouement final. Le sentiment de malaise et d’ambiguïté ne quitte jamais le lecteur qui reste jusqu’aux dernières cases pris dans les interrogations et les pistes d’interprétations semées par un auteur décidément bien inspiré.
Le dessin, libre, léger, simple et stylisé, ajoute un surcroît de fragilité et de décalage à des ambiances parfois glauques, mais toujours intimistes de ce jeu de piste(s) sanglant. La colorisation participe à la cohérence harmonieuse d’une atmosphère pourtant angoissante.
La force suggestive et le climat pesant font de ce polar, au ton très personnel, un excellent moment de lecture. Les indices semés par le petit chaperon rose sur la route rouge sang de la couverture, les mystères qui entourent le curieux modus operandi du serial killer sont accompagnés d’une bande-son particulièrement judicieuse (un minimum de connaissance de l’anglais est requis). Au-delà des apparences, de l’aspect anodin de certaines scènes, de leur dimension légèrement fantastique et onirique, la construction de ce roman graphique réussit à entretenir le doute du lecteur tout en lui laissant des opportunités d’interprétations et de construction d’hypothèses.
Dessin
Scénario
Moyenne
Le site internet des Editions Emmanuel Proust : ICI
Skippy.






c’est intrigant mais la fin m’a un peu déconcerté.
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C’est le genre de BD qui me donne envie … sauf qu’à la FIN, on peut rester sur sa … FAIM ! ☻
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