
Scénario : Daeninckx
dessin : Mako
adapté du roman de Charles Willeford
Editeur : Casterman
Collection : Rivages/Casterman/noir
date de sortie :avril 2013
104 pages
genre : western
Résumé (éditeur)
XIXe siècle, quelque part dans le sud des Etats-Unis, non loin de la frontière mexicaine. Johnny Shaw, dix-neuf ans, est un très jeune homme blond tout juste sorti de l’adolescence, et il est en fuite. Le clan des Reardon est sur ses talons afin de venger la mort du plus jeune des fils Reardon, Onyx, que Johnny affirme avoir descendu « à la régulière ». Difficile pourtant de discerner le vrai du faux, dans cette histoire sans témoin que vient encore obscurcir un conflit foncier jamais réglé entre feu le père de Johnny et les Reardon. Traqué, seul contre tous, le jeune homme reçoit l’aide inattendue de Dover, un ancien tueur à gages devenu maréchal-ferrant, qui lui enseigne les subtilités du maniement des armes et l’art de la survie à tout prix. Mais comment être sûr que Johnny, impétueux, violent et immature, ne va pas se laisser griser par le nouveau pouvoir dont il se sent investi ?

Adaptation d’un roman de Charles Willeford par Didier Daeninckx dans la belle collection Rivages / Casterman / Noir, la Différence est un mélange de western et de polar. D’après le pitch de l’éditeur.
Autant le dire tout de suite, ma curiosité avivée par ce curieux mélange des genres n’a pas été rassasiée.
Le côté western de ce récit est des plus banal : un conflit à propos d’un terrain, une vendetta, un règlement de comptes, un vieux truand rangé qui transmet son savoir, un gamin qui a tout perdu, qui apprend vite et qui tourne mal, bref, toutes les recettes et ficelles du genre sont là. Le problème ce sont les personnages. Ils manquent totalement de profondeur et aucun d’eux ne donne envie de le suivre. Leur psychologie n’est pas développée et on tourne les pages comme celles d’un album photos, juste en regardant les images.
Images qui par ailleurs n’ont rien de transcendant. Beaucoup de gros plans et quasiment pas de grands espaces, comme si les auteurs avaient voulu faire l’économie des décors. A moins que cette histoire ne corresponde pas au format de cette collection.
Pour le côté polar…. hé bien, j’ai beau chercher, excepté le côté noir et violent du jeune Johnny, je n’en vois pas l’ombre d’un cheveu … .
Je ne connaît pas le roman de Charles Willeford, mais j’ai le sentiment que cette adaptation ne fait que survoler l’œuvre originale en se contentant de juxtaposer des scènes pour répondre au pitch du récit. Or, l’intérêt des polars réside davantage dans la description de la psychologie des personnages que dans la simple exposition des faits.
Amateurs de polars, passez votre tour sur cet album. Amateurs de westerns, vous y trouverez peut-être votre compte si vous aimez les histoires brutales et sans surprise.
Ce qui est sûr, c’est que la collection Rivages/Casterman/Noir nous a habitué à mieux.

Ma note : 5/10
Loubrun
Commentaires récents