Rocher rouge

  

rocher rouge,kstr,2009,thriller,poncifs,borg,sanlaville,tigrevolantrocher rouge,kstr,2009,thriller,poncifs,borg,sanlaville,tigrevolantScénario : Borg, Éric
Dessin : Sanlaville, Michaël
Editeur : Casterman
Collection : KSTR
Dépot légal : 01/2009
Pages : 117

Rocher Rouge est une île paradisiaque quelque part dans des eaux tropicales, l’un de ces lieux où l’on rêverait de passer ses prochaines vacances …. C’est justement là qu’une bande de copains et copines choisissent de passer trois jours façon « opération survie ». Ce qu’ils ignorent, hélas, c’est que l’île est réputée abriter le terrible Maboukou, une créature légendaire connue dans la région pour décapiter ses proies et leur dévorer la tête…

Du sexe, des pulsions connues et/ou inconnues, des corps parfaits… vous êtes dans « l’ile des cocus » euh non « l’ile de la tentation » ! Un ilot paradisiaque, coupé du monde des tensions dans le groupe, pas d’hésitation c’est « Lost » ! Du gore, du sang, de la tension du rythme, une vieille légende, un monstre « Konguien », c’est du « scream » mâtiné de «l’affaire blairwitch » ! Mélanger le tout à la cuillère (pas au shaker), servir frais avec une rondelle de citron et vous voilà plongés dans l’univers de Rocher Rouge. Autant vous le dire immédiatement, Eric Borg assume ces références cinématographiques et télévisuelles. Il ne se prive pas d’utiliser les poncifs des séries princeps : les rebondissements téléphonés (au propre comme au figuré), la plastique de ces personnages, l’insularité, la tension…. Mais Eric Borg n’en oublie pas pour autant ces classiques : la fable utilise l’unité de temps, de lieu et d’action. Tout cela est habilement utilisé dans un rythme crescendo. Pas le temps de souffler. Le récit est vitaminé et haletant. Les dialogues minimalistes font la part belle à l’action. Enfin des touches d’humour et d’absurde couronnent le tout. Ouf !

 

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Que serait un scénariste sans un bon dessinateur ? Dans le monde de la bande dessinée, sans nul doute pas grand-chose. Le casting ici fait bien les choses. Salanville exhibe un graphisme épuré (qui pourrait se rapprocher de celui de son ami Bastien Vives), expressif et surtout débordant d’énergie. Il choisi des plans rapprochés et accentue ainsi le rythme de la narration et du gore ! Dernière corde à son arc : les couleurs. Il accorde le récit avec un panel différent, passant du vert et jaune pâle pour les scènes de plage au brun, rouge et orange pétant au plus fort des scènes chocs au cœur de la forêt sinistre. Un petit peu plus de clinquant dans les couleurs n’aurait pas dépareillé avec les clichés dont ce réclame cette BD !

Dans ce huis clos tout est en place pour que le rêve vire au cauchemar. « Du koh lanta poussé à l’extreme » selon Eric Borg. Cela va vite ! Peut être trop vite. Avec ce choix de récit, cela permet, sans nul doute, d’éviter les écueils du déjà vu et de s’échouer au milieu du récit. Ces 117 pages vous laisseront un bon souvenir !

 

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Note : 7.5 / 10

Tigrevolant

INTERVIEW DE TED BENOIT

Le parcours d’un homme libre…

capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013Mardi 16 avril 2013, SambaBd a rendez-vous à la galerie Champaka à Bruxelles avec Ted Benoit, une des figures emblématiques de la « ligne claire », à l’occasion de la sortie de l’album « Camera Obscura » qui retrace une partie de son parcours artistique, et de l’exposition qui lui est consacrée. Ted Benoit, c’est le père tranquille de la BD avec un parcours atypique guidé par la liberté de ses choix. Il a répondu à nos questions avec simplicité et en toute franchise.

 

SambaBD : Champaka vient de sortir un livre qui retrace une grande partie de votre carrière. Comment pourriez-vous commenter cet album ? Quels sont vos sentiments vis-à-vis de cet album ?

capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013Ted Benoit : Au départ, j’ai voulu que des livres ne disparaissent pas. Ce sont souvent des livres qui sont épuisés. Pour moi, c’est fort important. A la différence de la bande dessinée, le roman peut être réédité, retravaillé à l’infini, ce n’est pas trop compliqué. Pour la BD, il faut garder des traces plus tangibles, il faut que cela ne disparaisse pas car c’est une satisfaction pour moi que ce soit toujours là. Tout le travail de recherche, de mise en perspective du parcours m’intéressait mais le bémol, c’est que je ne voulais pas non plus faire de l’autobiographie, le truc qu’on fait 5 ans avant de mourir! C’est un peu cette impression là au départ mais il suffit de l’écrire un peu différemment pour éviter cet écueil. Les textes, ce sont des moments choisis, des choses intéressantes de mon point de vue. Je n’essaye pas du tout de faire une continuité. 

 

SambaBD : On remarque à la lecture de ce livre que vous n’avez pas une trajectoire linéaire mais plutôt un cheminement avec des allées et venues entre la bande dessinée et la publicité. Pourquoi en fin de compte avez-vous peu produit d’albums de BD ?

Ted Benoit : Je n’ai pas fait assez de bande dessinée mais il y a plein de choses  que je n’ai pas fait assez ! Je n’ai jamais été très productif mais quelque part ma carrière n’est pas vraiment maîtrisée. Le mot « carrière » n’est pas grand-chose pour moi de toute façon. Je me suis un peu laissé porter par mon plaisir, mon désir de liberté. Je me suis laissé porter sans idées préconçues. Il y a aussi des impératifs économiques tout bêtement.


capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013Le seul moment où le mot « carrière » a pris du sens pour moi, c’est quand j’ai commencé Ray Banana. J’ai fait un pari que je pouvais faire des choses qui me plaisaient, en toute indépendance quelque part, et qui se vendaient. Je n’ai pas voulu faire le pur artiste, ni faire des séries à succès. J’ai voulu faire ce qui me plait. Je n’aime pas du tout la dichotomie entre les artistes solitaires et les commerçants.


SambaBD : Vous avez une « aura » certaine auprès des spécialistes du 9e art mais vous êtes peut-être moins connu du grand public. Comment pouvez-vous expliquer ce phénomène ?

Ted Benoit : Pour expliquer ce phénomène, on peut parler de vente de bouquins. Jusqu’à « Blake et Mortimer », mon tirage le plus important était « la berceuse électrique » qui a fait 50.000 exemplaires. Mais, vous voyez comment fonctionne la bande dessinée dans les librairies. C’est classé dans des bacs par série. Dans le début des années 2000, Casterman a fait une série « Les classiques (A Suivre) ». Ils avaient  repris des bouquins de l’époque d’(A Suivre), 12 titres, dont 3 des miens. Mais ce n’était pas des séries par personnage. Dans les librairies, on ne savait pas où classer ces bouquins-là ! La librairie fonctionne par série et tout ce qui sort en dehors de ce principe, c’est un peu difficile. Comme moi je faisais des séries de deux albums maximum, cela n’a pas sa place en librairie.


SambaBD : Cela reste dans les cartons…

capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013Ted Benoit : Donc, c’est ça. « Blake et Mortimer », la série existait déjà. Le premier album que je fais, en plus poussé par le bruit qu’il y a autour, c’est 600 à 700.000 exemplaires ! Il n’y a pas de commune mesure.


SambaBD : Cela ne se refuse pas…

Ted Benoit : Cela ne se refuse pas. C’était très amusant et intéressant à faire.


SambaBD : Vous avez dû rentrer pour Blake et Mortimer dans un style de dessin bien précis…

Ted Benoit : Non, je n’ai pas eu de gros problèmes. J’étais dans un style assez proche. Au départ, j’étais autodidacte, et comme je dessinais dans un style plutôt réaliste, il fallait que je travaille beaucoup. Après je suis passé à des dessins style « Hergé ». Or, avec Jacobs, j’étais à la croisée des deux. Donc, ce n’était pas un problème pour moi.


SambaBD : Quand on prononce votre nom, on fait référence directement à « la ligne claire ». Pourtant au départ, vous n’étiez pas très « ligne claire », vous l’êtes devenu. Qu’est ce qui vous a poussé à aller vers ce courant ?

Ted Benoit : Pour moi, le grand précurseur de ce qu’on a appelé la « Ligne claire » et qui a appelé ce style « Ligne claire », c’est Joost Swarte en 1977. Hergé n’aurait jamais pensé qu’il faisait de la « Ligne claire ». C’est classique dans l’Art. On fait des œuvres puis arrive un critique qui met un nom dessus. C’est sur son exemple que j’ai été dans cette direction. Je le lisais dans Charlie mensuel dans les années ’70 et je trouvais cela très drôle. On avait une origine commune via la presse underground, la contre-culture des années ’60 et donc il faisait un dessin qui était pour moi un dessin dans l’air du temps avec des sujet tout à fait différents. J’ai fait un peu la même chose. J’ai pris le style « Hergé » pour faire des histoires qu’Hergé n’aurait jamais faites.

 

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SambaBD : Cela consiste en quoi la « Ligne claire » ? Quelles en sont les caractéristiques techniques ?

Ted Benoit : Je crois qu’il a repris ce style des chinois ou des japonais. Par exemple, on ne met pas de hachures. C’est un trait dépouillé qui fait le contour des choses. Les ombres sont réduites au minimum. Swarte, lui, en met sous les voitures et j’ai fait pareil. Par contre, cela demande un dessin très solide en dessous pour que cela fonctionne. On ne peut pas être approximatif. L’approximatif, on ne peut pas le gommer, le cacher en multipliant des ombres, des traits, des hachures,…Avec la « Ligne claire », il faut que ce soit du solide.


SambaBD : Est-ce que cela vous a pris beaucoup de temps, de travail pour en arriver là ?

Ted Benoit : C’est justement beaucoup de travail ! Cela a été assez vite et progressif. Par exemple, sur les décors, je me suis un peu perdu dans les perspectives que j’ai apprises à l’occasion. On ne peut pas faire les décors « au pif » en « Ligne claire ». Déjà, on dessine souvent des choses qui n’existent pas. On n’imagine pas, comme le font les américains, un genre de voiture qui n’existe pas. On fait de la vraie voiture. Hergé faisait, je ne m’en rendais pas compte quand j’étais petit,  des vraies voitures et donc on travaillait plus sur documentation. On dessine les voitures de façon plus rigoureuse. Cela prend du temps mais plus on arrive à le faire, plus on fait des trucs compliqués.


SambaBD : Vous avez été en contact avec Yves Chaland. J’ai retrouvé un portrait que vous avez fait de lui dans un album que Champaka lui a consacré. Pouvez-vous me parler de lui ? Que vous a-t-il amené au niveau graphique ?

capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013capitol,interview,ted benoit,champaka,camera obscura,042013Ted Benoit : On a des origines un peu différentes. Moi, j’étais plus sur Hergé, lui était plus Franquin et Jijé. On était des amis. Il y avait tout un groupe de dessinateurs plus de son âge que du mien. Moi, je suis plus vieux qu’eux, même si on a débuté au même moment. On a beaucoup travaillé et évolué ensemble. Au niveau dessin, c’était un superbe dessinateur. Mais c’est plutôt au niveau de son inspiration qu’il m’a intéressé. Tout à coup, il y a eu un album de Chaland qui m’a beaucoup frappé qui s’appelle « La comète de Carthage » car on prend les choses au sérieux. Freddy Lombard devient amoureux de la fille. On peut toujours avoir de l’humour mais en même temps, il y a des sentiments, des choses qui étaient alors très discrètes en bande dessinée. Et ça, c’était une grande leçon pour moi. A partir de cet album, c’était peut-être en prémices avant, cela s’accentue dans les suivants. Son dernier album « F52 » est pour cela fabuleux. Ca m’a vraiment marqué. Et c’est un peu pourquoi j’ai fait « Blake et Mortimer ». Sur « Blake et Mortimer », je me disais :  » là, il n’y a plus de second degré possible ». Dans Jacobs, on ne va pas rigoler avec les personnages, on est au premier degré mais c’est aussi intéressant à raconter.

 

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SambaBD : Savez-vous que « Blake et Mortimer » via Izneo, le site de publication numérique, ont été censurés sur Ipad par Apple pour pornographie ? (NDLR : l’information venait de sortir peu de temps avant l’interview…)

Ted Benoit : Ah bon, je ne suis pas au courant ! Lesquels ?


SambaBD : Je vous enverrai l’article que j’ai lu à ce sujet.

Ted Benoit : Ah, ça, je veux lire !


SambaBD : Avec votre style qui vous est propre, vous avez été beaucoup sollicité par la publicité. Maintenant c’est les galeries qui s’intéressent à vous. Vous faites partie d’un courant au même titre qu’Yves Chaland, Ever Meulen, Serge Clerc,…Champaka vous consacre une exposition ici à Bruxelles et à Paris. Etes-vous conscient que vos œuvres sont à la mode, que vous êtes un artiste coté ?

Ted Benoit : Chez Champaka, je travaille avec eux depuis environ 30 ans. Oui j’ai accompagné ce mouvement là mais je pense que c’est comme la mode, c’est cyclique.


SambaBD : Quand on voit ce qui se passe en salles de vente pour certains auteurs, ça devient de la folie avec des auteurs tels que Hergé ou Franquin…

Ted Benoit : C’est le marché de l’Art. Cela nous intéresse quand même nettement moins. Je veux bien vendre à ce prix là ! Mais quand on vend à des prix pareils, c’est que cela a déjà été vendu deux ou trois fois, ce n’est pas l’auteur lui-même qui les vend !

 

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SambaBD : Je reviens maintenant sur Ray Banana. Vous avez fait deux albums. Cela pourrait devenir une série, un héros récurrent. Pensez-vous en faire un troisième un jour ? Avez-vous quelque chose dans vos tiroirs ?

Ted Benoit : Je suis entrain d’en faire un pour le moment mais il ne sera pas comme les autres. Ce ne sera pas vraiment de la fiction. Le dessin est différent. Certaines planches se trouvent dans l’album « Camera obscura ».


SambaBD : C’est plus dans le style psychologique ?

Ted Benoit : Non, dans cette histoire là, Ray Banana est mort et il est au purgatoire.

C’est plutôt allégorique. Au départ, c’était une histoire de fiction avec un début et une fin. Mais je l’ai abandonnée car je ne savais pas  si ce serait bien…Maintenant je fais des histoires en une page. Ce n’est plus du tout le même style d’histoire.

 

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SambaBD : Vous faites plus court mais mieux…

Ted Benoit : Non, pas forcément mieux, plus rapide…Il y a plus de travail sur l’idée, la conception, le texte que sur le dessin. La fiction a des exigences et je désirais faire tout à fait autre chose. Mais je ne pense pas qu’il y aura un jour un troisième album de fiction.

Après les deux « Blake et Mortimer », quelque part, je n’ai pas pu continuer dans cette ligne là. Je ne sais pas pourquoi…


SambaBD : Avez-vous d’autres projets ?

Ted Benoit : J’ai un autre projet d’un livre d’images chez Champaka mais on doit encore en discuter. Il s’appellerait « un siècle de progrès », sur toute l’idéologie et l’imagerie du progrès au XXe siècle, avec également des documents…Mais ce n’est pas de la bande dessinée. C’est de l’illustration. J’ai déjà fait pas mal de travaux en ce sens. C’est une vieille inspiration qui continue. Il y a toujours des trucs intéressants à faire. Une idée de progrès, de modernisme. On ne dit plus moderne depuis la fin des années ’50-’60. Moderne, c’est un terme dépassé. C’est le post-modernisme maintenant. L’idée de progrès a beaucoup été remise en question et je voudrais faire une réflexion là-dessus à travers les images.

 

Interview réalisée par Capitol pour SambaBD.

Remerciements à Ted Benoit et à Champaka pour avoir permis cette rencontre.

Liens vers Champaka: ICI.

 

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Le sourire de Mao.

0.jpg1.jpgAuteurs : Jean-Luc Cornette, Michel et Béa Constant.

Editeur :Futuropolis.

Sortie : 05/2013.

Prix : 16 Euro pour 72 pages.

 

Bart a gagné !

Après des années de crise politique, la Belgique s’est finalement scindée en deux états. Afin que l’étoile de la république Démocratique de Wallonie brille au firmament des nations, son président Delcominette décide d’acheter au gouvernement chinois la dépouille de Mao Tsé-toung !

 

Notre peuple vaincra !

 

Mais que se cache-t-il au juste derrière le sourire de Mao ?


Un pamphlet ou une farce comme on pourrait le croire en lisant le pitch de l’éditeur ? 


Entrons dans ce monde merveilleux de la République Démocratique de Wallonie pour le savoir.


Le début est plutôt amusant, on étale la méconnaissance géographique des camarades. On prend part au discours enflammé de son président à l’allure débonnaire. Le capitaine Delcominette. Son lyrisme pourrait passer facilement dans l’émission de la RTBF « Ma terre » : chère et imposante Meuse qui fertilise nos terres depuis des temps immémoriaux.


Mais bien vite les « fauves de Hesbaye » ou les « combattants de Liège » inquiètent par leurs ressemblances à des mouvements de jeunesses de régime totalitaire. La population semble cadenassée, manipulée ou pire contrôlée par une police digne de la Stasi.  On rigole nettement moins. Cette politique fiction tourne à la manipulation, à la tragédie même, l’image de notre futur n’est vraiment pas glorieuse. Il ne manque plus qu’un monsieur météo au ministère de l’intégration pour que le tableau soit complètement noir.


Il reste une question qui me taraude : mais que sont devenus nos amis les flamands ?


Déjà, ils sont plus riches car ils pourront se procurer le broché du glimlach van Moa le 19 juin à 9.95 euro. Ils ont tout compris l’air de rien nos amis flamouchs, moins chère et moins encombrant dans une bibliothèque.


Coté dessin, on a droit à du bon Michel Constant. Son style ligne claire semi réaliste est très reconnaissable. J’aime bien les dessinateurs qu’on reconnait facilement grâce à leur style spécifique.


A noter aussi la colorisation assez « vintage », un peu comme si on regardait un film de propagande de camarades soviétiques. De bon aloi assurément.


Sinon, camarades, venez admirer  au centre belge de la BD (CBBD) 27 planches originales de sourire de Mao du 19 juin au 8 septembre 2013. Gratuit pour les membres du parti bien entendu.


C’est la lutte finale …..

 

 

Dessin :8/10

Scénario :7/10

7.5/10 Global.


SAMBA. 

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On en parle avec le secrétaire général.

Inscrivez-vous au journal du parti.

AMERICAN VAMPIRE TOME 2

 

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Avec ce deuxième tome URBAN continue la publication du superbe AMERICAN VAMPIRE dans sa collection « Vertigo Classiques ». Cette édition, mieux présentée que la précédente du distingué concurrent, comporte également des suppléments de croquis, recherches du dessinateur sur les personnages et autres couvertures non retenues – un must!

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Ce deuxième volume continue la présentation des personnages principaux comme le policier Cash McCogan qui ne connaissait rien des vampires jusqu’au jour où il apprendra que sont père adoptif en est un, l’organisation des « Vassaux de Vénus » qui chasse et extermine les vampires depuis longtemps. Ses cibles actuelles : Skinner Sweet et Pearl Jones, les deux premiers vampires américains!

Nous apprenons aussi ce qui est arrivé à Hattie Hargrove, la copine de Pearl, torturée par les vampires et devenue elle aussi un vampire du nouveau monde, elle n’a de cesse de vouloir se venger de Pearl, responsable à ses yeux de tous ses maux.

L’intrigue de ce deuxième tome est de plus en plus complexe et nous surprend plus d’une fois avec ses chutes horrifiantes à souhait. 

Comme d’habitude chez l’auteur, l’Amerique est dépeinte dans une réalité très sombre, bien loin du rêve américain auquel nous étions habitués! La ville de LAS VEGAS est ainsi dépeinte comme l’antre de l’enfer.

L’idée initiale de plusieurs castes de vampires, issus de diverses parties du monde, de diverses époques et vunérables à diffèrents métaux ou bois est tout à fait géniale et innovante.

Le dessin « dur » de RAFAEL ALBUQUERQUE rend l’histoire encore plus horrible et sanglante; nous comprenons mieux l’introduction du tome 1 dans laquelle Scott Snyder et Stephen King disaient avoir voulu effacer de nos esprits l’image de vampires insipides colportée par des films comme Twilight (sic)

 

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AMERICAN VAMPIRE TOME 2 chez URBAN COMICS

SORTIE : JUIN 2013

Ma note:

7/10 pour le dessin

9/10 pour le scénario


JR

La Frontière

la frontière,foerster,quadrants,western,humourla frontière,foerster,quadrants,western,humourScénario et dessin : Philippe Foerster

Couleurs : Samsa

Editeur : Quadrants

Collection : Azimut

Date de sortie : novembre 2010

72 pages

genre : western fantastique

 

 

Le western décalé, comment ça marche ?


Rendez-vous au nouveau Mexique vers 1890. Embauchez une gamine déterminée, débrouillarde, à la langue bien pendue et qui défouraille plus vite que Lucky Luke. Flanquez-lui une histoire familiale un brin sordide, avec une mère kidnappée et forcée à la prostitution, un père gangster (de préférence un très connu comme Billy the Kid)  et vous créerez une situation propice à une bonne vengeance. Vous avez déjà là les bases d’un bon western.

 

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Pour pimenter l’affaire, ajoutez une pincée de fantastique, mâtinée de quelques références Bibliques (prenez des passages à l’imagerie impressionnante comme les 10 plaies d’Egypte par exemple) et saupoudrez d’un zeste de rituel vaudou. Avec ça, vous pouvez imaginer une ville dont personne n’est jamais revenu, protégée qu’elle est par des phénomènes aussi meurtriers que surnaturels. Le lieu idéal pour retenir quelqu’un contre sa volonté !

 

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Mettez tout ça en mouvement, en plaçant à la tête de cette ville un tyran à l’allure de Père Noël entouré d’une bande de croquemitaine pas avares de ‘cadeaux’ originaux, surtout pour leurs ennemis. N’oubliez pas de les affubler de patronymes cocasses et appropriés comme « Claus Christmas et ses Gifters » !

Songez à rajouter une tombée de trognes secondaires aux mines patibulaires (ou pas), c’est toujours bon pour l’animation. 

Vous n’avez plus qu’à envoyer la fillette chercher sa mère dans le patelin maudit. Elle est tellement débrouillarde qu’elle trouvera une astuce pour atteindre la ville sans encombre. Elle n’a tellement peur de rien qu’elle ne fera (presque) qu’une bouchée du vieux Claus et de ses sbires. Collez-lui quand même quelques acolytes qui lui apporteront une aide précieuse dans sa quête. En tout cas, pensez à lui filer un max de munitions parce que buter du mécréant, ça ne la dérange pas vraiment !

Enfin, remuez le tout avec énergie et à feu vif et vous obtiendrez un western déjanté aux situations rocambolesques, violentes et drôles à la fois.

Tiens ! Cette recette me fait penser à une BD : LA FRONTIÈRE de Foerster. Un western atypique, décalé et délicieusement déjanté, aux dialogues truculents enrobés de réparties cinglantes. Jubilatoire !

A savourer sans modération ! Mais faites gaffe à la gamine quand même !

 

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Ma note : 9/10

Loubrun


Espana la vida

espana la vida,vaccaro,le roy,jouvray,casterman,histoire,espagne,guerre civile,franco,colonne durrutiespana la vida,vaccaro,le roy,jouvray,casterman,histoire,espagne,guerre civile,franco,colonne durrutiScénario : Maximilien Le Roy

Dessin : Eddy Vaccaro

Couelurs : Anne-Claire Jouvray

Editeur : Casterman

120 pages

date de sortie : mars 2013

genre : drame, guerre, Histoire

 

 

¡No pasarán!

 

En 1937, l’Europe est au bord du chaos. Comme un prélude sanglant à la seconde guerre mondiale, la guerre civile Espagnole fait rage et les troupes républicaines résistent tant bien que mal aux nationalistes menés par Franco. Leo, jeune Parisien issu du milieu bourgeois est révolté par les évènements tragiques de Guernica. En conflit idéologique total avec sa famille, il décide de tout plaquer et part en Espagne pour rejoindre les rangs des Brigades internationales au sein de la Colonne Durruti. Aux côtés d’idéalistes venus de tous les horizons, Léo devient combattant Républicain pour tenter de faire barrage au fascisme.

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Cet album ne raconte pas la guerre d’Espagne mais en donne tout de même un bon aperçu. Ici le récit se focalise davantage sur le cheminement d’un jeune français humaniste dans sa lutte contre le franquisme et les relations qu’il noue avec ses camarades de combat. Des textes libertaires publiés dans les gazettes communistes parisiennes à l’ultime bataille à Gandesa , nous suivons avec passion le combat d’un ‘jusqu’au boutiste’ animé par l’idéologie de son mentor marxiste Victor Serge. Malgré des  méthodes parfois radicales et expéditives de certains combattants républicains  (notamment la «libération» des habitations en supprimant de manière systématique tous les objets religieux présents dans les maisons des villageois), Il ira au bout de ses convictions et scellera son destin dans les tranchées face aux nationalistes.

Peu soutenus et abandonnés par tous – même par le puissant ogre Soviétique qui avait d’autres chats à fouetter – les brigades internationales et les républicains ne pourront pas lutter bien longtemps et devront combattre jusqu’à  la mort ou fuir. On connaît la suite : Franco prendra le pouvoir pour 36 ans.

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Sans faire preuve de militantisme ou de prosélytisme exacerbé, Maximilien Le Roy nous livre un récit passionnant en nous montrant une aventure humaine au milieu d’une guerre fratricide. Bien qu’exposés trop succinctement et trop rapidement, les faits sont relatés avec vérité et sans œillères. La guerre civile est sans doute la plus sale des guerres, poussant les hommes de chaque camps aux pires exactions contre leurs propres compatriotes.

La narration peu bavarde est bien servie par un dessin épais et charbonneux et suffisament expressif. Vaccaro, aidé par la douce mise en couleur d’Anne-Claire Jouvray, réussit à faire passer les bonnes émotions aux bons moments.

Cet album est une belle entrée en matière pour qui veut s’intéresser à cette période historique.

 

Ma note : 7.5/10

Loubrun

Les petites chroniques (12)

Beauté Tome 3 : Simples mortels.

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Dessin : Kerascoët
Couleurs : Hubert
Dépôt légal : 05/2013  
Editeur : Dupuis
ISBN : 978-2-8001-5426-8
Planches : 46

Après avoir connu l’ivresse du succès et du pouvoir, Morue connait des heures sombres. Quand je regarde dans le rétroviseur de mes lectures, je me rends compte que mes souvenirs se résument souvent à pas grand-chose. Pour beauté, c’est tout le contraire, pas besoin de me remettre les idées en place, ce conte est assurément très marquant.


Ce tome 3 clôt les tribulations de Morue/beauté avec un ton plus sérieux, une sorte d’âge de raison. Mais le charme agit toujours et j’ai même eu de la compassion ou de l‘empathie pour pas mal de personnages. J’ai maintenant envie de faire lire cette histoire à ma filleule de 8 ans, curieux de voir comment elle va interpréter tout ça car le contenu n’est pas si innocent qu’il n’y parait.


8/10


Samba.


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Inner City Blues – Intégrale


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Dessin : Brüno
Couleurs : Brüno
Dépôt légal : 03/2009
Editeur : Vents d’Ouest
ISBN : 978-2-7493-0501-1
Planches : 152

 

Achetée en 2010, cette intégrale attendait sur une pile en attente de lecture (PAL). Ayant pris comme résolution 2013 de faire baisser mes PAL, j’alterne mes lectures entre des nouveautés et des trucs plus anciens.  Bien m’en a pris !!!


J’aime beaucoup le dessin de Brüno et j’apprécie beaucoup ses œuvres : Commando Colonial, Junk, Lorna, Biotope, Atar Gull…  Je n’ai pas été déçu par la lecture d’Inner City Blues !!!!


Le scénario d’Ammari-B est très bien construit !!!  Il nous plonge dans les seventies en plein dans la Blaxploitation. La construction de l’histoire n’est pas sans rappeler celle utilisée par Quentin Tarantino dans Pulp Fiction.  Les mêmes actions vues successivement par chacun des différents protagonistes.  Une vraie réussite !!!!!


Ma note 8/10


Revedefer


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RAOUL SCOPITONE – Tome 1: Du rififi chez les Yéyés.


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Editions Paquet
Collection Calandre
Sortie le 17/04/2013
48 pages
Prix conseillé: 13,50€
ISBN: 9782888904823
Automobile, Polar, Humour

Voici un nouvel album dans la collection Calandre de chez Paquet avec Lebrun au dessin (auteur de « Félix dans le rétro ») et Pinard au scénario (« Ciel en ruine », « Zone rouge »).


Même si l’album est d’un abord bien sympathique, j’ai eu du mal à la lecture. L’humour potache, les références aux années ’60 ne m’ont pas transporté, hélas ! J’ai trouvé l’intrigue très basique, trop pour emporter mon adhésion. Les personnages qui sont des bras cassés, demanderaient peut-être un peu plus de profondeur.


Bref, j’ai été un peu déçu par cet album qui n’est pas assez abouti. J’attendais plus d’un album de la collection Calandre.

Note générale: 6,5/10.

Capitol.


 

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CESARE – Tome 2 : Due


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Editions Ki-oon
Manga Seinen
Sortie : 21/03/2013
228 pages
Prix conseillé : 7,90 €
ISBN : 9782355925085


Histoire, Borgia, Italie, Manga

Mon avis : Le tome 2 est à la hauteur du tome 1. On trouvera toujours la même précision dans le dessin. Le scénario tient la route. Le lecteur fait un peu plus connaissance avec Cesare qui est un personnage doté d’une grande intelligence mais qui est aussi énigmatique. C’est un manga d’une grande richesse historique. L’histoire est très prenante alors que le tome 3 vient déjà de sortir en librairie.


A noter en fin d’album, une bibliographie très riche et importante, un lexique, un chapitre consacré à la Renaissance, à Dante et à la « Divine Comédie », un entretien avec les auteurs. Ces éléments permettent de recadrer l’action et le travail des auteurs par rapport à la vérité historique. Excellent.

Moyenne : 8,0/10

Capitol.


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WAYNE SHELTON – Tome 11 : Cent millions de pesos.


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Editions Dargaud
Sortie : 15/02/2013
48 pages
Prix conseillé : 11,99 €
ISBN : 9782505016038


Action, espionnage, mercenaire, géopolitique.

Mon avis : 


Le onzième tome de Wayne Shelton est dans la droite ligne des derniers albums parus. Le dessin de Denayer est toujours au top. Les couleurs de Bertrand Denoulet amène un plus certain. Le scénario de Jean Van Hamme nous amène son lot de rebondissements. Au final, un excellent divertissement dont se régaleront les amateurs du genre. Pour les autres, ceux dont le seul nom de Jean Van Hamme donne des boutons, ils iront s’endormir dans leur fauteuil en regardant un ersatz de la série « Derrick » sur une sombre chaîne câblée…

Moyenne : 7,5/10

Capitol.

AMERICAN VAMPIRE TOME 1 – Sang Neuf

vertigo,snyder,king,albuquerque,vampires,810,american vampire,urban comics,062013Skinner Sweet est un bandit de l’ouest américain, un voleur, un assassin sans foi ni loi puis, un jour, il va devenir le premier vampire américain. Pearl Jones est une jeune et gentille jeune fille qui rêve de devenir une star dans l’Hollywood de 1925 puis, un jour, saignée à mort par des vampires ( au sans propre et figuré) du milieu du cinéma, elle aura la vie éternelle grâce à Sweet qui va en faire le deuxième vampire du nouveau monde.


Cette histoire aurait pu être un énième récit de vampires mais l’auteur, Scott Snyder, aidé par le très talentueux Stephen King, en a fait – à l’instar d’un Robert Kirkman pour Walking Dead – un renouveau du mythe auquel on se laisse prendre avec passion.


Les vampires américains de Snyder sont d’un genre nouveau, ils ne craignent pas la lumière du jour et sont une évolution de la vieille espèce européenne qui les considère comme des « sous-vampires ». Une idée de génie : raconter à travers les siècles l’évolution des diffèrentes castes de vampires tout en racontant, par la même occasion, l’histoire de l’Amerique! Car c’est de cela qu’il s’agit surtout pour l’auteur, montrer la naissance de son peuple issu de la vieille souche européenne à travers l’histoire de ces vampires du nouveau monde issus, eux aussi, de souches d’immigrés de toutes nations.

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La violence est omniprésente dans ce premier tome. Violence de Sweet qui va chercher à se venger du « vrai » héros qui reussit à l’arrêter, le policier James Book de l’agence Pinkerton et du directeur des chemins de fer, vampire de son état, qui va l’égorger mais lui donnera aussi, sans le vouloir, la vie éternelle par la contamination du sang. Violence de la pure Pearl, trahie par sa meilleure amie dans le milieu pourri du cinéma, donnée en pature à des buveurs de sang centenaires qui vont l’écharper! elle n’aura de cesse de se venger de tous ces monstres, les vivants comme les morts.


Les trouvailles visuelles sont énormes comme celle de Sweet, enterré dans son cercueil depuis des années et amvam-cv2-var-fin-low.jpgsous des tonnes d’eau, qui va en sortir grâce à un scaphandrier qui deviendra sa pature.


Le dessin de Rafael Albuquerque donne toute sa profondeur à cette histoire faite de fureur et de sang et nous rend les personnages plus que réels.

 

AMERICAN VAMPIRE chez Urban Comicssortie le 21 juin 2013

DESSIN : RAFAEL ALBUQUERQUE

SCENARIO : SCOTT SNYDER, STEPHEN KING



Ma note : scénario et dessin 8/10


JR


MADIE

Couv_187079.jpgPlancheA_187079.jpgRésumé de l’éditeur : De nos jours, à Lunéville dans l’est de la France, Madie jouit d’une existence apparemment satisfaisante et épanouie, entre son métier de médecin généraliste, le couple qu’elle forme depuis sept ans avec son compagnon Édouard et les amis qui les côtoient depuis de nombreuses années.

Mais lorsqu’elle apprend que son ancien amour de jeunesse, Frédéric, que tout le monde pensait mort, est en fait bien vivant, Madie se laisse submerger par une crise existentielle comme elle n’en avait encore jamais connue… Rattrapée par le sentiment de l’ennui, rongée par l’indécision, hantée par l’idée de n’avoir fait que des mauvais choix, Madie « décroche » et laisse soudain tout en plan, direction Bruxelles où elle espère retrouver la trace de Frédéric…

 

Voici une bande dessinée d’aujourd’hui. Madie est un album qui relate la crise existentielle de son personnage principal mais il propose surtout une vision très actuelle du couple dans notre société.  On assiste au questionnement de cette femme active sans enfant face à l’amour et à son couple.

 

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Le ton et le dessin sont volontairement déprimants, on retrouve beaucoup de non-dits lourds de sens et le choix des couleurs très automnales vous plombe le moral d’emblée. Seul le trait moderne et épuré, très en phase avec le sujet, sauve quelque peu le tout. Car le scénario cabotine, tarde cruellement à se mettre en place et repousse sa conclusion jusqu’à faire retomber le peu de tension qu’il avait réussit à créer. Quelques moments de légèreté pointent mais peinent à réussir la véritable envolée existentielle à laquelle ils prétendent.  116 pages pour si peu… ça laisse un goût amer.

 

Le + : Le point fort de MADIE est son dessin moderne et léger.

 

Le – : Une crise existentielle (qui enfonce des portes ouvertes) très féminine qui ne plaira probablement qu’aux femmes trentenaires actives en couple (moderne) qui se posent des questions…, bref ça réduit très fortement le public.  


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William

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