Dessin : Olivier Dauger
Éditeur : Paquet
48 pages
date de sortie : avril 2015
genre : guerre, aviation, Histoire
Résumé
Juin 40, l’été du désastre pour la France. L’escadrille des « Diables Rouges » subit la débâcle générale et se replie en Afrique du nord. Mais l’armistice du 22 juin 1940 redistribue les cartes et dénoue les serments d’allégeance et d’amitié. Désormais chacun devra choisir ses couleurs : Vichy ou la France Libre !
L’originalité de cette série d’aviation tient dans l’angle d’attaque que les auteurs ont choisit de prendre pour nous raconter les batailles aéronautiques de ce début de seconde guerre mondiale. Cette période, catastrophique pour la France, est vécue en immersion au sein de l’aviation française. L’imagerie populaire est plus fournie en faits héroïques des aviations britanniques, américaines, allemandes et japonaises. Pourtant, la France ne fut pas en reste avec son escadrille des diables rouges, qui combattit avec fougue et panache un ennemi qui les surclassait en tous points.
Dans ce second volume, nous vivons donc en direct la débâcle de l’armée française vue du ciel. L’armée de l’air prend sa part de défaites et se voit contrainte d’effectuer dans la précipitation, retraites et replis jusqu’aux abords de la Loire dans un premier temps, puis dans un second temps jusqu’en Afrique du Nord.
On assistera ensuite à un second drame, gravé à jamais dans la mémoire militaire, celui de Mers el Kebir, où la flotte française fut bombardée par les Anglais afin d’éviter qu’elle ne tombe entre les mains des nazis. Les pilotes français doivent alors engager leurs Curtiss P-40 et H-75 contre leurs anciens alliés. Ce drame en fera naitre un autre. Alors que le régime de Vichy s’installe, les deux pilotes Tournemire et Marceau doivent faire des choix. Ceux-ci semblent divergeant, annonçant un duel fratricide entre les deux compagnons d’armes.
Dans Cocardes en flammes, Philippe Pinard et Olivier Dauger mêlent de façon subtile la petite et la grande Histoire. Bien que l’équilibre entre les deux soit parfait et donne lieu à une intrigue divertissante et instructive, la tension dramatique de la situation de la France en juin 1940 se ressent assez peu. La série est prévue en 4 tomes, et au vu du final de celui-ci, on peut penser que la partie consacré à la petite histoire prendra, dans les prochains volumes, le dessus sur la grande.
Comme dans le premier tome, l’histoire est assez bavarde (un peu trop à mon gout) et offre son lot de détails techniques sur l’aviation de l’époque. Les amateurs apprécieront sûrement. Tout comme ils apprécieront les superbes scènes aériennes d’Olivier Dauger, redoutable d’efficacité avec sa ligne claire d’une limpidité absolue. A noter qu’il effectue lui même les couleurs, ce qui explique sans doute l’accord parfait avec son trait.
Au milieu des nombreuses séries de genre, Ciel de guerre se fait sa place doucement mais sûrement, et ce deuxième tome réussit à accrocher le lecteur.
Loubrun
Curtiss H-75 |
Curtiss P-40 |
Photos © Th. des ABBAYES, avec son aimable autorisation |
Pour les amateurs d’avions et de belles photos, je vous recommande de faire un petit tour par ICI
Commentaires récents