Dessin : Mezzo
Editeur : Glénat
72 pages (format à l’italienne)
date de sortie : septembre 2014
Genre : biographie
Black’n Blues
Quel est le point commun entre Robert Jonhson, Brian Jones, Alan Wilson, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse ? Ils sont tous membre du même club, le tristement célèbre « club des 27 » regroupant tous ces artistes influents du rock, morts à 27 ans. Si Robert Johnson est peut être le moins connu du grand public, il est certainement celui qui a le plus influencé la scène blues et rock du XXème siècle. Des Rolling Stones aux White Stripes en passant par Hendrix, Clapton, Dylan ou Led Zeppelin, le génie de Johnson à marqué des générations de musiciens. Pourtant, il ne laisse de sa très courte carrière – 2 ans seulement – que 29 morceaux, 2 photos et … 3 tombes ! Voilà comment se forge une légende du rock : du talent, du mystère, une existence sulfureuse pour les ingrédients principaux, assaisonnés d’un coup de pouce du destin, ou du diable.
« Musique du diable peut-être, mais quoi de mieux pour apaiser les âmes en peine »
De ce dernier point, Robert Johnson, se targuait d’avoir tiré ses dons en vendant son âme à Belzébuth. La pratique était courante dans le sud des États-Unis des années 30 où, être pauvre et noir – triste euphémisme – ne facilitait pas la vie. Se vanter d’avoir pactisé avec le diable était un moyen pour les bluesmen qui sillonnaient les routes d’effrayer leurs agresseurs. Il n’empêche, le mystère et la débauche n’ont cessé d’accompagner la vie de Robert Johnson. Ses deux années de carrière sont jalonnées de conquêtes féminines et de torrents d’alcool. Sa vie s’achèvera au croisement de ces deux routes en 1938. Il à 27 ans, et meurt vraisemblablement empoisonné par un mari jaloux. A moins que la cause du décès ne soit tout autre …
Quel magnifique et vibrant hommage que Mezzo et Jean Michel Dupont lui rendent dans ce très bel album. Dans un format à l’italienne, avec un dos toilé du plus bel effet, la vie de cet artiste défile comme un film noir. De son enfance difficile – un père absent, une mère qui se tue à la tâche dans les champs de coton – à son agonie, nous suivons pas à pas cet artiste à l’âme tourmentée dont l’histoire nous est contée par un énigmatique narrateur qui nous révèle son identité en toute dernière page (le lecteur un peu malin se doute vite de qui lui parle !).
Les planches de Mezzo (le roi des mouches, deux tueurs, …) d’un noir profond et intense restituent à merveille la moiteur du Mississippi et la moiteur du récit. On est d’abord envouté par ce trait épais qui n’est pas sans rappeler celui de l’américain Charles Burns dans Black Hole. Ensuite, on prend le temps de s’attarder sur les pages pour en apprécier la multitude de détails qui contribue à créer cette atmosphère si envoutante. C’est diablement efficace.
Pas besoin d’être un grand fan de blues pour apprécier cet album et l’histoire de cet artiste extraordinaire que fut Robert Johnson et qui fut classé en 2003 5ème meilleur guitariste de tous les temps par le magazine rolling stone. Si aujourd’hui sa musique peut paraitre quelque peu surannée les amateurs de blues et de rock lui doivent beaucoup.
Un très bel album qui se termine en musique puisque les auteurs ont eu la bonne idée de nous présenter les textes de 7 morceaux dont Love in Vain, Cross Road Blues ou Sweet Home Chicago.

Loubrun
Love In Vain
Sweet Home Chicago
Travelling Riverside Bluesman






Format particulier, dessin en noir et blanc , on va encore nous taxer d’élitisme » ;-)))
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Magnifique photos !
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The fameux Robert Johnson
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Yeah!
Thank you Loubrun, Devil bless you!
Un album à offrir à tous les amateurs de BD et de rock!
Merry X’mas!!!
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