Editions Paquet
Collection cockpit
Sortie : 12/11/2014
48 pages – cartonné
Aventure, aviation.
Résumé (de l’éditeur) : Printemps 1967. Le gouvernement fédéral du Nigeria réagit à la sécession du Biafra en déclarant la guerre et organise un blocus. La situation se complique par l’intervention de pays étrangers dont les ventes d’armes alimentent le conflit. A la mort de l’industriel Marcel Castin, Gilles Durance hérite mystérieusement de l’école de pilotage dans laquelle il travaillait. En mettant de l’ordre dans les affaires de la compagnie, il découvre qu’une société de surveillance aérienne aux activités douteuses occupe l’un des hangars de l’aérodrome. Cette dernière y prépare en secret un bombardier RB26-Invader et lui confie la délicate mission de livrer le bombardier au Biafra pour le compte des services secrets français. Aux commandes de ce magnifique avion, Gilles et son équipe se lancent dans un périlleux voyage à travers l’ouest Africain qui les conduira au cœur d’un conflit armé.
« Tu parles ! Sous ton armure de preux chevalier, tu n’es qu’un accro à l’adrénaline qui s’ignore. »
Mon avis : Une nouvelle série débute dans la prestigieuse collection « cockpit » dirigée et supervisée par la star du dessin d’aviation, Romain Hugault. Le héros s’appelle Gilles Durance et j’ai l’impression que la série va rapidement s’étoffer. Au dessin et au scénario, le lecteur retrouvera Callixte qui n’est pas un inconnu. Il a dessiné « Eightball hunter » et a été co-dessinateur sur les derniers tomes des « Enquêtes autos de Margot » avec Olivier Marin, toujours chez Paquet.
Son dessin est très moderne, ligne claire, bien fignolé, très épuré. Les personnages sont très bien rendus tant au niveau des attitudes corporelles que des expressions du visage. Les voitures et les avions sont superbement dessinés, y compris et surtout en situation. Il ne lésine pas sur les décors. Le découpage des planches est dynamique. Callixte fait aussi lui-même les couleurs et s’en tire plus que bien. Un style de dessin en fin de compte très agréable à regarder et qui donne envie de feuilleter et de lire l’album.
Le scénario, quant à lui, est dans le plus pur style « aventure, services secrets ». Ajoutez-y de l’action, des avions (collection cockpit oblige), quelques jolies filles, un plan presque foireux et un personnage principal un peu crédule. Vous avez tous les éléments pour réaliser un bon album, sans grandes prétentions, mais délassant, qu’on lit en fin de soirée en toute quiétude. C’est un album « one shoot » avec une histoire complète. Je dois reconnaître cependant que le scénario est un peu tarabiscoté. A un certain moment, j’ai dû revenir en arrière pour bien comprendre toutes les ficelles du récit car les rebondissements et les intervenants sont nombreux. C’est un peu le lot, il faut bien le dire, de ces histoires d’espionnage, de services secrets. Callixte s’est inspiré de faits réels qu’il a mis à sa sauce, bien secondés par quelques pointures (voir l’avertissement en début d’album).
Un grand mensuel français de BD en trois lettres a côté cet album dans la catégorie des « Bofs », se permettant au passage d’écrire en une phrase sa pensée sur l’album, à savoir : « Cet album volontiers machiste et va-t’en guerre réjouira les amateurs jusqu’au-boutistes de BD aéronautique, mais laissera les autres lecteurs sur leur faim ». Au revoir Buck Danny classic (classé Top ! dans le même magazine) et autres Tanguy et Laverdure…Ne parlons pas des réalisations de Romain Hugault dont le Angel Wings est un succès actuellement en librairie. Faut-il bannir pour autant les albums qui traitent d’une guerre que ce soit celle de ’40-45 ou du Biafra ? Ne peut-on pas dessiner quelques jolies filles au détour d’une case ? Cela n’a rien de révoltant, et cela reste très correct et prude par rapport à d’autres productions…C’est un avis parmi tant d’autres mais je pense qu’il est fort réducteur. Ce n’est pas parce qu’on fait une série « grand public » que c’est nécessairement de la merde en boite. D’autres livres, parfois présentés comme des chefs d’œuvre par certains, sont d’un ennui mortel à la lecture. Question de sensibilité ? Je donne moi aussi un avis qui vaut bien un autre.
Bref, pour moi, ce fut un bon moment de lecture, sans prise de tête. Que demander de plus ?
Scénario
Dessin
Moyenne
Lien vers le site de l’éditeur Paquet et la fiche du livre « Le bombardier blanc » : ICI.
Capitol.
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