Scénario : Alejandro Jodorowsky
Dessin : José Ladronn
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
64 pages – cartonné
Parution : 08 juin 2016
Western fantastique
Présentation :
La suite d’un film culte en bande dessinée !
Dans l’Ouest aride, El Topo fut un bandit qui, ouvrant les portes de son cœur, devint un saint à même d’accomplir de grands miracles. De deux femmes différentes, il eut deux fils. Funeste silhouette de cuir noir arpentant le désert, Caïn le maudit s’est juré de tuer ce père à qui il n’a jamais pardonné. Incapable d’accomplir sa soif de vengeance, il décide alors de jeter son dévolu sur son demi-frère Abel. Et dans cet ouest sauvage empreint de mysticisme, ceux qui croiseront sa route en seront les victimes collatérales…
C’est au début des années 1970, à minuit pile lors d’un festival de cinéma, que le couple vedette John Lennon et Yoko Ono projette El Topo d’Alejandro Jodorowsky. Immédiatement adoubé par la critique et par les plus grandes rock stars de l’époque, le film donne naissance au courant des Midnight Movies et génère un véritable culte parmi les cinéphiles du monde entier. Aujourd’hui encore, il n’a rien perdu de sa superbe et de son statut d’œuvre mythique. Près d’un demi-siècle plus tard, Alejandro Jodorowsky décide d’en raconter la suite… en bande dessinée. Grâce au trait virtuose de José Ladronn, il livre un western allégorique et surréaliste où, comme souvent chez le génial créateur chilien, le genre est au service de considérations philosophiques et spirituelles plus profondes.
Cas inédit dans le monde de la bande dessinée et du cinéma, Les Fils d’El Topo est une œuvre unique en son genre – qui peut s’apprécier que l’on connaisse le film d’origine ou non – dont l’intensité créative de son auteur n’a pas fini de nous étonner.
Mon avis :
Dans la courte notice d’introduction qui ouvre l’album, Jodorowsky explique qu’après le succès critique mais underground de son film « El Topo », il a écrit une suite mais n’a jamais pu réunir l’argent pour passer à la réalisation. Ce qui l’a amené à utiliser le scénario pour en faire une BD. Et ce qui explique également l’aspect très cinématographique du découpage des planches (occasion de réviser sa grammaire : plan d’ensemble, champs, contre-champs, inserts…).
C’est l’histoire d’un homme que personne ne peut voir et qui ne peut pas exister. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur : critique des églises établies, quête spirituelle, recherches méditatives, approches éclectiques de la sagesse, symbolisme hétéroclite, alternance de scènes d’action avec des pauses contemplatives. Le tout est emballé sous la forme d’un western efficace, presque classique, avec de longues scènes muettes.
Le point fort de l’album reste le dessin de José Ladronn et on peut parler ici de véritable prouesse graphique. Le style réaliste donne ici des résultats merveilleux. Les personnages et l’ambiance sont fixés de manière magistrale dans des décors soignés. C’est cette virtuosité, en parfaite adéquation avec l’originalité de l’univers si particulier de Jodorowsky, qui pourra finalement séduire le lecteur.
Dessin
Scénario
Moyenne
Le site internet des Editions Glénat : ICI
Skippy.
Commentaires récents