Dessin : Etienne Le Roux
Couleurs : Vincent Froissard
Editeur : Dargaud
Date de sortie : Août 2013
62 pages
genre : guerre, uchronie
Résumé (éditeur)
Chien Jaune, épisode 6 de WW2.2, se déroule à Pékin, pendant la guerre, en 1943. Matthew Hayward, traducteur américain et seul survivant occidental du soulèvement de la ville contre l’occupant japonais, est victime des actes barbares que sous-tendent les discours nationalistes et racistes. En s’insurgeant contre le châtiment que le général japonais a prononcé à l’encontre de la ville rebelle, Matthew passe du statut d’allié à celui d’ennemi ou, littéralement, à celui de « chien occidental ». Un terrible voyage en barbarie ; la guerre au quotidien.

L’uchronie se poursuit de plus belle dans ce tome 6. Les américains sont alliés aux japonais pour faire face aux armées communistes Chinoises et Russes. Le jeune idéaliste lieutenant Hayward va découvrir que certaines alliances se font parfois contre nature. A travers la guerre, il verra tout autre chose de la culture nipponne que ce qu’il en connaît dans les livres. Les négociations difficiles et ennuyeuses du début de son séjour à Pékin tourneront vite à l’enfer lors du soulèvement de la ville contre l’occupant. Animé par des préoccupations humanistes et admiratif de la culture asiatique, il ne peut laisser ses alliés commettre autant d’exactions, de massacres et de destructions. Sa loyauté envers ses valeurs lui coûteront le prix le plus fort. Il sera traité comme un chien, littéralement. Et c’est justement un petit chien de boucherie, qu’il aura sauvé de la maltraitance, qui lui permettra de survivre.
Ce scénario est vraiment étonnant. Le début de l’histoire est d’un ennui mortel. On est dans une espèce de nonchalance où l’on voit les américains se balader dans Pékin et mener tranquillement leurs négociations. Les dialogues sont pesants et pénibles à suivre. Et puis tout d’un coup, la ville de Pékin se soulève, l’histoire s’anime et tout bascule dans l’horreur absolue. On a le sentiment d’avoir carrément changé d’histoire. La guerre devient tout a fait secondaire et le focus est mis sur les rapports entre le lieutenant américain et le général japonais.
La lecture procure alors un sentiment de malaise tant la barbarie est décrite et dessinée avec précision et réalisme. Les scènes sont dures et choquantes, mais elles font partie du scénario et ne sont pas là gratuitement. Elles montrent la cruauté à l’état brut qui sert d’unique moteur à certains hommes capables de rendre la guerre encore plus dégueulasse qu’elle ne l’est déjà.
Le dessin est comme le scénario. Il prend de l’ampleur et s’impose au fil des pages. On prend une vraie claque devant les scènes de violence. Elles sont faites pour choquer, et c’est réussi.
Ce volume est sans doute le plus violent et le plus traumatisant de la série, et sa lecture ne laisse pas indemne.
Ma note : 7,5/10
Loubrun





Ce n’est pas le style de dessin que j’apprécie spécialement. En plus c’est très violent…Pas pour moi cette série qui ne me donne vraiment pas l’envie de la lire.
J’aimeJ’aime
C’est le seul tome vraiment violent de la série. Les dessins ne sont pas tip top, voir ma petite chronique d’hier. L’histoire est quand même intéressante et super oppressante 7/10
J’aimeJ’aime