Chez le dessinateur de Bunker .
Bunker 5, « Le mal des montagnes »
scénario de Christophe Bec/Stéphane Betbeder, dessin de Nicola Genzianella ; suite et fin de la série parue chez Dupuis (octobre 2006 – juin 2012).
Court résumé du tome 5 (pour les épisodes précédents il faut se référer à mon autre chronique, écrite en août 2011).
« Alors que la terre est sur le point de sombrer dans le chaos, que l’enfant sauveur et descendant des « Très-hauts » n’est pas encore né, un mince espoir de paix semble possible.
En effet, Anika Borodine, fille naturelle d’Antaras, est bien décidée à prendre la relève de son vrai père et à unifier les territoires du sud. Quant à Aleksi, après avoir réussi à « attendrir » Zoltan Velikic, il convainc ce dernier de reprendre la tête de l’empire et de pactiser avec leurs ennemis.
Las, dans l’ombre, une force mystérieuse continue de tirer les ficelles ; et la réduire au silence ne se fera pas sans de terribles sacrifices… L’homme a-t-il assez de foi et de courage pour affronter et surtout chasser ces forces obscures qui le dépassent ? Réponse dans les magnifiques pages de ce dernier tome… Le mal des montagnes ».
Mon avis :
Voici une série qui m’a enchanté jusqu’au bout. J’avais peur que ce dernier tome, bien qu’épais, soit trop court pour éclaircir toutes les questions, mais les scénaristes ont réussi leur pari : tout en conservant son aura « étrange », Bunker finit bel et bien, et pas sur une queue de poisson !
Le mal des montagnes est truffé de références aux albums précédents (et encore, « truffé » semble faible), par conséquent il vaut mieux relire le tout afin de bien comprendre. Des évènements du premier album ont d’ailleurs leur explication ici.
Pour ma part, je suis satisfait même si certains choix m’ont un peu surpris : l’évolution de Zoltan Velikic, personnage emblématique et classe, par exemple.
La série prend alors un tournant plus apaisé, plus humaniste et j’ai trouvé cet album particulièrement émouvant dans sa deuxième partie… Les rapports père/fils notamment, un thème cher dans Bunker où s’affrontent à la fois la création et la destruction, le clair et l’obscur…
Le dessin de Nicola est aussi dans la continuité. J’aime beaucoup ce style épuré, proche de l’esquisse. Les couleurs sont en outre magnifiques. Pour moi les plus belles de toute la série !
Alors voilà, je sais que certains ont trouvé la série difficile d’accès, mais je vous en prie : osez franchir le pas ! Relisez ! Les indices sont disséminés et c’est un vrai plaisir de relire des choses qu’on avait peut-être zappées !
Par ailleurs, la fin de la série m’a fait penser à ce film qui sort en ce moment au ciné, « Prométhéus ». Ceux qui ont lu me comprendront. Il y a bien sûr le mythe de Prométhée mais aussi une certaine page en fin d’album qui en dit long… Un poil roublards ces scénaristes !
Ma note : 9,5/10. Chaque tome est meilleur que le précédent, sauf peut-être le deuxième que j’aime un peu moins.
Aussi réussi et prenant que Pandémonium, l’autre série phare de Bec à mon goût.
Nicolas
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