Dessin et scénario:Akio Tanaka

Editeur: Delcourt

Parution: Avril 2012

Résumé (de l’éditeur):Ryô Narushima, 16 ans, est l’auteur de l’ignoble meurtre de ses parents, de riches notables japonais. Interné dans une maison de correction, il devient la victime des brimades et des sévices que lui infligent ses co-pensionnaires. Au cœur de cette violence omniprésente, il fait la connaissance d’un étrange professeur d’arts martiaux. Cette rencontre et une dernière entrevue avec sa sœur vont le transformer et l’esprit du combat va redonner un sens à sa vie. Un nouvel apprentissage commence.

Mon avis: Ryo Narushima est de retour après une attente insoutenable de la part des lecteurs

Le coq remonte sur le ring et devant faire face à ses démons intérieurs

 

Un  démon peut-il avoir peur après avoir affronter les pires difficultés sans broncher?

Faut il admettre qu’un parricide tuant froidement sans état d’âme ses parents  puisse ressentir la moindre émotion ?

Est ce la douleur qui fait mal ou l’absence de sensations fortes?

Tant de questions que se pose Ryo Narushima tourmenté dans ses entrailles, en perte de vitesse, dévalant une pente raide sans issue!

 

Coq de combat se retrouve plus seul que jamais, meurtri dans son âme, son corps et son esprit démuni de ses perspicacités à combattre.

Sa force vitale jusqu’ici à survivre dans les pires conditions s’est totalement dénuée nous livrant pour la première fois depuis longtemps un Ryo fatigué, affaiblit, sans trop de convictions qu’en à ses desseins.

Et néanmoins, plus la situation s’avère critique, plus le démon de l’orient puise au plus profond de ses réserves internes pour s’afficher au monde entier tel qu’il est: un homme solitaire ne dépendant de personne doté d’une capacité à survivre incomparable, doublé d’une agressivité animale hors normes, à la recherche d’un accomplissement personnel au travers d’une quête sans temps morts ou son seul idéal est de survivre à n’importe quel prix.

Ryo Narushima est le plus grand anti-héros de l’histoire, qu’il sort victorieux ou perdant, les foules à l’unanimité ne lui vouent que haine et mépris, cause irréversible due à son triste passé de meurtrier de père et mère. Pire même , lors de victoires, le peuple à l’unisson s’émancipe de colère en scandant son nom avec dégoût et répulsion.

Ces sentiments nonchalants à son égard, Ryo n’en a que faire, depuis toujours confronté à son destin de rébellion,il sonde cependant la recherche vers une voie de sortie de son état latent non progressif

 

Que peux rendre à Ryo Narushima sa soif de survie, son énergie quasi illimitée à se battre créant le génie de sa personne?

 

Une seule réponse, un seul individu, son pire ennemi : Naoto Sugarawa !

 

Plus de cinq années d’attente, une durée interminable, les ongles rongés jusqu’au sang des fans, touchés dans leur chaire qu’en à l’issue d’un des plus mémorables manga seinen de tous les temps!

Coq de combat ou Shamo dans sa langue japonaise est le manga indispensable dans chaque bibliothèque de mangaka.

Akio Tanaka ainsi que les éditions Delcourt reviennent sous les feux des projecteurs et nous administre une oeuvre magnifique d’intensité ou le scénario ambitieux dénonçant divers thèmes tel que la satire politique, les reflets des maisons de corrections ainsi que l’univers du monde du spectacle violent s’acclimate parfaitement avec un dessin hors norme, sombre à souhait, nous laissant pantois d’un réalisme exacerbé.

 

 

Les éditions Delcourt rééditent chaque tome 2 par 2 et ainsi de suite d’une manière mensuelle chaque volume  depuis le tome 1 accompagné d’une couverture plus sombre affichant d’entrée de jeu le côté pervers de la série.

 

Un petit conseil pour les nouveaux lecteurs de cette série: Lisez les volumes un par un, n’entamez le tome 20 uniquement lorsque vous aurez lu les précédents car le scénario est crescendo et vous risqueriez de perdre le suspense… donc patience.

 

 Scénario: 9,0

Dessins:   10

Moyenne: 9,5

Coq de combat

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