Ça bulle à tout va sur les quais de St Malo
Du 27 au 29 octobre, c’était l’effervescence sur les quais de St Malo. Deuxième plus gros festival BD derrière Angoulême, Quai des Bulles gagne chaque année en notoriété et fréquentation. Cette année, pour sa 37ème édition, le festival a accueilli plus de 40000 visiteurs. Dont votre dévoué Loubrun, qui a arpenté pendant trois jours les allées bondées du hall des exposants, admiré les belles expos, assisté à quelques conférences et tenté de rencontrer quelques auteurs. Je n’ai malheureusement pas pu tout voir, ni faire d’interview, faute de temps pour les préparer avant le festival mais j’ai quand même fait de belles rencontres lors des dédicaces.
Voici donc un petit compte rendu en photos.
Vendredi 27 octobre
Arrivé sur St Malo en fin de matinée, le festival commence en début d’après-midi après avoir pris un peu de potion magique locale dans la meilleure crêperie de St Malo. (en fait c’est à St Servan près de la tour Solidor, pour ceux qui connaissent).
L’entrée de Quai des bulles devant le palais du grand large, avec Obélix qui veille sur la file d’attente.
La foule commence à être dense et j’attaque par les expos. Il y a toujours de belles expos à Quai des bulles. C’est le cas encore cette année avec Jean-Louis Pesch, Lauzier, Michel Plessix, The Grocery, et Olivier Josso Hamel.
Jean-Louis Pesch – Sylvain et Sylvette
Sylvain et Sylvette, c’est un peu une madeleine de Proust pour moi. C’est l’une des séries qui a bercé mon enfance lors de certaines grandes vacances chez des cousins. Le dessin de Jean-Louis Pesch est d’un classicisme éprouvé et d’une grande finesse. On peut rester de longues minutes devant une planche à en admirer tous les détails et toute la finesse du trait et des encrages.
Autre style que celui d’Olivier Josso Hamel. On quitte le classicisme bon enfant pour tomber dans le style underground, rock’n roll ou alternatif. L’expo nous présente des planches de son projet personnel intitulé Au Travail (2 tomes parus à l’Association) et des classiques revisités tels que La Mauvaise Tête de Franquin et L’Île Noire de Hergé. Un travail très atypique et très intimiste, à découvrir.
Hommage à Michel Plessix. Disparu en août 2017, alors qu’il était à l’honneur de cette 37ème édition puisqu’il en a réalisé l’affiche, le festival lui a consacré une très belle exposition mettant en scène son univers à travers ses objets personnels, ses lectures et bien sûr ses splendides planches de Julien Boisvert à ses deux séries pleines de poésie Du Vent dans les saules et Du vent dans les sables. C’était une exposition empreinte de beaucoup d’émotions, de laquelle on pouvait sentir tout le respect, l’amitié et l’amour que lui portaient ses pairs et ses lecteurs.
« Lauzier, ce héros ». C’est l’intitulé de cette expo consacré à l’un des maitres de l’humour corrosif et impitoyable des années 60,70 et 80. Fin observateur de la société, son œil attentif et son talent de dialoguiste et de dessinateur n’épargnent personne. Des dessins de presse aux albums de BD, cette expo donne envie de découvrir ou redécouvrir cet auteur au ton toujours moderne.
The grocery – Aurélien Ducoudray et Guillaume Singelin
La première journée s’est terminée par un cocktail offert par les éditions Rue de Sèvres dans un bel hôtel de St Malo. Rencontre avec Dorianne, l’attachée de presse, quelques auteurs et confrères blogueurs.
Samedi 28 et dimanche 29 octobre
Arrivée un peu tardive sur les lieux. La journée est consacrée à essayer de rencontrer quelques auteurs lors de dédicaces. Je laisse tomber d’office les gros éditeurs dont les stands sont blindés, comme ici chez Glénat. Je n’ai pas la patience …
J’attendrai pourtant 1 heure et demie pour voir Carlos Puerta et Esther Gil sur le stand Ankama. Je voulais absolument les rencontrer car sur Samba BD nous apprécions énormément leur travail, particulièrement celui de Carlos. La rencontre a eu lieu, j’ai eu une belle dédicace de Carlos et une conversion très sympa avec Esther autour du tome 2 de Jules Verne et l’astrolabe d’Uranie, sorti en avant première lors du festival. Elle m’a fait part également de son prochain projet en collaboration avec Laurent Paturaud à paraitre chez Daniel Maghen en 2018. On en reparlera …
Autres belles rencontres : Désirée et Alain Frappier (Là où se termine la terre chez Steinkis) ; Ronan Toulhoat et Vincent Brugeas (Le Roy des Ribauds chez Akileos) qui présentaient lors des dédicaces leur prochain projet à paraitre début 2018 chez Dargaud ; Fabien Bedouel et Pat Perna (Forçats chez Les Arènes BD) ; Hubert Maury (Le pays des purs chez La boite à Bulles) ; Robin Walter (Maria et Salazar chez Des ronds dans l’O) ; Laurent Sieurac (Arelate chez 100Bulles).
Voilà, Quai des Bulles 2017 c’est fini. Les goélands vont retrouver leur tranquillité, les brises lames vont continuer d’encaisser les tempêtes, la vie de la cité corsaire va reprendre son cours normal jusqu’ à l’année prochaine pour la 38ème édition, qui se déroulera début octobre pour cause de départ de la Route de Rhum début novembre. Notez déjà dans vos tablettes que la prochaine édition célèbrera les 80 ans de Spirou et qu’une grosse exposition se prépare pour l’occasion avec un bel hommage à Rob Vel, décédé en 1991 à St Malo.
Grand Prix de l’affiche : Clément Oubrerie (Aya de Yopougon, Pablo, Voltaire amoureux …)
C’est donc lui qui réalisera l’affiche de l’édition 2018
Prix Coup de cœur : Paco les mains rouges de Eric Sagot au dessin et Fabien Vehlmann au scénario, chez Dargaud.
Prix Ouest France / Quai des Bulles : La terre des fils de Gipi, chez Futuropolis.
Prix Révélation ADAGP / Quai des Bulles : Le profil de Jean Melville de Robin Cousin, chez FLBLB éditions.
Prix Jeunes Talents : Alix Garin
Envoyé spécial : Loubrun
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