Toi, mon frère
Scénario : Stéphane Piatzszek
Dessins : Stéphane Douay
Couleurs : Boubette
Editions : Casterman
Dépôt Légal : septembre 2014
ISBN: 978-2-203-07930-4
Résumé :
En travaillant sur les suites de l’enquête Rivière, le commandant Achab et son coéquipier Karim Al Misri renforcent leur relation qui demeure malgré tout ambiguë.
La mort du père de Karim, sous les balles d’Edgar « Achab » laisse planer un mystère sur l’organisation de l’évasion qui le mène à sa fin.
Tous les indices convergent vers le grand patron de la Police Judiciaire : William Cohen, le frère d’Edgar.
Mon avis :
Le récit s’ouvre sur la déchéance d’Edgar Cohen, pas rasé, mal fagoté, on n’a pas l’odeur mais on l’imagine ; un SDF relou traînant sur les bancs du métro.
L’intrigue est mise en place rapidement : sur un coup de colère, Achab reproche à son petit frère d’avoir organisé l’évasion de Fath afin de le reléguer aux archives et lui piquer le siège de chef qui lui revenait.
Edgar fidèle aux habitudes des les précédents albums, recherche et provoque les conflits tout en gardant un caractère de chien. Ce caractère s’adoucit dans quelques moments de « douceur » : le soutien d’une jeune vagabonde, et ces caresses au chat.
La manipulation reste au cœur de l’album : celle du chef de la police, envers ses deux adjoints, celle d’Edgar sur la société qui l’entoure ; celle de Karim sur ses collègues, celle de Fath sur l’histoire.
Toujours très noir, ce polar recèle encore un paquet de violence et de tabassages. Fait pas bon se retrouver en taule quand on est flic, ou SDF en banlieue, ou vieux schnock mal embouché dans une sale histoire d’infiltration.
Les vignettes sont encore plus sombres que dans l’album précédent.
Des dessins un peu torturés, comme les personnages – Roman noir -dessins noirs – pas très réjouissants.
Le dénouement est quelque peu déroutant, mais laisse présager un 6ème album encore plus sordide !
Ma note :
Sophie
Glauque, noir comme je les aime
Du bon polar
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