
Auteurs : Rodolphe et G.Van Linthout.
Éditeur : Vents d’Ouest.
Sortie : 03/2014.
Une nouvelle vie.
Norman Jones, américain de 40 ans, a une femme, deux enfants et un job qui rapporte. Oui mais voilà, Norman s’ennuie ferme. Arrivé à la moitié de son existence, il a l’impression d’avoir raté quelque chose, de ne pas avoir mené la vie qu’il s’imaginait. Il rêve d’une nouvelle chance, d’un nouveau départ. Le matin du 11 septembre 2001, il ne se rend pas au bureau, préférant paresser au lit avec sa maîtresse, et échappe ainsi à une mort certaine dans l’attentat du World Trade Center. Pour tous, il est mort. Alors pourquoi ne pas en profiter pour disparaître pour de bon, tout lâcher, partir à l’aventure et commencer cette nouvelle vie dont il rêve ?

On the road again.
Après Mojo, Rodolphe et Georges Van Linthout nous emmènent une nouvelle fois sur les routes américaines dans un road movie existentiel (doublé d’un thriller !) alors que les plaies du 11 septembre viennent juste de s’ouvrir.
Voilà bien un titre que je n’ai pas vu passer malgré que j’apprécie Rodolphe et le bon Georges Van Linthout mais il n’est jamais trop tard pour rattraper cet oubli.
L’histoire commence par une question que tout bon quadra s’est déjà au moins poser une fois dans sa vie « n’ai-je pas raté ma vie ? »
Et pourquoi ne pas partir loin à l’aventure ? Vivre enfin sa vie !
Avec le drame du 11 septembre, Norman à l’occasion d’effacer son nom des registres, le voilà parti sur les routes pour un road movie de folie selon lui. Ce sera l’occasion de visiter la mythique route 66 et de rencontrer des gens du coin. Cette balade à travers les USA est admirablement bien rendu par le dessin en noir et blanc du bon Georges Van Linthout. Ses aquarelles nous plongent vite dans le coté sombre de cette expédition. On en vient vite à bien réfléchir avant de tout quitter car c’est un peu à une descente en enfer que nous conte ce roman graphique. Décidément, la fuite semble impossible.
Un petit regret néanmoins, la fin tragique est malheureusement bien trop évidente vu l’ouverture.
Voilà au final, une belle immersion dans la misère quotidienne ponctuée de solidarité mais aussi de coups bas.
Ca m’a donné le cafard cette histoire. Moralité, pour tout laisser tomber, il vaut mieux bien le préparer !
Dessin
scénario
Global.
Samba.

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Et l’aventure commence là! après l’habituelle mise à mort de quelques soldats (références cinématographiques évidentes), le chef des communistes, un officier bulgare infiltré, propose un marché à l’officier américain : s’il veut sauver ses hommes de la mort il faut qu’il l’aide à récupérer un Bouddha dans un temple et lui faire passer la « Charlie line » ( zone limitant le territoire tenu par les américains ) pour aller le donner à un collectionneur généreux.
Voici une histoire palpitante qui aurait pu avoir un gout de déjà vu mais qui nous tient quand même en haleine par la manière dont les auteurs mènent le récit. Nous sommes ici entre drame ( les morts, les tortures, la bêtise de la guerre ) et comédie ( le général américain dont l’esprit et, surtout, la petite taille, sont ridicules; la façon qu’à le dessinateur de faire tuer les soldats d’une balle surgissant à l’improviste… leur air bête d’avoir été descendus ).
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