
Dessin : Renaud – Scénario : Gihef –
Editions Sandawé
Sortie 04/06/2014
48 pages + dossier « Le Soir volé »
Prix conseillé : 15,00 €
ISBN : 9782930623269
2e guerre mondiale, Résistance, Le Soir, Bruxelles, Belgique
Résumé (de l’éditeur) : Katja est une journaliste d’origine autrichienne. Elle est également au service de la Résistance. Lors de l’été 1944, elle débarque à Bruxelles avec pour mission d’approcher Léon Degrelle, journaliste influent et sympathisant nazi, afin de permettre
sa mise hors d’état de nuire avant l’arrivée des Alliés dans la ville. Le traître s’avérant difficile à approcher, notre héroïne va intégrer le quotidien « Le Soir », principal outil de propagande de l’Occupant, pour retrouver sa piste. En parallèle, elle se voit confier une grosse affaire dont personne ne semble vouloir au journal : une série de meurtres odieux de jeunes femmes juives dont on retrouve les corps affreusement mutilés.
Mon avis : Sandawé, l’éditeur en crowdfunding (financement par les lecteurs via internet), abat une nouvelle carte importante dans son développement. Après son coup « Sara Lone » qui a marqué les esprits, voici maintenant que cet éditeur atypique édite le premier tome d’un diptyque dessiné par Renaud (Jessica Blandy) et scénarisé par Gihef. Le récit s’intéresse au « Soir volé » en 1944, à la veille de la libération de Bruxelles. Les Allemands avaient mis la main sur le journal « Le Soir » qui diffusait des informations dûment contrôlées par les occupants et de la propagande nazie.
Le financement de ce premier album (en attendant le second !) a pris du temps. Cela n’a pas été des plus simples…A quoi est-ce dû ? Renaud est et reste un grand nom de la bande dessinée belge, un nom encore « vendeur », même si sa collaboration avec Jean Dufaux n’est plus d’actualité. Mais, dans le crowdfunding, l’auteur doit donner de sa personne, vendre son produit, être présent sur le site et le blog de Sandawé pour donner envie aux lecteurs et investisseurs potentiels de miser sur son projet. Eric Arnoux, le scénariste de Sara Lone, l’a très bien compris. Il est devenu maintenant une référence, un exemple à suivre au sujet de la mise en vitrine d’un projet, alors que le tome 1 de sa série est à l’heure actuelle la meilleure vente de Sandawé et que les deux prochains tomes sont déjà financés. Il s’agit d’un nouveau marché et il faut trouver les codes d’une nouvelle communication entre l’auteur et son public, ses lecteurs. Renaud n’a-t-il pas été assez présent pour vendre son projet ? Pas assez vraisemblablement, ce qui justifie ce lent démarrage à l’allumage pour le financement ! La mise en place du présent album dans les librairies semble bien en route et l’accueil plutôt positif d’après les premiers retours. Mais, le résultat final se mesurera sur la longueur après la parution du deuxième et dernier tome qui commence seulement son financement sur Sandawé. Espérons que le financement sera plus rapide pour éviter de devoir trop attendre pour voir paraître la suite.
Au niveau du dessin, Renaud fait du « Renaud ». Son dessin est reconnaissable entre tous, « sa patte » est là, assez classe et bien en place. Son graphisme, comme les couleurs, reste cependant dans la retenue, un peu froid…La période traitée, l’occupation de la Belgique par les nazis en 1944, « Le Soir volé », la persécution des juifs, ne laisse pas place à la gaudriole…On découvre une héroïne atypique, une autrichienne, envoyée au Soir par Berlin mais elle a des sympathies pour la cause juive. Elle joue un double jeu. Même si le lecteur connait son engagement, le scénario de Gihef reste malgré tout dans les grandes lignes et ne détaille pas plus le caractère, l’aspect psychologique du personnage principal, Katja, qui à ce moment de l’histoire manque un peu de charisme. Mais, il faut rester clair et honnête vis-à-vis de ce premier tome, il s’agit d’une mise en place et le tome 2 devrait développer plus en profondeur le sujet. Le diptyque est donc un ensemble qu’il faudra juger sur sa totalité.
A noter que l’album se termine par un dossier documentaire sur « Le Soir volé ». Ce dossier est développé par Daniel Couvreur, journaliste et spécialiste BD au Soir, une référence…La boucle est bouclée.
Le premier tome est une mise en bouche, l’entrée, avant, je l’espère, le plat de résistance (au sens premier) qu’est le second tome. Cet album m’a ouvert l’appétit et j’attends de dévorer la suite. Intéressant…
Dessin : 8,0/10
Scénario : 7,0/10
Moyenne : 7,5/10
Le site internet de Sandawé: ICI.
Capitol
L’avis de Samba sur l’album : Le contexte historique est intéressant, la presse écrite sous l’occupation nazie .En plus, on situe le récit à Bruxelles. L’encrage de proximité est toujours un plus pour attirer le chaland. L’histoire est correcte, elle est à l’image de l’héroïne de Renaud, belle et froide. Par contre, on reviendra pour y trouver de l’émotion. A se demander si l’association Gihef /Renaud est des plus judicieuses ?
Samba.








Voici une nouvelle réédition d’un des classiques de la maison DC comics. Cet histoire parue à l’origine en 1989 a contribué au renouveau du personnage de BATMAN et fait partie de la nouvelle vague de comics aux personnages plus adultes, plus torturés – voir WATCHMEN de Alan Moore et Dave Gibbons, THE DARK KNIGHT de Frank Miller et DAREDEVIL du même Miller.
lui-même, assimilé cette chauve-souris à notre héros! Il a donc tout manigancé en croyant que ses malades étaient en fait les victimes du BATMAN.
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