José GONZALEZ
Vampirella

Scénario : Ordas Patrice, Cothias Patrick
Dessin : TieKo
Couleurs : Cordurier Sandrine
Dépôt légal : 03/2014
Editeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Planche : 48
En 1936, un chaman nommé Ahota eu la vision de la « peste brune » déferlant sur le monde. Il charge son amie Diane Hunter de rechercher et de rassembler ses descendants dotés de dons hors du commun. Ensemble, ils sont les seuls capables de s’opposer à l’empire du mal et de ses « chevaliers » spirites. Apres avoir retrouvé l’un deux, Peter Braun, en Allemagne, Diane poursuit ses recherches à travers l’Europe au bord du gouffre et de la guerre. L’heure de la confrontation avec les sbires paranormaux de Heydrich est proche.
Cette fiction calque son tempo sur les faits historiques des années précédant la seconde guerre mondiale. Ce n’est pas une mauvaise idée. Le lecteur en suivant Diane parcourt les différents lieux à fait historiques « forts » : Dachau, la guerre civile Espagnole…., le tout sur fond de paranormal. L’histoire dans l’Histoire démontre, en suivant Diane Hunter, le contrôle mental, et donc l’influence des nazis mentalistes sur les personnages clef de cette époque troublée. Ainsi, les médiums nazis auraient influencé le général Franco de rentrer en rébellion contre le pouvoir Républicain. Le spiritisme omniprésent est la carte de visite d’Hindenburg. Objets, personnes, cours de l’histoire, rien n’échapperais au pouvoir de ces êtres au don particulier. D’aucun penseront à la série « je suis Légion » de Fabien Nury. Mais le récit est ici différent. Il est plus éclectique avec plus de protagonistes. Et c’est, peut-être, un moins de cette série : l’action très présente ne laisse pas beaucoup de temps aux personnages de prendre de l’envergure. Des retours en arrière sont nécessaires pour retrouver « qui est qui » dans cet univers pléthorique. Parfois les ellipses sont un peu trop poussées : l’évasion de l’héroïne de Dachau est tirée par les cheveux ou le passage d’une zone historique à l’autre se fait sans transition. Mais le tout rempli sa mission divertissante et captive aisément son public dans l’attente, évidemment, d’une confrontation entre les deux groupes.
Le graphisme de TieKo est bien travaillé. Les visages expressifs et les décors fouillés donnent une bonne dynamique de lecture. Les belles couleurs brillantes de Sandrine Cordurier agrémentent agréablement ce récit. Enfin, le découpage intelligent permet une lecture fluide.
La seconde guerre mondiale est un terreau fertile dans l’imaginaire des forces occultes pesant sur le destin. C’est un thème récurent dans le monde de la fiction et de la BD. La série Hindenburg est un de ces nombreux exemples. L’objectif énoncé dans le premier tome, à savoir agir grâce à des nécromants sur les orientations de la politique américaine, n’est pas développé dans ce deuxième tome. Il laisse beaucoup de place aux interrogations. Sans nul doute, aurons-nous des réponses dans l’ultime et dernier tome d’Hindenburg.
Scénario : 6/10
Dessins : 6/10
Global : 6/10
Tigrevolant

Dessin : Laurent Gnoni – Scénario : Patrice Ordas
Editions Grand Angle
Sortie 30/04/2014
48 pages
Prix conseillé : 13,90 €
ISBN : 9782818930977
Histoire, Venise, complot.
Résumé (de l’éditeur) : 1499 – Grande et riche, Venise est dirigée par le Doge. La faiblesse de ce dernier est d’aimer sa nièce, Constantza, qu’il couvre de présents. Magnifique et capricieuse, elle use de ses charmes pour tout obtenir de son oncle. Alors que sa fortune se réduit, mettant en danger Venise, le Doge accepte pour la dernière fois d’offrir à sa nièce la gigantesque fête annuelle de printemps. Mais, à côté de ces fastes, la misère et la vermine rôdent dans les bas-fonds de la Sérénissime. Et, à l’occasion de ce grand bal costumé, Lorenzo, le plus respecté et le plus craint des bandits du royaume souterrain, décide de s’inviter pour dérober le joyau de Venise, Constantza…
Mon avis : En général, j’aime bien la politique éditoriale de « Grand Angle » qui m’a permis de découvrir de beaux albums. En recevant cette bande dessinée, j’ai aimé la couverture qui donnait envie d’ouvrir l’album . Je suis donc parti avec un a priori positif. Sur le site internet de l’éditeur, je lis : « Une aventure de « cape et d’épée » noire et torturée dans la majestueuse Venise des Doges du XVIe siècle ». On ne peut plus être plus clair. Je remarque aussi que l’album n’est pas spécialement mis en avant. Pas de bannière à l’entrée du site…Parfois, ce genre de détail est significatif…
Bref, je démarre la lecture. Première constatation : même si le dessin est plus que correct, bien maîtrisé, je ne retrouve pas la précision du trait de la couverture. Les décors, celui de Venise, sont bien présents mais peu détaillés, juste esquissés. On a fait dans le « light ». Les personnages, les attitudes, les visages sont bien rendus. Certaines cases cependant sont à peine terminées. Par moment, j’ai l’impression d’être sur un chantier non fini, on attend le fignolage qui n’aura jamais lieu…Bref, un peu déçu par le dessin. J’ai l’impression d’un dessin vite fait, pas si bien fait…Cela sent l’urgence et les délais à respecter…Refrain de plus en plus connu dans ce monde impitoyable de la bande dessinée actuelle…
Le scénario est confié à Patrice Ordas, qui n’est pas le premier venu et qui a quelques bons albums derrière lui. Donc à nouveau un a priori positif à la vue du nom du scénariste. Encore une fois, il a fallu déchanter rapidement. Une aventure de « cape et d’épée », noire et torturée…En effet, le « cape et l’épée » relève plutôt du couteau et de la boucherie. Noire, très noire en effet. J’ai dénombré sur l’album pas moins de 14 meurtres. Des scènes violentes, gratuites et qui n’amènent pas grand-chose à l’histoire. Plutôt que l’Histoire de Venise, on nous conte l’histoire d’une dépravée, enlevée pour une rançon par un groupe de criminels déjantés et désaxés. Ils ne pensent qu’à tuer pour un « oui » pour un « non », de torturer, de violer,…Bref, que des êtres vils et sans charisme. Quel beau tableau. Pauvre Venise !
J’ai eu du mal à terminer l’album qui ne m’a donné que du dégoût et ne m’a pas du tout captivé. On s’étonne de la surproduction actuelle. Voilà un bel exemple de ce phénomène. Cet album n’amène rien et ne mérite pas plus que l’oubli rapide d’album raté…Au pilon ! Je vous éviterai au moins l’achat d’un album sans intérêt. De plus, il s’agit d’un diptyque, un tome 2 est prévu…
Je sais que cela peut faire mal pour les auteurs qui y ont passé beaucoup de leur temps pour réaliser cet album, mais parfois, il faut savoir prendre un peu de recul et se demander : « Pourquoi faire un tel album ? Qu’est-ce qu’il amène au lecteur ? » Pour moi, c’est rien du tout, juste de la violence malsaine !… Je sais que je suis dur vis-à-vis de cet album, cela ne m’arrive pas souvent. Mais là, les limites du supportable sont, pour moi, dépassées…
A éviter…
Dessin : 5,0/10
Scénario : 3,0/10
Moyenne : 4,0/10
Le site internet de Grand Angle : ICI.
Capitol
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