
Dessin : Eric Henninot – Scénario : Yann
Couleurs : Bérangère Marquebreucq
Collection dirigée par Jean Van Hamme
Editions Dargaud
Sortie le 01/10/2010
Prix conseillé : 11,50 €
Genre : Thriller
Résumé (de l’éditeur) : Pas facile d’être Noir dans le ghetto de Chicago, à la fin des années 60, entre le racisme des Blancs et le radicalisme des Black Panthers. Certains, pourtant, cherchent une troisième voie. C’est le cas du major Wittaker, héros du Vietnam et fils du grand pasteur Martin Calvin X. La petite Jones, jeune orpheline débrouillarde, s’accroche à lui comme une sangsue car elle ne veut pas tomber dans les mêmes pièges que son frère Marcus, qui accomplit de sales boulots pour le compte des Black Panthers. Pour Jones, son avenir est tout tracé : elle a décidé de rejoindre l’armée…
Mon avis : XIII mystery, c’est comme l’Arlésienne. A chaque sortie, revient le même débat sur la série XIII et son spin-off. Est-ce réellement indispensable à la série initiale ? Quelle est l’utilité d’une telle série annexe ? Et de parler dans la foulée des marchands du temple qui allongent à l’envie la sauce pour racketter les pauvres petits lecteurs incultes et incapables de discernement…Cela me fait bien rire…C’est certain que les auteurs auraient pu arrêter la série à la fin du premier cycle et que le second cycle n’est pas du même niveau du point de vue du scénario. Mais peut-on jeter la pierre aux auteurs et éditeur qui en ont fait une série « culte » ? Certains lecteurs en ont tiré leurs propres conclusions et ne veulent pas entendre parler des suites. C’est leur droit et je salue leur décision.
Pour ma part, j’ai toujours été un fan de la série que j’ai suivie depuis le début. Je n’ai pas arrêté de lire la série lors du deuxième cycle. J’estime qu’un second cycle un peu plus faible n’en reste pas moins toujours une excellente série, bien supérieure à pas mal d’autres. Reste enfin la série mystery XIII. C’est appelé une spin-off. Rien que le terme, montre bien que l’éditeur joue carte sur table. Ce n’est pas la série principale, donc annexe et moins indispensable…
Et pourtant, je pense que ce troisième tome est le plus réussi des trois. Il est sur le plan du scénario, le plus abouti, le mieux balancé, et surtout amène une réelle plus value à la série principale. On y découvre des éléments déterminants qui donnent un éclairage différent sur Jones, James Elroy Wittaker ou encore le colonel Carrington. J’ai beaucoup apprécié la background historique donné à cet album qui fait référence à Martin Luther King (I have a dream), à l’affaire Sharon Tate. Bien évidemment, le scénariste a changé grossièrement les noms, il a changé certains détails, complètement inventés, pour « arranger » son récit. Mais le résultat est passionnant, pleins de rebondissements. Vous découvrirez également quel est le prénom de Jones et tout le bouleversement que cela implique dans une certaine compréhension de l’histoire principale, le série XIII. Les développements de ce tome ouvrent d’autres possibilités et une suite possible avec la biographie de Jones qui est un des personnages principaux de la série. L’éditeur pourrait lui consacrer une série spin-off à elle toute seule. J’ai apprécié également le dessin d’Eric Henninot (dessinateur de la série Carthago), excellent, assez proche en fin de compte du style de William Vance. Notons également les couleurs de Bérangère Marquebreucq qui m’ont bien plu.
En conclusion, cet album est le meilleur de la série XIII Mystery et vaut la lecture. Indispensable.
8/10
Capitol.
On en parle sur le Forum : .

C’est drôle, moi ce tome, c’est celui qui m’a le plus ennuyé ! Je ne suis absolument pas rentrée dans l’histoire et avait hâte de l’expédier dès le début de la lecture. Pour le moment des 3 spin-off, je maintiens La Mangouste en première position.
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Je suis (encore) d’accord avec Laure-line … malgré les bonnes critiques, j’ai été déçu par ce tome beaucoup trop fouilli où Yann en fait beaucoup trop et nous perd dans sa parodie (à croire que Van Hamme était fatigué le jour où il a lu le scénar !)… dommage !
Je vous livre ci-dessous une critique trouvée sur un site qui correspond tout à fait à ce que j’ai ressenti :
« Rien à dire sur les dessins de Henninot ! Il nous restitue parfaitement l’ambiance des Etats-Unis de l’époque. Les ghettos (dont est issue Little Jones) s’opposent aux quartiers riches. Le dessinateur s’approprie les personnages de la série, la petite Jones est craquante et l’on a vraiment envie de connaître son histoire…
La première partie de l’histoire est cohérente, on est pris dans cette lutte blancs-noirs, Black panthers-FBI, civils-militaires (même si cela reste très manichéen…) ; Jones et son frère survivent comme ils peuvent. On a de lourds relents de McCarthysme. La documentation des auteurs est très riche, le côté documentaire de l’époque est instructif. Nous sommes immergés… et avons envie de le rester…
Mais cela ne dure malheureusement pas…
En effet, dès la page 19, Yann va commencer à « s’amuser » à noyer le lecteur avec de nombreuses références cachées. Et là ou cela fonctionnait plutôt bien dans son Spirou, là, il nous sort régulièrement de l’intrigue.
On sombre peu à peu dans la parodie…
On croise alors Jean Seberg, Hugh Hefner, le fameux pasteur Martin Calvin X!!! Et surtout Norman Boltanski, réalisateur d’« Abduction », de « cul de poule » (hahaha) et du « Pal des vampires » (re hahaha) accompagné de sa femme Sharon « B »ate (qui fera la fin qu’on sait…). Rosemary appelle quant à elle Wittaker, « baby » …
En cherchant bien vous trouverez peut-être « Tess » ou « Le pianiste »…
Yann se perd alors et nous raconte l’histoire de Boltanski! Notre petite Jones reste sur le carreau…
Heureusement Boltanski va croiser la Langouste (ce n’est pas une faute de frappe…)
En plus des trop nombreuses références, le rebondissement final avec les frères Wittaker est invraisemblable (Van Hamme nous avait pourtant pas mal amusé au cours de ses 19 tomes…).
Les révélations sur le lieutenant Jones tombent aussi à plat (c’était pourtant le sujet de ce tome non ?) : sa filiation, son adoption, son prénom (n’importe quoi!)… »
Comme LL, le 1er tome reste de loin le meilleur, ce 3e étant aussi décevant que le 2e malgré le bel effort du dessinateur.
Espérons que les suivants seront d’un meilleur cru.
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Attention, l’album est classé Dupuis à tort. La série est toujours chez Dargaud, même si, au final c’est la même « grande famille » Média-Participations.
Sinon, que dire de l’album ?
Le côté ultra-référencé – très amusant sur le Spirou – passe effectivement moins bien dans une série plus réaliste. Pourtant Van Hamme en jouait aussi avec la famille Sheridan/Kennedy, mais c’était moins systématique sans doute…
Même le dessin – très inspiré dans les premières planches « ghetto » – perd de sa précision en cours de route…
Finalement, je suis plus curieux de découvrir si Sente et Jigounov sauront relancer la série mère que de voir ce que donnera le prochain « spin-off »…
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Il a l’œil JMC….
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Voilà JMC, c’est rectifié…Bien vu…
Jigounov va donc reprendre la série « mère »?
En effet, je suis curieux également de voir ce que cela va donner…
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