Dessin: Juanjo Guarnido – Scénario : Juan Diaz Canales
Editions Dargaud
Sortie le 17/09/2010
Prix conseillé : 13,50 €
Genre : Polar animalier
Résumé (de l’éditeur) : Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son plein. Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé Faust fait la connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s’occuper d’une affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n’a pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé d’une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d’autant plus pressante que Faust se sait atteint d’un cancer. Blacksad accepte la mission et découvre peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s’aperçoit qu’il est lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu’il va connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d’un égard.
Mon avis : La sortie d’un nouveau Blacksad est toujours un événement, d’autant plus que l’attente a été longue, très longue. Il a fallu attendre près de cinq ans depuis la sortie du dernier tome en novembre 2005.En effet, dans l’intervalle, les auteurs se sont consacrés à d’autres projets.
Autant le dire de suite, cet album répond à l’attente. L’histoire, l’enquête, est bien ficelée et se déroule dans le milieu du jazz à la Nouvelle Orléans. Cette ville du sud des Etats-Unis est en réalité le personnage central de l’album puisque la totalité du récit se passe dans cette ville. A noter qu’une des scènes principales du livre se déroule pendant son carnaval et nous vaut à l’occasion quelques belles planches très colorées de Guarnido. Le dessin est toujours du même niveau, excellent. Les couleurs, tantôt très présentes et vives, tantôt plus sombres (c’est un polar !) ont une place très importante dans la narration et le rythme qui lui est imprimé.
Les personnages, des animaux, sont bien caricaturés et collent bien aux caractères des personnalités en scène. C’est un vrai plaisir que de lire cette BD, la magie continue…
8 /10
Capitol.
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Auteurs : Dufaux et Elghorri.
Editeur : Le Lombard.
Pour la survie de l’espèce.
Les Drax règnent sur la planète. Sauf à Médina. Dans cette cité, les derniers humains luttent difficilement contre ces monstres aux apparences multiples.
Mais les hommes ont un dernier espoir : Hadron, une jeune fille qui apporterait la Grande Rédemption.
La guérilla.
Une nouvelle BD de Jean Dufaux, c’est toujours un petit événement (enfin pour moi). Et visiblement notre bon Jean avait envie de se lancer un défi. Au lieu de nous charmer, le scénariste belge a décidé de nous retourner comme un crêpe avec un récit d’anticipation post apocalyptique qui flirte bon avec l’horreur primaire. Je pense qu’en lisant ce tome 1 de ce triptyque vous ferez le rapprochement avec Alien car les monstres d’Elghorri sont assez proches de design originel de Ridley Scoot. Au début, on est surpris par le graphisme de Elghorri . De grandes cases agrémentées de dessins « crayonnés » assez épurés colorisés dans une gamme de trois couleurs (Du sang, de la boue et de la sueur) assez ternes. Et puis, je me suis surpris à penser que ce style collait parfaitement au cauchemar que subissaient les derniers survivants humains. Une BD qui sort assurément des sentiers battus dont le grand mérite est de nous faire frissonner de plaisir. Une BD violente, bestiale, qui sent bon la testostérone. Au final, Jean Dufaux fait la nique aux profileurs de succès en nous proposant une BD hors norme qui sera appréciée à sa juste valeur que par une poigné de résistants prêt au sacrifice ultime.
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Dessin: René Follet- Scénario : Pascal Bresson
Editions Glenat
Sortie le 08/09/2010
Prix conseillé : 14,50 €
Genre : Thriller policier
Résumé (de l’éditeur) : L’été 1952, sur la commune de Lurs en Provence et à proximité de la ferme de la famille Dominici, eut lieu le triple meurtre de la famille Drummond. Une enquête des plus confuses mena à la condamnation à mort du patriarche de la famille, Gaston Dominici. L’affaire passionne et intrigue : les journalistes et le public la suivirent assidûment.
Mon avis : Qui ne connaît pas l’affaire Dominici ? Une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique dans les années 50 et a été portée à l’écran plusieurs fois. On se souviendra de l’interprétation extraordinaire de Jean Gabin dans le rôle du patriarche Gaston Dominici. C’est à cette affaire, toujours controversée de nos jours, que s’attaque René Follet et Pascal Besson. On ne présente plus René Follet. C’est un des dessinateurs les plus sous-estimés de la bande dessinée. Son trait est exceptionnel et il excelle, avec sa technique du lavis, pour nous décrire l’histoire. Ce livre est sans couleur, en noir et blanc, tout en ombres et lumières. Cela donne une force supplémentaire au récit. Le lecteur peut ainsi voir par le détail le graphisme de ce maître de la BD. Un cahier de 8 pages d’illustration clôture l’ouvrage et donne un large aperçu du travail de René Follet. On peut juste lui reprocher son académisme mais franchement que c’est beau. Follet qui est avant tout un illustrateur nous fait penser à des journaux comme « Détective » ou aux dessinateurs de Cours d’Assise qui excellent lors de ces procès. Les expressions des personnages sont très bien rendues. Pascal Bresson, dessinateur également, se charge du scénario. Il a bien fallu prendre des options et résumer une affaire fort complexe. Je pense cependant que l’auteur s’est voulu objectif et honnête, qu’il laisse au lecteur la liberté de se faire sa propre opinion. Il réussit la gageure de résumer cette affaire en un seul volume. C’est donc touffu, il faut suivre et ne pas être trop dérangé dans la lecture. C’est le seul bémol que j’ai trouvé à cet ouvrage. Ce livre va probablement relancer la polémique entre les « pro » et les « anti » Dominici. Il suffit de se promener sur certains sites qui s’intéressent à l’affaire pour voir fleurir des avis très tranchés sur cet album. Pour ma part, j’ai bien aimé.
7,5 /10
Capitol.
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Tous les dimanches, vous retrouverez désormais sur le blog SB, une question existentielle sur le 9è art.
Avez-vous déjà arrêté une série que vous adoriez au début ?
Ou peut être pas stoppée mais vous attendez de la trouver en 2è main pour poursuivre l’aventure.
Je pose cette question car j’envisage sérieusement de plus prendre au prix plein des séries comme le chant des stryges et sillage.
Et vous comment procédez vous quand une série vous déçoit ?
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