Auteur: Nicolas Delestret.
Éditeur : Grand Angle.
Date de sortie : 26 avril 2023
160 pages
Genre : ésotérisme, fantastique.
«Nom d’un plumeau, j’ai pris trop de retard.»

Prêt pour l’ultime voyage ? Vérifiez d’abord que tous vos souvenirs sont en règle…
Les clients de cet hôtel ont un point commun : ils viennent tous de mourir. Dans un rituel immuable, Émile, en hôte bienveillant, les accueille et les guide pour qu’ils puissent faire un point sur leur vie et trouver une forme de résilience. Quant à ceux qui ne parviennent pas à faire la paix avec eux-mêmes, ils connaissent un sort peu enviable. Tout est réglé comme une horloge à l’hôtel du dernier quai. Pourtant un grain de sable va enrayer les engrenages. Cette fois, les nouveaux pensionnaires n’ont aucun souvenir de leur ancienne vie. Dès lors, comment les aider ?
Mon avis.
Quand on feuillette cet album, on est vite charmé par l’atmosphère générale qui en découle. On s’attarde sur des petites choses, le tic-tac d’une horloge par exemple. On fait connaissance avec Emile qui s’occupe de cet hôtel bien particulier. On découvre tout son rituel bien chronométré. On pourrait se croire dans un film de Tim Burton et puis arrive un élément inattendu, cet hôtel accueille des… morts ! Là il faut s’imaginer le son d’un disque vinyle qui dérape. Nom d’un plumeau comme dirait notre bon Emile, le voilà dans le rôle de maître de cérémonie du purgatoire. On pourrait croire à une calembredaine mais non il en va de l’avenir de ces morts, de trouver pour eux le chemin de la rédemption ou plutôt ici de la réconciliation avec eux-mêmes. Tout se passe normalement jusqu’au jour où justement plus rien ne tourne normalement. C’est la déchéance mes amis, l’hallali de notre bel hôtel, les ombres se rapprochent !
Fatalement avec un univers aussi travaillé, on est aspiré par cette lecture des plus originales. Le dessin de Nicolas Delestret y contribue grandement avec son trait rondouillard et expressif. Un vrai catalogue de bonnes intentions donc pour cet album. Eh bien justement un peu trop à mon goût, on finit par se retrouver dans une production « Walt Disney » et dans un câlin général très prévisible et convenu. J’aurais aimé y voir un peu plus de mordant mais bon c’est ainsi que va la mort dans cet BD !
Samba
J’adore la couverture.
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