Scénario : Jean-Christophe Derrien
Dessin : Remi Torregrossa
Couleurs : Albertine Ralenti
Éditeur : Glénat
68 pages
Date de sortie : avril 2023
Genre : voyage ; adaptation
Redécouvrez l’incroyable histoire de deux aventuriers au bout du monde, d’après le récit mythique de Rudyard Kipling.
Présentation de l’éditeur
Les Indes, fin du XIXe siècle. Deux amis, Daniel Dravot et Peachy Carnehan, anciens militaires britanniques et francs-maçons, caressent un rêve fou : entrer au Kafiristan, un pays légendaire. Ils n’ont qu’une ambition, devenir les rois de ce territoire lointain où aucun Européen n’a mis le pied depuis Alexandre le Grand ! Leur rêve pourrait bien devenir réalité grâce au journaliste, Rudyard Kipling qui va les aider dans cette quête insensée. Contre toute attente, les deux amis vont atteindre l’eldorado et y trouver plus de beauté qu’ils n’espéraient ! Fidèles à leur règle d’or, « ni femmes, ni boissons », ils n’auront aucun mal à se faire accepter par la population indigène. Daniel, fin stratège, saura les conseiller jusqu’à devenir un chef militaire respecté. Mais il lui faut encore patienter pour voir une couronne orner sa tête. Le jour où ses sujets voient le médaillon maçonnique qu’il porte autour du cou, ils pensent que Daniel est plus qu’un homme, peut-être même un dieu ? Aux côtés de Peachy, plus rien ne semble entraver son ascension. Plus rien et pourtant… dans ses rêves de grandeur, Daniel ne verra pas le danger arriver.
Mon avis
Adaptation de la nouvelle de Rudyard Kipling écrite en 1888, cette aventure rocambolesque nous emmène au fin fond d’une région reculée et difficile d’accès de l’Afghanistan, autrefois appelée le Kafiristan. Un pays fait de vallées et montagnes magnifiques, isolé et préservé des conquêtes européennes. Jusqu’à ce qu’un rêve fou n’émerge dans la tête de Daniel Dravot et Peachy Carnehan, deux inséparables amis, anciens militaires, casse cou et aventuriers jusqu’au bout des ongles. Ce rêve ? Devenir les rois de ce petit territoire préservé. Le journaliste et écrivain Rudyard Kipling va les mettre sur la bonne piste. Se fiant à leur règle d’or « ni femmes, ni boissons », ils parviendront à leurs fins, mais le prix à payer sera à la hauteur de leur folie.
Nous sommes à la fin du XIXè siècle, l’empire Britannique est encore grand et puissant, et c’est presque naturel, pour les aventuriers, d’avoir un esprit de conquête, de domination et d’appropriation. Kipling aborde dans ce récit culte les thématiques de l’amitié, de la folie, de la soif de pouvoir. Une soif inextinguible qui mène les hommes sur un chemin sans retour, celui de la folie. Une soif qui efface vite les vues humanistes qui, au début, animent les aventuriers, au profit d’un orgueil totalement démesuré qui les aveugle et les rend dingues. Le pouvoir rend fou. Peut-être même plus que l’argent.
Graphiquement, la forme contraste avec le fond. Une ligne claire et limpide, des couleurs éclatantes qui entrent en opposition avec la folie de cette aventure et le cerveau très embrumé des aventuriers. Néanmoins, ça fonctionne. L’invitation au voyage est bien là et l’on se noie avec plaisir dans les détails des décors composés avec précision, nous faisant participer activement à ce périple haut en couleurs.
Loubrun
En complément on peut citer le superbe film homonyme de John Huston (1975) avec Sean Connery et Michael Caine dans le rôle des deux aventuriers, une merveille !
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Plus jeune, j’avais été marqué par le film avec Sean Connery et Michael Caine. La fin en particulier.
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