Plastok T01

L’empoisonnement

Scénario : Maud Michel & Nicolas Signarbieux
Dessin & Colorisation: Nicolas Signarbieux
Éditeur : Glénat
72 pages
Date de sortie : 15 février 2023
Genre : aventure

« Pendant des millénaires, les dieux géants vécurent en harmonie avec les insectes. Mais, lorsque les insectes eurent commencé à se multiplier, les Dieux géants estimèrent qu’ils devenaient trop envahissants et nuisibles et qu’il fallait les détruire. Ainsi vint le déluge toxique, qui détruisit toute vie sur Terre. Puis on ne revit plus les Dieux géants. La seule trace de leur passage sur Terre et de leur pouvoir de création est restée le PLASTOK. »

Présentation de l’éditeur :

Les aventures de Bug le puceron : héros malgré lui d’une civilisation en plastok.

Le monde des insectes a survécu aux humains, qui n’ont laissé qu’une montagne de plastique derrière eux ! C’est autour de cette matière « divine », qu’est née une nouvelle Société où coccinelles, papillons, fourmis ou abeilles dirigent le monde. Sur l’île d’Hexapoda où l’on a pris soin d’ériger des temples en l’honneur de l’Homme disparu, la grande prêtresse Anasta veille sur ses sujets en sa qualité de cheffe spirituelle. Son dévoué serviteur, Bug le puceron, n’est jamais loin, et cette proximité a le don d’agacer certains fidèles. Mais alors que la vénérable maîtresse s’apprête à nommer son successeur, elle s’écroule victime d’un empoisonnement ! Tous les regards se tournent alors vers Bug. Accusé puis arrêté, il ne devra son salut qu’à une collègue de cellule qui le sauve in extremis de la peine capitale à laquelle il était promis. Commence alors une cavale sauvage pour ce puceron et son acolyte qui s’est attachée à ce nuisible… Malgré sa gentillesse, Bug fait partie de ces insectes jugés inférieurs. Dans une Société hiérarchisée, il devra croire en son destin s’il veut découvrir la vérité et prouver son innocence. Il se pourrait d’ailleurs qu’avant de succomber, Anasta lui ait transmis un savoir inestimable…

Maud Michel et Nicolas Signarbieux s’appuient sur les ressorts narratifs du conte dans le premier tome de cette fable socio-écologique, qui fait dialoguer des insectes anthropomorphes sous le trait vif de Nicolas Signarbieux. Une trilogie avec un univers graphique bien à part, aussi visuelle que sensorielle qui nous plonge dans le monde de l’infiniment petit pour un grand moment de lecture.

Plastok_T01_L-empoisonnement_Maud Michel_Nicolas Signarbieux_Glenat_extrait

Mon avis :

Ce qui devait arriver, arriva : l’Homme créa sa propre perte, ne laissant derrière lui que du plastique… et des insectes. Une ère nouvelle s’appuyant sur une Bible dans laquelle le dieu géant, Noah, offrit le salut au premier insecte de ce monde à (re)bâtir… en plus petit.

Ce premier tome, d’un triptyque des plus prometteurs, commence d’ailleurs un peu comme la Genèse, expliquant comment Anasta fut guidée par Noah vers les terres d’Hexapoda. Depuis lors, les grandes prêtresses coccinelles du même nom se suivent, gouvernant telles des papesses du Moyen-Âge, protégées par des milices fourmis armées semblables aux légions romaines de l’Antiquité.

Un arrière-goût de déjà-vu que nous proposent Maud Michel et Nicolas Signarbieux, tout en apportant la nouveauté d’un monde post-moderne, érigé à l’échelle insecte sur des cadavres de déchets plastiques – Le « Plastok » devenu, depuis lors, une richesse primordiale pour les habitants de l’île. C’est donc sans surprise, mais avec émerveillement, que nous suivons un scénario classique d’aventure, avec un héros accusé à tort, survivant à la mort de justesse pour rejoindre une bande de pirates avec qui il compte bien défendre son honneur et percer le secret des prêtresses !

Un régal, tant dans le récit que dans le graphisme de Nicolas Signarbieux ! Les décors sont magistraux – chapeau bas, d’ailleurs, à la poupée qui sert d’idole au culte de Noah, tenant d’une main une tapette à mouche, de l’autre une coccinelle. Ou encore les Barbies portant l’autel de la reine des fourmis… voire la main de David de Michel-Ange, revisitée par les insectes, mettant face à cet index mythique, une coccinelle (seule créature religieuse du récit apparemment). Et les personnages facilement identifiables sans entrer dans la précision millimétrée de l’anatomie, mais suffisamment pour nous mettre dans le contexte et au cœur même de l’aventure.

Alors en avant, moussaillons ! Que la quête du trésor des prêtresses de Noah commence…

ShayHlyn.

2 commentaires sur “Plastok T01

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    1. Ah oui je confirme. Ce côté « on répète la même chose » alors que c’est carrément une autre civilisation… j’aime beaucoup. Et ça part en mission pirate donc génial

      J’aime

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