Scénario : Cab
Dessin : Federica Di Meo
Éditeur : Kana
192 pages
Date de sortie : 17 juin 2022
Genre : dark fantasy, action, mystère.
« Depuis l’élection du nouveau Decano, les cardinaux enchaînent les excès de zèle pour entrer dans ses bonnes grâces ! Les escadrons de paladins sous leurs ordres jouent à la chasse au cauchemar et pendent haut et court quiconque s’oppose à eux ou médit sur l’Ordre ! »
Présentation de l’éditeur :
Sortis des tréfonds de nos esprits, les cauchemars ont pris vie. Animés par leur seul désir d’éliminer leurs hôtes, ces monstres, aux multiples formes, sont devenus un fléau à éradiquer.
Devant cette menace grandissante, la caste des Épeires s’est vu ériger en bras armé de l’Église afin de se dresser contre les créatures des songes. Arane Heos, la tristement célèbre « Croque-mitaine », est l’une de ces Épeires.
Tout en affrontant les cauchemars, elle devra faire face au tumulte grandissant au sein de l’Église et de sa caste, lequel menace désormais le secret qui entoure son enfant.
Mon avis :
Après une démonstration de force pour entamer ce premier tome, Cab plonge dans les souvenirs de ses personnages principaux : Arane et son page Bastione. Voyageant dans une sorte de diligence sans cheveux, propulsée par la magie d’un cristal, les deux aventuriers se rendent dans un monastère où est cachée la fille d’Arane. Chemin faisant, le lecteur découvre comment l’Épeire a rencontré son futur assistant, de même que l’univers de « Oneira ».
Comme déjà dit il y a peu, dans le premier tome de « Sweet Konkrete » également aux éditions Kana : un manga français est souvent une lame à double tranchant à cause de la mentalité des auteurs (on a beau être féru du Japon, la façon de parler et d’agir diffèrent souvent). Si le dessin de Federica Di Meo est un régal pour les yeux, tant dans la finesse des traits que dans le dynamisme et les décors, le scénario dénote d’une spontanéité toute francophone dans la façon de parler des personnages.
Un franc parlé occidental qui, toutefois, s’estompe au fil des pages pour laisser place à la structure classique d’une œuvre de Fantasy. C’est d’ailleurs dans un contexte similaire à l’Espagne moyenâgeuse, époque de la terrible Inquisition remplacée dans cet univers par la caste des Épeires – héros guerriers formés à l’éradication des Cauchemars – que se déroule cette histoire.
Une intrigue des plus étranges portant sur la fille de notre héroïne (qu’on a du mal, soit dit en passant, à imaginer mère aux vues de la scène érotique avec une tavernière en début d’ouvrage) qu’il faut à tout prix cacher à l’Église en raison du mystère qui entoure sa naissance.
Un premier tome prometteur s’il en est, qui pourra rapidement balayer les aprioris des puristes. Cab abandonne rapidement la façon de parler purement européenne pour des dialogues en accord avec l’univers Dark Fantasy, tandis que Federica Di Meo, je le répète, excelle dans son art graphique.
Affaire à suivre !
ShayHlyn.
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