Scénario : Grant Morrison
Dessins : Chas Truog, Tom Grummett (#9,Secret Origins)
Couleurs : Tatjana Wood, Helen Vesik (Secret Origins)
Encrage : Doug Hazlewood, Mark McKenna (#10)
Editeur : Urban Comics
DL : 05/2022
NB pages : 376
ISBN : 979-1-0268-2639-2
« Arrête de râler ! »
Contient les singles US parus en 88-89 chez DC Comics : Animal Man V1 (#1 à 13) + l’épisode spécial : Secret Origins #39 qui s’intercale entre l’animal man #9 et le #10 en avril 1989.
Résumé éditeur :
Buddy Baker est un père aimant, un bon époux et un activiste pour la défense des animaux. Accessoirement, c’est un aussi un surhomme, ayant le pouvoir d’acquérir les capacités des animaux qu’il approche. Pourtant, coincé dans une vie banale, sans emploi et sans charisme, il est bien difficile de l’imaginer sauver qui que ce soit. Jusqu’au jour où Buddy enfile bottes et collants et reprend l’entraînement, bien décidé à aller au bout de son potentiel…
Ah Grant Morrison, ce seul nom devrait vous suffire à vous faire acheter cet album. Il est impliqué sur certains des meilleurs runs DC à ce jour : pêle-mêle je vous citerai ses runs sur Batman, All-Star Superman, 52, JLA, The Multiversity, Doom Patrol, Final Crisis, Superman : Action Comics. Il fait partie de cette vague d’auteurs anglais que DC est allé débaucher à la fin des années 80 (avec Alan Moore ou Neil Gaiman), pour créer un vent de fraicheur dans leur publication. Ses premières publications chez DC étant l’Animal Man ici présent (#1 à 26) et Doom Patrol V2 (#19 à 53). Pour autant il a aussi fait son lot de runs bif bof complètement perchés dans le méta et le surréalisme, il faut le savoir.
Morrison fait ici d’Animal Man un héros avec une conscience, l’on enchaine donc les épisodes avec des thèmes en avance sur son époque contenant des réflexions sur l’écologie, la chasse, les tests sur les animaux, mais aussi des épisodes plus méta qui sont maintenant sa marque de fabrique comme l’épisode sobrement intitulé : l’évangile du coyote.
Du Morrison qui fait du Morrison donc, mais n’oubliez pas que c’était sa première parution chez DC. Du coup, il faut tout remettre en perspective, par exemple à l’époque un event global DC faisait que les pouvoirs de Buddy sont perturbés, mais hors contexte c’est assez troublant à lire, d’autant plus que l’event en question n’est pas forcément resté dans les mémoires.
Les dessins de Chas Truog sont aussi très « d’époque », sachant tout cela nous sommes face l’un des runs les plus appréciés par le public chez DC encore à ce jour et ce n’est pas pour rien. Je ne pense pas que ce soit le meilleur album pour découvrir Morrison, mais pour les aficionados, c’est clairement un manque de la VF qui est maintenant comblé. Attention toutefois si le côté méta de Morrison vous rebute, on se rend compte qu’il était déjà comme ça dès sa première parution.
Un bien bel album de la collection « Urban Cult » reprenant treize épisodes. Le but étant bien évidemment d’avoir l’intégralité de son run en deux volumes.
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JaXoM
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