Scénario : Daniel Pecqueur
Dessin : Denys
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 17 octobre 2018
48 pages
Genre : Espionnage, Thriller
Heureux ceux qui peuvent (savent) se laisser embarquer dans des histoires un peu bancales…
Présentation de l’éditeur
Des pirates informatiques lancent une attaque virale et plongent les USA dans le chaos. Daniel Pecqueur (Arctica, Golden City) présente sa nouvelle série qui fleure bon le scénario catastrophe et l’apocalypse. Accrochez-vous.
Lors d’un match de baseball auquel le président assiste, un blackout plonge la ville dans les ténèbres. C’est la panique. Le chef du gouvernement est évacué par hélicoptère pour éviter les troubles qui s’emparent de la rue. Jack rentre chez lui en moto et croise sur sa route un homme mourant qui lui intime d’emmener une clef USB à la Maison blanche pour éviter une troisième guerre mondiale…
Mon avis
Le pitch est intéressant mais je reste néanmoins sur ma faim. Comme (malheureusement) trop souvent, je trouve que la réalisation n’est pas à la hauteur des ambitions initiales… Et c’est bien dommage.
D’abord, le dessin. Je n’ai rien de spécial à lui reprocher, mais c’est vrai que je n’arrive pas à accrocher au graphisme de cet album. Le style se veut plutôt réaliste mais le trait manque peut-être un peu de finesse et cela provoque une sorte de décalage qui me perturbe. Les décors sont bien réalisés mais contrastent parfois avec les personnages qui, eux, ne le sont pas toujours. Il règne dans cet album un manque de cohérence qui rend le tout très inégal… Heureusement la couverture est magnifique, vraiment très bien faite… Mais bon, elle n’est pas de Denys… Au temps pour moi…
Ensuite, le scénario. De deux choses l’une : soit on accepte le postulat de départ qui veut que des millions d’ordinateurs, dont ceux qui contrôlent l’électricité de tous les Etats-Unis, se sont fait pirater « fingers in the noze » sans que PERSONNE ne s’en rende compte et là, oui, on peut rentrer dans cette histoire assez facilement et s’y intéresser, soit on se dit que c’est un peu trop gros qu’une équipe de pirates informatique, si fort soient-ils, ait pu mettre à genoux la première puissance mondiale et là… Comment vous dire… ? On a un peu de mal à se laisser raconter la suite… Vous l’aurez compris, je fais partie de la deuxième catégorie. Mon indécrottable rationalisme m’empêche d’adhérer à certaines histoires quand je trouve qu’elles manquent de cohérence… Heureux ceux qui peuvent (savent) se laisser embarquer dans des histoires un peu bancales, ils apprécieront probablement plus que moi ce premier tome de Cyberwar.
Odradek
Pour une fois, je ne suis nettement moins sèvre que toi. Dans la masse de BD que je reçois, 1/3 ne m’intéresse pas soit à cause du dessin ou du sujet. Un autre 1/3 , je commence à les lire mais j’abandonne la lecture souvent à cause d’une construction étonnante ou de dialogues qui sonnent faux. Il reste donc 1/3 dont cet album fait partie où j’ai passé un bon moment de détente, où j’ai tourné les pages avec plaisir. Ok c’est assez improbable mais perso je m’en fout tant que c’est divertissant .
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C’est vrai… Après coup, je me suis trouvé un peu sévère… D’ailleurs, je lirai quand même le tome 2 par curiosité :-).
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Et moi je serais un peu plus sévère … ça n’est pas le coté invraisemblable du sujet, car exagéré, qui me gêne. Sur ce point on est habitué, que ce soit en BD ou au cinéma. Encore que … là ça va loin quand même ! Le dessin passe aussi. Non, ce qui m’a vraiment dérangé ce sont les dialogues incroyablement simplistes et naïfs. Je n’ai plus d’exemples précis en tête, mais très souvent pendant la lecture je me suis dit : » mais pourquoi il dit ça ?! Ça n’apporte rien à l´intrigue et à la narration ». Très souvent ce qui est dialogué est déjà compris par le lecteur car suffisamment et clairement évoqué par le dessin et la mise en scène. Certaines situations sont aussi incohérentes et font passer les protagonistes pour des amateurs. Alors que le sujet laisse à penser qu’on a affaire à de sacrés pros ! Bref, d’un sujet qui aurait pu faire un excellent thriller si l’histoire avait été plus crédible , on se retrouve avec histoire qui tourne au risible voire au grotesque.
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Je suis assez d’accord avec les avis de chacun d’entre vous.
Je ne suis pas assez spécialiste pour apprécier ou pas la crédibilité de l’attaque mais le pitch est plutôt intéressant et intrigant.
C’est vrai que les dialogues auraient mérité mieux et que graphiquement ce n’est pas du niveau de certains dessinateurs (Jigounov 😍) mais Denys, habitué des excellents thriller scénarisés par David Chauvel (le spécialiste) s’en sort plutôt bien.
Bref, 3/5 est aussi ma note 😉
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