Sortilèges Livre 4

Auteurs : Dufaux et Munuera
Éditeur : Dargaud

54 pages

Sortie : novembre 2015.
Genre : conte fantastique

Le résumé

La joie règne sans partage dans le royaume d’Entremonde ! Les habitants ont tout pour être heureux : leur reine Blanche est de retour, l’envahisseur est en déroute et la paix est revenue. Mais ce tableau idyllique va bientôt s’assombrir. Le pouvoir, ce poison qui ne dit pas son nom, corrompt peu à peu l’esprit de Blanche.

Et ses tendres sentiments pour Maldoror, l’ancien Seigneur du monde d’En-Bas, vont céder la place à la haine. Car l’amour n’a plus cours face à l’ivresse du pouvoir…

Sois le bienvenu à Entremonde, ami lecteur, mais prends cependant garde à toi !

 

« Le cœur s’arrête là où l’ambition commande »

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Hyver 1709

Picture 029.jpgPicture 034.jpgScénario : nathalie Sergeef

Dessin : Philippe Xavier

Editeur : Glénat       Collection : Grafica

56 pages – cartonné

Date de parution : 28 octobre 2015

Aventure historique

Présentation de l’éditeur :

Hiver 1709. Une vague de froid meurtrière frappe le Royaume de France épuisé par la guerre de succession d’Espagne. Les températures polaires tuent, affament, détruisent récoltes, arbres et bétails. La famine pousse certains à la sauvagerie… Le grain est désormais plus précieux et plus convoité que l’or. Au cœur de ces paysages désolés, l’intrépide et aventureux Loys Rohan mène une course contre la montre jalonnée de pièges mortels et de mauvaises rencontres, afin de prendre livraison d’une cargaison de blé providentielle, pour le compte de Louis XIV.

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Mon avis :

Le scénario est construit sur de solides bases historiques sur lesquelles un récit d’aventures vient habillement se greffer. Un art du suspense bien maîtrisé vient encore s’ajouter à ce contexte original et particulièrement hostile. Sorte de western sous la neige style Louis XIV, l’intrigue est d’autant plus passionnante que les dialogues ont été réduits à l’essentiel au profit de l’action.

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Le style graphique de Philippe Xavier, légèrement plus classique qu’à son habitude, donne ici toute sa puissance. Les planches sont magnifiques, stylées. Le blanc neigeux des paysages, les scènes de combats, la violence, la sauvagerie, tout cela est rendu avec un élégant sens du détail.

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   a08-3e78906.gif  Dessin 

 

  a08-3e78906.gif  Scénario 

 

  a08-3e78906.gif  Moyenne

 

Le site internet des Editions Glénat : ICI

 

 

Skippy

 

 

Jhen : Les portes de fer

Picture 025.jpgPicture 027.jpgScénario : Jean-Luc Cornette et Jerry Frissen

Dessin : Paul Teng

Editeur : Casterman

48 pages – cartonné

Sortie : 04 novembre 2015

Aventure historique

 

Présentation de l’éditeur :

Alors qu’il attend patiemment le retour de Venceslas dans une auberge de la ville fortifiée de Sibiu, en Transylvanie, Jhen assiste, impuissant, à l’attaque d’un village valaque par les akindjis et les janissaires ottomans. Après la récente défaite de ces derniers face aux troupes hongroises, leur chef, le çorbasi Tursun Oktchan, cherche à venger l’affront en passant sa colère sur des paysans pauvres et désarmés. Et en s’emparant, au passage, de l’imposant crucifix qui ornait jusqu’alors l’église du monastère de la Sainte-Croix. Le seigneur local n’envisageant pas une seule seconde de partir combattre les pillards, Jhen tente une sortie afin de délivrer Venceslas, fait prisonnier alors qu’il rendait visite à un ami entré dans les ordres au monastère de la Sainte-Croix.

jhen,les portes de fer,cornette,frissen,teng,casterman,aventure historique,04 novembre 2015Après son passage dans les Carpates avec l’album Draculae, Jhen poursuit son exploration d’une Europe orientale dépecée par les ambitions territoriales ottomanes et hongroises. Alors qu’il est sur la route du retour pour le royaume de France, il fait étape dans la ville de Sibiu, fondée au XIIe siècle par des colons saxons et chargée, comme de nombreuses autres cités fortifiées de Transylvanie, de barrer la route aux armées turques qui menacent, déjà à l’époque, Buda et Vienne. L’histoire s’achève non loin des Portes de Fer, impressionnant défilé du Danube entre la Valachie et la Serbie — alors sous domination ottomane — qui a donné son nom à cet album.

Deuxième récit du nouveau duo de scénaristes formé par Jean-Luc Cornette et Jerry Frissen, il voit par ailleurs l’arrivée d’un nouveau dessinateur : Paul Teng. Grâce à son trait réaliste, celui-ci offre un Jhen plus mature et moins docile, finalement assez éloigné du héros classique tel que mis en images avec talent par Jean Pleyers, cocréateur du personnage avec Jacques Martin. Avec ses qualités et ses défauts, ses aptitudes mais aussi ses limites, ce Jhen se révèle plus humain et mieux à même de déclencher l’empathie d’un lecteur qui cherche de plus en plus à s’identifier aux personnages dont il découvre l’histoire.

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Mon avis :

Le scénario de cette 15ème aventure de Jhen met fin au périple transylvanien du héros avec une palpitante course-poursuite qui s’enlise au bord du Danube avant de se terminer par un affrontement spectaculaire autour de la la construction d’un pont. De l’action violente dans un cadre enneigé et nocturne, une histoire épique pleine de bruit et de fureur, voilà pour l’essentiel. On lit l’album d’une seule traite, pas le temps de souffler ou de s’ennuyer : le rythme est plus que soutenu. Observez cette vue plongeante d’ouverture de l’album, une scène de bataille inhabituelle que le dessinateur a pris beaucoup de plaisir à réaliser.

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Pour son dessin, Paul Teng a reçu l’aval du comité Martin pour conserver son propre style et on peut dire que cela lui réussit bien. Ce dessinateur autodidacte, anthropologue culturel de formation et passionné de westerns, est très à l’aise dans les réalisations de scènes de bataille, d’action et de combats singuliers. Paul Teng n’a également pas usurpé sa réputation de dessinateur spécialisé dans les séries historiques. Le fait de travailler sur un récit prédécoupé avec des indications des scénaristes, avec une sérieuse documentation, mais sans dessins préalables, lui laisse une grande liberté dont il fait un excellent usage. Jacques Martin appréciait son travail et des possibilités de collaboration entre eux avaient été envisagées lors de différentes rencontres lors de festivals. Il utilise les planches au format traditionnel A3, les plumes, les pinceaux et l’encre de Chine. Notez au passage le délicat travail de Véronique Robin, la coloriste, qui a planché sur un nombre importants de scènes nocturnes?

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Au final, on peut dire que la série Jhen acquière  avec cet album un renouveau plutôt dynamique et les lecteurs pourront retrouver ses protagonistes en France pour le prochain épisode.

 

   a08-3e78906.gif  Dessin 

 

  a08-3e78906.gif  Scénario 

 

  a08-3e78906.gif  Moyenne

 

Le site internet des Editions Casterman : ICI

 

Cette chronique a été rédigée suite à une sympathique rencontre avec Paul Teng dans les locaux des Editions Casterman le vendredi 06 novembre 2015. 

 

Skippy

Bulbox T1 Tu m’prends la tête.

Dessinateur : Netch
Editeur : Kramiek(Paquet)
Sortie : 21 octobre 2015.
Genre : Humour.

Le résumé.
Ce matin-là, Carl déjeune, il a un énorme mal de tête. Puis, d’un coup, pop, la boite crânienne saute ! Et là, le cerveau qui se nomme Herbert est dehors, relié par un cordon à Carl. Et cela pour toujours. Carl le gaffeur et Herbert l’intello doivent vivre ensemble et se supporter tous les jours…

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La Brigade du Rail

la brigade du rail,requiem chez les cheminots,zéphyr bd,marniquet,jolivet,scomazzonla brigade du rail,requiem chez les cheminots,zéphyr bd,marniquet,jolivet,scomazzonTome 3 : Requiem chez les cheminots

Scénario : Frédéric Marniquets

Dessins : Olivier Jolivet

Éditeur : Zéphyr BD

Date de sortie : août 2015

48 pages

 

Résumé :

Ca « dégomme » en série dès le début du film, un amerloque, un indic, le chef et ami de Granville, un cheminot, tous descendus à coup de revolver, sans pitié !

Bigagniolle et Granville sont chargés de l’affaire de trafic de cuivre et se rendent à Epernay, haut lieu de tourisme du Pays de Champagne. Parallélement, le meurtre de l’inspecteur Dourdan donne du fil à retordre à ses confrères.

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A partir de 1849, les ateliers SNCF de la ville ont permis le développement d’Epernay, bien plus que le champagne.

Cette BD donne encore une fois la part belle aux locomotives et à ses conducteurs.

Mon avis :

L’album est plein de réflexions dignes d’Audiard : « Si on ne peux plus taquiner l’autochtone ! » « Piga, j’vais m’pager, tu m’épuises ! ».

Les dialogues sont truculents, bien sympathique pour parler aux « caves ».

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Je trouve le dessin toujours un peu « raide » (mais pas autant qu’Hubert!) et surtout très détaillé, que ce soit question « machines » ou  » architecture ».

On y trouve des barrages routiers aussi bien montés que ceux du Commissaire Juve ; hommage aux années 1960 et aux course poursuites admirablement réalisées par Rémy Julienne et son équipe.

Nous sommes face à un polar noir des années 50 avec des personnages qui évoluent gentiment. Hubert oscille entre James Bond et OSS 117, et Piga, débonnaire mais loin d’être niais complète harmonieusement le duo d’enquéteurs de la SUGE.

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Le personnage central d’Hubert Granville, trés charismatique selon Samba, a pris du gaz et du culot. Il jure souvent, se rebiffe et se rebelle, mettant la pige aux collègues de la police locale et banlieusarde, et supportant de moins en moins la médiocrité de certains.

Ma note :

Scénario : 7/10

Dessins : 6/10

Moyenne : 6,5/10

Sophie

What a wonderful world !

2678968760.jpgzep.jpgAuteur : Zep.

Editeur : Delcourt.

Sortie : 21 octobre 2015.

175 pages.

Genre : Humour.

 Résumé :

Après Happy Sex et Happy Parents, Zep nous livre une nouvelle salve d’humour décapant! Au fil d’un journal de bord quotidien (publié initialement sur le site lemonde.fr), il traite de sujets intimes ou universels comme «pourquoi je me suis rasé la barbe», «le djihadisme amateur» ou «la sexualité compliquée des super-héros». Sous l’acuité du regard zeppien, le monde est une scène… de comédie!

Mon avis :

Voici un rassemblement, un regroupement des dessins publiés par l’auteur de Titeuf sur son blog zepworld.blog.lemonde.fr (si vous voulez vous faire une idée de cette ouvrage, impossible de vous donner meilleur conseil que de cliquer sur ce lien). De la cour de récréation étant le théâtre d’un mélange de situations et de réflexions hilarantes, on passe à une vision de l’actualité hilarante à certaines heures, bien sûr, mais aussi tournée à l’ironie, l’illusion, l’imaginaire… et avec beaucoup de naïveté!

Donc, un livre à déconseiller aux journalistes mais surtout, aux sociologues et aux philosophes! Même si l’auteur a, comme tout le monde, le droit de rêver, ses opinions sur les événements actuels, aussi bien politiques que sociaux frôlent l’âge de l’enfance. S’en suivent des images à caractère pornographique. Ce qui fait que d’autres types de publics sont encore à avertir : les enfants (bien évidemment) ainsi que ceux et celles dont la conscience est loin d’être marquée au fer rouge.

C’est dommage parce que, dès les premières bulles, on éclate de rire. Ensuite, ça part dans tout les sens. Même si le talent de l’auteur suisse est toujours aussi palpable, il est souvent gâché. Malgré ça, en plus d’être l’anti-héro de ses planches, il a au moins le mérite d’y introduire – sans « souillure » – sa famille. Lorsqu’il est question de sa femme, on reconnait bien là l’épouse qui fait redescendre sur terre un mari dont l’imagination peut faire perdre toutes notions de réalisme. Quant à ses enfants, fiers de leurs absurdités (rire), ils nous sont très familiers.

Enfin, le dernier aspect de cet album qui ne m’a pas échappé, c’est la nostalgie du personnage. Cette volonté de retrouver des sensations du passé qui, inévitablement, finit par s’écrouler dans un humour ironique causé par le retour à la réalité. Nul doute que l’auteur ait tenté de nous faire rire et de nous émouvoir à la fois. Ce qui, pour ma part, n’est pas totalement réussi nonobstant le potentiel de Zep. 175 pages, c’est trop long pour ce genre de bd. Alors les meilleurs dessins de l’auteur? Je ne pense pas. Car ils peuvent égayer les coeurs ou les rendre froid.

a06-3e788fc.gifGénéral 

 

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Mister Med.

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