Scénario : Marco Rocchi
Dessin & Colorisation : Francesca Carità
Traduction : Laurent Lombard
Éditeur : Jungle
168 pages
Date de sortie : 2 février 2023
Genre : jeunesse, fantastique, tranche de vie (maladie mentale)
« Parler de la maladie, des troubles de la personnalité et de l’humeur avec toutes les personnes directement concernées, y compris les enfants, aide énormément à comprendre la situation que l’on vit avec moins de malentendus. » Francesca Carità dans les remerciements
Présentation de l’éditeur :
Une chasse au trésor rocambolesque pour sauver le père de Nora.
Nora est dotée d’une imagination débordante et toute sa vie est une grande aventure ! Mais alors qu’elle passe une journée paisible avec son père, d’inquiétantes silhouettes couvertes de boue surgissent de nulle part et le kidnappent ! Seule et désorientée, Nora ne perd pas courage et se lance à sa poursuite. Elle découvre les indices d’une chasse au trésor ainsi qu’un portail qui la conduit dans un monde merveilleux… mais plein d’embûches et de dangers. Avec l’aide de Monsieur Laminette, un chat un peu grincheux, Nora fera tout pour sauver son père !
Mon avis :
Pas toujours facile pour un enfant de comprendre les maladies mentales dont peuvent souffrir leurs parents – ce n’est d’ailleurs pas spécialement plus simple pour les adultes – alors Marco Rocchi et Francesca Carità ont eu la formidable idée de transformer l’adversité rencontrée par Nora en aventure fantastique !
Son père souffre visiblement de dépression sévère, au point qu’il se voit comme un nuisible rejeté de tous. Un trouble qui se manifeste par des monstres noirs et boueux qui s’emparent de lui et de tout son univers… Un monde dans lequel notre jeune héroïne va pénétrer par la petite porte, à la recherche du plus inestimable des trésors : son papa, caché aux confins d’un royaume mystérieux et effrayant.
Accompagnée d’un chat blanc aux étranges pouvoirs de métamorphoses, la jeune fille suit les indices laissés à chaque étape, comme dans les jeux de chasses aux trésors qu’elle fait avec son père à la plaine de jeux. Marco Rocchi l’a dépeinte avec une imagination plus que débordante, faisant d’un toboggan une montagne enneigée, d’une balançoire un vaisseau spatial, d’un cheval à bascule un fier destrier, …
Le graphisme de Francesca Carità ressemble un peu aux animés de Cartoon Network : de grands yeux pour le chat, Monsieur Laminette, des visages très expressifs et des décors surprenant. Tant et si bien qu’on se lie d’affection pour la jeune fille prête à tout pour sauver son père de ses démons. Mais aussi, à comprendre ce qui se dit entre les lignes : le combat d’une famille face aux douleurs psychologiques d’un père. Un trouble qui ne s’attaque pas qu’au patient, mais à ses proches, épouse ou enfant.
Une quête du bonheur, de la guérison et du bien-être qu’il fait bon mettre entre toutes les mains, même les plus jeunes, en rappelant à ceux qui le vivent que « ce n’est pas votre faute »
ShayHlyn.
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