Scénario : Gihef
Dessin et couleurs : Christelle Galland
Éditeur : Bamboo – Grand Angle
64 pages
Date de sortie : février 2023
Genre : thriller ; humour
Armées de patience, de courage, d’ingéniosité et – qui sait – avec l’aide du Seigneur, elles élaborent un alcool unique en son genre !
Présentation de l’éditeur
En pleine prohibition, le couvent Saint-Patrick est en passe d’être exproprié par la banque. La découverte d’un vieil alambic servant autrefois à la fabrication du rhum change la donne. Le trafic d’alcool est-il vraiment un péché quand il s’agit de sauver de la banqueroute la maison de Dieu ? Pour mère Agatha, sœur Holly et leurs comparses, la réponse ne fait aucun doute… Mais face à un chef de la pègre prêt à tout pour maintenir son business et au Ku Klux Klan qui rôde, les bonnes sœurs au passé pas toujours très catholique vont avoir besoin de bien plus qu’une protection divine.
Mon avis
Les voies du Seigneur sont impénétrables ! Les voilà qui nous mènent, sous la baguette du scénariste Gihef, en plein cœur d’un couvent de bonnes sœurs dont on peut douter pour la plupart du bien fondé de leur vocation. Il faut dire qu’en cette période de prohibition les temps sont durs et les tentations sont grandes. Surtout quand les finances du couvent sont au plus mal ! Ainsi, Sœur Holly ne craint pas de prendre les sentiers de la tentation pour renflouer les caisses, d’autant qu’elle a quelque expérience en la matière. Qui dit prohibition, dit alcool, trafic et ennuis. Bref, ça commence à bien sentir le soufre quand le couvent se transforme en distillerie clandestine…
Voilà un gentil petit thriller, assez caricatural, mais non dénué d’humour et d’efficacité qui fait tout de suite penser à Sister Act. Si l’humour et l’action font bon ménage et sont le moteur de cette aventure, les personnages ne manquent pas de piquant et apportent le sel nécessaire à une bonne recette. Ainsi, première pincée saline avec le personnage de Holly au passé trouble, qui ne manque pas d’intriguer. Et comme si ça ne piquait pas assez, Gihef ajoute habilement une deuxième pincée en mettant en scène une belle brochette de salopards du KKK aux côtés de la pègre locale. Vous passez tout ça au shaker et ce petit thriller prend un bon goût de petit rhum arrangé, à savourer sans modération.
Pour couronner le tout, Christelle Galland nous sert un dessin semi-réaliste du plus bel effet qui colle parfaitement au ton décalé et caricatural de l’histoire. Au passage, je délivre une mention très bien à la couverture, qui tape dans l’œil et donne le ton sans trop en révéler.
Allez, rendez-vous est pris pour finir le flacon dans le prochain tome !
Loubrun
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