Scénario : Jim Starlin, Alan Moore et autres
Dessin : Jim Aparo, Dick Giordano et autres
Éditeur : Urban comics
568 pages
Date de sortie : 13 janvier 2023
Genre : Super-Héros, thriller
Alors, c’est deux mecs dans un asile de fous…
Présentation de l’éditeur
La collection DC CHRONICLES rassemble dans l’ordre chronologique de leur publication l’ensemble des séries propres à un personnage, enrichis de récits complets marquants. Ces albums sont complétés par des textes éditoriaux recontextualisant les épisodes, des commentaires des éditeurs, ainsi que d’extraits de courrier des lecteurs de l’époque.
Contenu vo de ce volume : Batman #415-429 + Batman Annual #12 + le graphic novel The Killing Joke + Batgirl Special #1 + Suicide Squad #10.
Mon avis
1988 débute la deuxième année du renouveau de l’univers DC après les événements parus dans Crisis on Infinite Earths. Denny O’Neil est toujours superviseur éditorial pour Batman et il a entamé ce renouveau en publiant l’année précédente l’extraordinaire The Dark Knight Returns de Frank Miller et David Mazzucchelli, suivi peu après du non moins étonnant Batman Year One des mêmes auteurs.
Cette année 1988 voit l’entrée en scène de Jim Starlin que O’Neil a mis au scénario de la série Batman en remplacement de l’auteur de polars, Max Allan Collin (scénariste de Dick Tracy) qui a quitté le navire DC. Starlin est plutôt un habitué des sagas cosmiques écrites pour Marvel (avec les personnages de Captain Marvel, Warlock et Thanos entre autres) mais il va s’avérer un choix judicieux pour la série. D’abord il va tenter de réduire le personnage de Jason Todd (le nouveau Robin), considérant qu’un ado. ne doit pas suivre un être sombre comme Batman. Les lecteurs n’aiment pas non plus le jeune Todd (lui préférant le Robin précédent, Dick Grayson, devenu Nightwing) et Starlin va se servir de cela pour « éliminer » Todd dans le fameux run A Death in The Family (Batman # 426 à 429) en le faisant assassiner par le Joker. Il suit en cela le sombre récit de Alan Moore et Brian Bolland, The Killing Joke dans lequel le même Joker rend Barbara Gordon (fille de l’inspecteur Gordon le jour et Batgirl la nuit) paraplégique en lui tirant dessus. Outre ces deux « must », l’album nous propose un Batgirl special qui parut à l’époque quelques temps avant The Killing Joke afin de rappeler aux lecteurs le personnage de Barbara Gordon, absente des publications depuis un bon moment, un épisode de la série Suicide Squad relatant l’antagonisme entre la directrice de l’équipe, Amanda Waller, et Batman (ce dernier n’acceptant pas que des criminels soient libérés et utilisés dans des missions secrètes du gouvernement), un récit mettant en scène KGBeast, tueur indestructible soviétique venu en Amérique éliminer le président Ronald Reagan et les scientifiques en charge du projet « guerre des étoiles », un autre récit assez intéressant dans lequel notre héros poursuit un tueur de femmes, un Batman Annual relatant un huis clos dans une maison isolée sur un pic rocheux avec un tueur décimant les personnes présentes à la manière des romans d’Agatha Christie et d’autres histoires policières imaginées par Starlin. Cependant, le meilleur récit individuel du tome est l’incroyable « le fils du diplomate » (Batman #424) où l’on voit Robin mettre fin aux agissements d’une ordure qui maltraite les femmes et a poussé au suicide une pauvre fille; ce dernier va s’en tirer car, fils de diplomate, on ne peut l’arrêter ! Robin réglera le problème de façon expéditive (au grand dam de Batman). L’épisode sert de prélude et de justificatif à ce qui va arriver dans A death in The Family. Un tome bien rempli donc qui laisse à présager le meilleur pour le deuxième de 1988 à venir…
JR
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