Newburn – tome 1 – ils savent qui je suis

Scénario : Chip Zdarsky
Dessin et couleurs : Jacob Phillips
Éditeur : Urban Comics
168 pages
Date de sortie :  février 2023
Genre : polar
Contenu VO : Newburn #1- 8

 

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« Personne ne me touche. C’est la règle. Je suis comme un envoyé de l’O.N.U. qui inspecte une zone de guerre. »

 

Présentation de l’éditeur

Loyal seulement envers lui-même, Easton Newburn est un détective privé indépendant travaillant pour toutes les familles du crime de New-York, afin de prévenir et d’empêcher tout conflit interne. Naviguant dans cette zone grise entre les forces de l’ordre et celles du chaos, Newburn traque aussi bien les meurtriers et les voleurs que les élus corrompus, sachant que le moindre faux-pas pourrait le placer en ligne de mire…

 

 

 

Mon avis

Easton Newburn est intouchable. Tout le monde le sait, aussi bien dans les rangs de la police de New-York que dans dans ceux de toutes les familles du crime de big Apple. Newburn était flic, mais Il est aujourd’hui au service exclusif des familles du crime et sert de pare-feu entre elles. Il arrange les choses et évite que de petits incidents ne dégénèrent en guerre de clans. Tout le monde y trouve son compte, les flics, les voyous, Newburn, et sa jeune recrue Emily, tout aussi talentueuse et ambiguë que lui. Mais combien de temps cette petite entreprise va-t-elle tenir ?

Chip Zdarsky et Jacob Phillips nous proposent un polar noir et poisseux assez original avec ce personnage ambigu. Une espèce de justicier au service du crime et de la loi (mais d’abord du crime) dont les missions le place sans cesse sur le fil du rasoir, malgré une protection assurée par un code d’honneur somme toute assez ténu, et la complaisance des flics qui se servent de ses talents et ferment les yeux sur ses dérives.

Bref, on ne sait pas trop comment prendre ce personnage au charisme indéniable dont on suit la succession d’enquêtes qui, au début, donnent l’impression de n’avoir aucun lien entre elles. On découvre au fil des évènements qu’il n’en est rien, et que tout se tient.

On comprend alors vite qu’on a un excellent polar entre les mains avec son lot d’assassins, de ripoux et de corrompus en tout genre qui animent les rues mal famées de New-York. Un polar âpre, glacial, au rythme faussement lent entrecoupé du journal d’Emily qui vient enrichir la narration et apporte une petite bouffée de fraîcheur.

Jacob Phillips, avec son trait noir épais, rend l’ambiance bien lourde et poisseuse en prenant le temps de s’arrêter sur des gros plans et en usant parfaitement des contrastes d’aplats noirs et des jeux de couleurs.

Voilà un premier tome qui pose les bases d’une série très prometteuse.

Loubrun