Œuvre originale : Shotaro Ishinomori
Scénariste : Riku Sanjo
Dessinateur : Masaki Sato
Editeur : Kazoru – Michel Lafon
Genre : Détective – Fantastique
Sortie : le 7 juillet 2022
Avis de l’éditeur :
Dans la ville de Fuuto existe une agence de détectives particulière : l’agence Narumi, constituée de Shotaro et Philip. Tous deux enquêtent sans relâche sur les crimes commis par les » Dopants « , des humains transformés en monstres.
Et lorsque la menace qu’ils affrontent est trop forte, ils forment, ensemble, le super-héros connu sous le nom de Kamen Rider W !
Mon avis :
Fuuto, surnom qui désigne la ville du vent, recèle bien des mystères. Au cœur de ceux-ci, Shotaro Hidari, détective privé. Toujours à l’affut d’un contrat juteux, il se retrouve, bien malgré lui, embarqué dans une histoire qu’il aurait peut-être souhaité évité… Sa rencontre avec une jeune sorcière va littéralement changer son quotidien. Il n’est d’ailleurs pas le seul à tomber dans le panneau, puisque certains de ses clients ont malencontreusement fait sa rencontre, et tous perdent la tête après s’être fait dérobé en beauté.
Très vite, nous découvrons que cette soi-disant sorcière est recherchée non seulement par la police locale mais également par des groupes de la pègre, qui avancent qu’il s’agirait d’une subtile voleuse, voire également d’une meurtrière.
Ce scénario concocté par Riku Sanjo jongle sur plusieurs styles : le polar, l’humour et le fantastique. Mais l’humour bon marché prend indéniablement le relais sur un quelconque sérieux, si bien que l’intrigue se trouve presque véhiculée au second plan. Mais à force de patience, le lecteur saisira certaines subtilités puisque Riku Sanjo contribue à nous proposer un scénario graduel, avec l’apparition d’un autre protagoniste détenant la librairie de la planète dans sa mémoire visuelle.
La plupart des personnages masculins tombent sous le charme de cette sorcière voleuse, comme c’est également le cas pour Shotaro, éprouvant des sentiments pour cette jeune femme dés sa première rencontre. Cerise sur le gâteau, un justicier du nom de Kamen Rider, revêtant un costume masqué et une cape joue également les intermédiaires dans ce dédale obscur. Dès lors, la suite de Fuuto Pi dévoile ses attentes avec des combats à la Super-sentai (genre Bioman), des déluges de personnages en tenue cosmique, s’affrontant tant que possible.
La partie graphique de Masaki Sato évolue dans un registre classique, sans particulièrement rayonner, manquant à plus d’une reprise une finesse de style pour nous déloger de nos sièges. Toutefois, l’épaisseur du trait recadre quelque peu cette lacune, ainsi que le découpage relativement varié qui transmet certaines émotions. Mais reconnaissons-le, Fuuto Pi ne présente guère l’originalité souhaitée pour se démarquer de tant d’autres titres.
Honnêtement, ce titre porteur d’ennui évolue dans trop de registres plutôt brouillon, c’est bien là le souci majeur. On ne sait plus sur quel pied danser, passant inopinément d’un style à l’autre. La touche graphique manque également à l’appel.
Mais bon, vu le franc succès remporté au Japon, il plaira sans nul doute au jeune public, friand de héros costumés.
Coq de Combat
On l’a voulue, on l’a eue cette chronique d’un titre qui n’a intéressé aucun chroniqueur.
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