Dargona la photo-gardienne
D’après l’œuvre originale d’Alejandro Jodoroswky
Scénariste : Jerry Frissen
Dessinateur : Pete Woods
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Science-fiction
Sortie : le 23 novembre 2022
Avis de l’éditeur :
Cet album nous fait découvrir deux enfants du Méta-Baron aux destins opposés : d’un côté Adal, qui a juré de retrouver et tuer son père, et de l’autre Dargona, qui ignore tout de ses origines. Celle-ci a endossé le rôle de Méta-Gardienne et porte désormais sur ses épaules l’équilibre de l’univers. Lorsque les routes d’Adal et Dargona se croisent, commence une histoire d’amour et de mort…
Mon avis :
Une attaque gigantesque sur le Meta-Baron et Marmola poussent les paléo-machineries à sacrifier leur vie de métal. Seul demeure le Meta-Baron et son fidèle Tonto, la paleo-ferraille. Bien que survivant à cette attaque, le Meta-Baron ne ressemble plus qu’à l’ombre de lui-même, terrassé par d’affreux et interminables cauchemars, le retranchant dans une peur viscérale. Et pour cause : il se remémore sans cesse les massacres et autres atrocités des jeunes méta- gardiennes sur Algoma. De fil en aiguille, il perd peu à peu le sens de son rôle.
Un Méta-Baron n’est nullement censé penser de manière similaire à un humain, et encore moins traverser une plaine aride truffée d’une quelconque culpabilité. Pourtant, plus mort cérébralement que jamais, il prend la rude décision de vouloir abandonner sa fille Dargona, afin qu’elle puisse constituer une nouvelle caste de méta-gardiens dans le futur.
17 ans plus tard, Le Méta-Baron toujours bel et bien vivant, est confronté à une nouvelle épreuve, puisque Adal, le frère de Dragona, la Maitresse de l’Epyphite, souhaite l’affronter en combat singulier, afin de le détrôner …
Ce nouvel épisode du Méta-Baron se concentre sur une querelle familiale, ou plutôt ce qui pourrait s’associer à une ambition personnelle du fils (Adal) désirant affronter son père (Le Méta-Baron) pour le destituer de son rang. De son côté, le Méta-Baron, s’est, quelque part, repenti du personnage qu’il incarnait : évitant à tout prix les défis, s’abstenant de mettre la vie d’autrui en péril. D’autant plus lorsqu’il s’agit de son propre fils,qui réclame sa tête, tandis que la planète Marmola et sa sœur risquent de périr. En somme, une reconstitution familiale où la rancœur et la gloire portent à préjudice.
Bin qu’épris d’une tourmente sans pareille, le Méta-Baron imaginé par Jerry Frissen se détaille tel un damné, un tourmenté, accablé par la mort de sa compagne, terrorisé à l’idée de ce qu’il pourrait advenir de sa fille Dargona, et enfin libérateur qui a permis de ramener l’épyphite pour stabilisé l’univers.
Ce 4ème cycle se clôt, dans un vrombissement de moteur infernal, dans un déluge cosmique interplanétaire. Et pourtant, en dépit de la volonté des artistes, on ne parvient que trop rarement et difficilement à se fondre dans ce décor, qui ne parvient hélas pas ne fût-ce que chatouiller l’œuvre originale imaginée par Jodo. Le versant graphique tout à fait respectable est cependant du même acabit, sans jamais atteindre l’énergie omnivore de l’illustre Juan Gimenez, et pourtant ce n’est pas faute d’essayer, puisque l’on ressent la volonté du duo d’auteurs à nous en mettre plein la vue.
Bref, une série qui s’use avec le temps.
Coq de Combat
« un déluge cosmique interplanétaire » il sera difficile à le replacer cette envolée …..
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