Mimiphisto – Le Fils du Diable

Auteur : Pierre-Henry Laporterie
Éditeur : Soleil | Métamorphoses
84 pages
Date de sortie : 19 octobre 2022
Genre : fantastique

« Souffre que je ne puisse tolérer un tel comportement. Il est écrit que vous deviendrez l’héritier du royaume des Enfers ? Votre attitude prouve que vous n’êtes pas prêt. Vous êtes ma déception… vous êtes la déception de toute notre dynastie. »

Présentation de l’éditeur :

Né de l’imagination de Pierre-Henry Laporterie, Mimiphisto s’intéresse à la transmission parentale et propose une plongée dans l’univers fantasmagorique des Enfers !

À la manière d’un livret musical, Mimiphisto met en scène un diable à la stature colossale, chef d’orchestre, dont la mission quotidienne est de mener les âmes damnées, en rythme, dans les Enfers. Il nourrit le rêve secret de transmettre sa flamme à son fils Mimiphisto qui ne semble, malheureusement pour lui, pas partager les mêmes aspirations pour son avenir…

Mimiphisto_Le fils du diable_Pierre-Henry Laporterie_Soleil_Metamorphoses_extrait

Mon avis :

Voilà une œuvre qui pourrait se comparer aux feuillets de présentation d’un opéra. En chef d’orchestre, Méphistophélès en personne ! Chaque jour, il fait danser sa baguette devant un parterre d’instruments de musique afin de faire rentrer les âmes en rythme dans son royaume infernal. Pendant ce temps, son fils et successeur s’entraîne pour obtenir sa première baguette. Des leçons qui sont loin de lui plaire et qui le conduisent à s’enfuir suite à une énième querelle avec son père.

Si père et fils sont des créatures phantasmagoriques dans le récit de Pierre-Henry Laporterie, le concept est quant à lui bien réel. Les parents qui ont de grandes aspirations pour leurs progénitures, la confrontation quand les rêves des uns ne rencontrent pas celui des autres, … mais ainsi va la vie, avec son lot d’expériences, de travers et d’embûches.

Mimiphisto en fait la découverte en s’enfonçant plus profondément encore dans les méandres de l’Enfer – de quoi s’y perdre ! Mais c’est là qu’il fera la rencontre d’un autre grand nom dans le royaume des morts : le baron Samedi (entité venue, si je ne m’abuse, des croyances vaudous) ! Avec lui, un autre apprentissage, un peu comme si un élève de musique classique partait apprendre le jazz.

Le dessin, à l’instar de la couverture, est sombre, glauque, nébuleux… comme on peut imaginer le monde des morts derrière le voile invisible qui nous sépare. Toujours plus sombre et énigmatique au fur et à mesure qu’on descend dans les profondeurs des abîmes. Pourtant, dans ce récit initiatique qui pourrait faire penser, en plus léger, à Dante dans les différents cercles de l’Enfer, une candeur, toute relative au jeune Mimiphisto, émane et illumine la lecture au son de la musique infernale.

Reste à trouver lecteur. Poétique, sombre et à la fois tendre, ce titre déambule sur le mince fil entre le bel ouvrage et celui qui se laisse lire. À voir quel lecteur vous serez dans ce récital…

ShayHlyn.

2 commentaires sur “Mimiphisto – Le Fils du Diable

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  1. N’étant pas fan d’Opéra, de Poésie et de fantastique, je crains que ce beau livre ne me compte pas parmi ses lecteurs !😪

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